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Considéré depuis 1968 comme l'un des chefs de fil de l'« Arte Povera », Giuseppe Penone poursuit depuis une pratique artistique où l'artifice et la nature se mêlent étroitement.
Il s'est fait connaître non seulement par des bronzes aux formes anthropomorphiques, mais aussi par des pièces où il intervient directement sur des végétaux. C'est notamment le cas avec la série des Arbres où, en creusant le bois d'une poutre, il retrouve le souvenir de la plante originale avec ses branches et ses noeuds. Ces dernières années, la présence humaine s'est faite plus présente dans ses sculptures, notamment par le biais de moulages de fragments de visage tels la bouche, le nez ou les oreilles.
C'est dans ce processus de dialogue fertile entre un monde primordial et l'être humain qu'il faut comprendre l'actuel ouvrage produit par Bernard Chauveau Editeur et Le Néant éditeur : douze photographies, douze moments où deux mains tiennent, manipulent, enserrent et cachent un objet énigmatique.
Ces images tirées en négatif composent une séquence intrigante qui en retour nous interroge sur notre relation aux choses, sur la manière dont les gestes du quotidien peuvent prendre une dimension métaphorique pour peu que l'on y prête attention. L'artiste a souhaité accompagner cette série de photographies d'un texte original écrit par lui-même en 2008.
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