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Il est classique d'envisager le sport comme l'aboutissement de la motricité ludique.
Pourtant, la lutte olympique gréco-romaine, d'origine française, est et reste une pratique marginale à l'intérieur des activités sportives en général et des sports de combat en particulier. Inversement, le catch, activité truquée aux origines anglo-américaines, rencontre en France un succès important après la Seconde Guerre mondiale. La pratique disparaît à la fin des années 1970 et connaît un nouvel intérêt auprès d'un public toujours plus nombreux depuis le début du XXIe siècle.
Comment expliquer ce paradoxe ? Le décryptage de nombreux documents historiques et l'analyse comparée des fiches de jeu portant sur la logique interne et externe des deux pratiques nous permettent de retracer leurs transformations en fonction des attentes de l'environnement social. Issue du monde du spectacle, la lutte gréco-romaine s'est progressivement rigidifiée en se sportifiant. Les compétitions de lutte qui se déroulent dans un espace social codifié, réglé et selon une forme euphémisée, ne suscitent plus d'émotion auprès du grand public.
En conservant et développant ses caractéristiques liées au monde du spectacle, le catch s'ajuste plus habilement aux normes de spectacularité en phase avec les nouvelles exigences de la société : images choc, rôles emblématiques, dramaturgies, renversements...
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