"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Parce qu'il s'est profondément impliqué dans les conflits qui ont déchiré l'Espagne de son temps, qu'il a représentés dans ses oeuvres avec une extraordinaire lucidité, Goya (1746-1828) est sans doute le premier peintre politique de l'histoire. Utilisant à la fois l'oeuvre peint, l'oeuvre gravé et les albums de dessins, éclairés chaque fois que cela était possible par les écrits de l'artiste - sa correspondance privée et officielle, le corpus constitué par les légendes des gravures et des dessins -, Jacques Soubeyroux montre comment l'univers mental de Goya et son oeuvre se sont construits dans un combat permanent avec le monde qui l'entourait. Un combat politique pour conquérir toute la « liberté positive » (Rousseau) possible dans les institutions d'un système monarchique à l'agonie. Une liberté esthétique qui se traduit par une autre manière de représenter le réel, en rupture avec la sublimation traditionnelle du portrait royal et des scènes de bataille, et par un recours à la caricature et au grotesque, à l'encontre du culte du beau prôné par le néo-classicisme. Une liberté qui s'exprime pleinement dans la satire d'une société de fin d'Ancien Régime profondément inégalitaire et dans un réquisitoire contre les horreurs de la guerre et la folie meurtrière de l'être humain, liant inséparablement éthique et politique avec une résonance universelle très actuelle.
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