"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 mourraient Nicolas II et sa famille à Ekaterinbourg, dans la mai- son de l'ingénieur Ipatiev, où ils étaient détenus depuis le 30 avril. Contrairement à ce qu'on a pu croire, les exécutants et les complices de cet assassinat ont beaucoup parlé et beaucoup écrit, mais sous le sceau d'un secret rigoureusement gardé jusqu'aux dernières années de l'existence de l'URSS.
Avant de donner la parole aux acteurs de ces événements, Nicolas Ross revient sur le massacre de la famille impériale, la disparition puis la réapparition de ses restes. Ce court récit facilite la lecture des seize témoignages qui suivent.
Quatre des gardes rouges de la maison de l'ingénieur Ipatiev avaient été retrouvés et interrogés par les enquêteurs blancs dès 1918-1919, et leurs dépositions constituent les premiers documents publiés. En 1919 également fut rédigée par Iakov Iourovski, le dernier commandant de la maison Ipatiev et principal acteur de l'exécution de ses occupants, sa célèbre Note, qui ne fut révélée qu'en 1989 et qui connut rapi- dement une résonnance internationale. Après Iourovski, d'autres participants livrèrent leurs confidences, restées secrètes jusqu'à la fin du pouvoir communiste en Russie. Leurs témoignages sont ici aussi publiés.
Mais les récits des assassins du tsar et leurs complices ne concernent pas uniquement l'exécution et l'inhumation improvisée des détenus de la maison Ipatiev. Ils racontent leur vie d'avant la révolution de 1917, leurs combats durant la guerre civile, jusqu'à la tragédie d'Ekaterinbourg. Ils y étaient tous volontaires et ont accompli leur mission en connaissance de cause. Leur personnalité et leur biographie éclairent leurs actions et leurs motivations. C'est pourquoi Nicolas Ross a veillé à rendre compréhensibles les documents livrés ici, en replaçant biographiquement chaque personne citée.
En plus du récit de l'exécution de la famille impériale, ces textes dévoilent l'atmosphère lourde et éprouvante des derniers jours de Nicolas II et des siens. Ils illustrent, par ailleurs, le projet des dirigeants bolcheviques, qui avaient entrepris d'exterminer tous les Romanov. Il fallait, par ce sang, sceller une Russie du futur totalement coupée de ses racines historiques.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !