"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce nouveau recueil, inspiré de l'univers pictural de Hermann Amann, peintre d'origine allemande et chef de file de ce que l'on a appelé la Nouvelle Pigmentation, Pierre Schroven célèbre la merveille d'être là, il explore le mystère du vivant et remet en cause notre relation souvent tronquée au monde, aux images et aux mots. C'est une poésie nue, qui ne s'encombre de rien, si ce n'est du désir de vivre intensément. Loin de nos ivresses narcissiques («on a son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit», disait Nietzsche), on est ici en prise avec plus grand que soi, avec une joie première, avec des chants d'oiseaux et du silence et du plaisir à être. Comme si Schroven, au fond, cherchait à nous emmener dans un au-delà de nous-mêmes, ou un avant nous-mêmes, où nous pourrions tout à la fois nous reposer et nous retrouver vraiment. Plus vivants. Plus ouverts. Donc plus libres.
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