"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aujourd'hui elle s'appelle Lucie et connaît l'amour-passion qui donne envie de ne rien faire d'autre que de savourer un bonheur immense et... ronronner. Auparavant, elle avait connu joies et tourments, avanies, vicissitudes, désastres, bref, tout ce qui constitue le lot d'une «gouttière».Chatte mal aimée puis perdue, chatte voleuse, en cavale, chatte de drame avec dame, grand fauve sauvage ou chatte névrosée, chatte, en somme, et qui a appris à vivre, elle fait surtout l'apprentissage de la volupté. De toutes les voluptés.Aujourd'hui, donc, elle s'appelle Lucie. Elle est aussi «en personne» la narratrice avisée et délicate de Gouttière.
Ophélie a fauté. Ophélie, chatte de madame d’Ouiche a un « pidigri », Golden shaded multimédaillée…. Oui, mais voilà, elle a mis bas des… gouttière, des chats de gouttière. Elle a dû fauté avec le matou du coin, vulgaire chat sans « pidigri »
Et voici André, le factotum chargé de l’élimination de la porté honteuse et les chatons de se retrouver au pied d’un arbre dans un sac en plastique.
Ainsi commence la vie de cette chatte qui aura tout connu. Sauvée, les yeux encore fermés, par une « femme errante »,« Elle m’a quand même fourrée dans une des poches de son manteau de pluie. Une poche à ma taille. Si accueillante que je me suis empressée de m’endormir. D’un excellent de petite chatte pas morte. »
https://zazymut.over-blog.com/2022/03/remo-forlani-gouttiere.html
« Les baisers chaleureux sur le crâne, c’est comme le lait en boîte. Ça revigore. » pour finir avec son Vincent.
Entre temps, elle connaît le cimetière, la peur au ventre, la soupe populaire concoctée par deux braves femmes, une vie de reine dans la maison de deux femmes…
Lucie nous raconte sa vie de chatte en des termes châtiés ou pas mais avec une morgue, une drôlerie, une tendresse folle.
Lucie, tu as vécu, en une vie, sept vies de chat, tu as aimé tes humaines, oui, car ce sont toujours elles qui t’ont recueillies, nourries, caressées, aimées. Ah ! Les mois passés dans la maison de Mona et Élisabeth, où tu as fait provision d’amour. Oui, mais voilà, quand l’amour cesse entre elles, tu en paies les pots cassés et encore l’errance de nouveau.
Maintenant, tu connais les humains et tu sais… qu’il ne faut pas leur faire confiance. Alors, au lieu de les aimer corps et âme comme avant, maintenant, c’est pour leur maison que tu restes ; surtout maintenant que te voici chargée d’âme. Opérée, tu ne peux plus avoir de portée alors, ce petit gouttière comme toi abandonné que tu as recueilli et puis, la faim tu as connu, alors, mieux vaut savoir le frigo chez l’Homme que crever la dalle dehors, qu’il se le dise !
Lucie, Crevette, Poils d’ange, Chichi (un très mauvais souvenir!), Jolie-Jolie… à la fois gaie, enjôleuse, colérique, très féline, coquine, pleine de tendresse et… Libre, et également parisienne j’ai aimé suivre tes aventures. Ton vocabulaire est très châtié pour une fille des rues. Ton « Pidigri » à toi, c’est l’amour et tu ne peux savoir le plaisir que j’avais de te retrouver les soirs dans mon lit.
Petite précision pour un chat de gouttière, Madame a le vertige !
Un livre doux, drôle, délicieusement ironique comme une petite boule de poils genre Lucie.
Oui, c’est un coup de cœur inattendu pour moi, car les histoires d’animaux ne sont pas ma tasse de thé. Remo Forlani s’est mis dans la peau de Gouttière sans être gnangnan mais si délicieusement familier, du ton des titis parigots avec beaucoup d’élégance et un français, que mazette, je n’aurais pensé trouver chez une Gouttière !!
Il faut la gouaillie de Remo Forlani pour nous conter la vie des Chats de Gouttière.
Et pas n'importe quel chat, non monsieur!!!
Le notre, le votre, celui du voisin, le chat qui a atterri là par hasard (quoique avec les chats, il n'y a pas de hasard, ils vivent là où ils sont heureux!),... bref tous ces chats aux vies multiples, qui nous les rende un peu plus uniques à nos yeux d'ailurophile.
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Bonsoir, j'avais lu ce livre à sa sortie et j'avais aimé comme la plupart des livres parlant des animaux (et les faisant parler). J'ai moi-même écrit un album sur la fugue d'une lapine; c'était pour mes trois petits enfants mais d'autres ont aimé sans connaître la lapine; malgré la correction d'Olivier de Solminihac et l'incitation de G de Brisac, je n'ai pas essayé de l'éditer, gênée par le manque d'illustrateur...on m'a dit depuis que les éditeurs proposaient des illustrateurs; le temps a passé, presque dix ans mais je garde le plaisir de l'avoir écrit alors que j'ai mis à la poubelle les nouvelles que j'avais commises.