"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Peintre maudit, éternel exilé, Gauguin traîne encore l'aura douteuse du génie méconnu. N'a-t-il pas payé, au prix fort, une liberté sans limites ? Liberté plastique, sociale, sexuelle : ce déclassé volontaire n'a pourtant pas mené une existence aussi accidentée, aussi désintéressée qu'on le dit ni méprisé les règles de son milieu. Celui, moderne, des artistes indépendants, des galeries et des critiques. L'ancien agent de change a fait carrière, autrement. Il est mort à deux doigts du succès, aux Marquises, fauché par l'absinthe et la syphilis, rattrapé et en partie conquis par la France coloniale. Faut-il en vouloir à ces biographes qui continuent à confondre sa vie et la légende ? Car Gauguin en est le premier instigateur. Il se met en scène dès les années bretonnes et soigne jusqu'à Tahiti sa réputation de paria et d'indien. Lui qui prétendait vivre et peindre « à l'état primitif », en haine de l'« Occident pourri », ne fut qu'un sauvage imaginaire. Mais la vanité de sa quête ne fait-elle pas aussi la puissance de son art ?
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