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Abel, 20 ans, passe son dernier Noël à attendre sa propre exécution. L'horreur de la Grande Guerre ne suffit pas au calvaire du soldat. Reconnu, à la hâte, coupable d'automutilation, le jeune Zouave est passé par les armes le 27 décembre 1914, en Belgique. Ils seront près de 600 soldats à perdre ainsi la vie, pendant la durée du conflit. 600 « fusillés pour l'exemple », un drame dans le drame qui passe presque inaperçu au vu des lourdes pertes au front.
La paix revenue, Abel Garçault sera réhabilité, tant les preuves de sa culpabilité étaient faibles. Son nom est d'ailleurs inscrit sur le monument aux morts de Ville-dieu-sur-Indre, comme tous ceux de ses camarades « morts pour la France ».
Bruno Mascle s'est livré, pendant près d'un an, à une enquête approfondie, sur les traces de ce jeune homme sans visage et sans sépulture. A travers son exemple, il révèle un pan dramatique et largement ignoré de notre histoire, quand la Nation sacrifiait ses fils pour qu'ils acceptent le martyre de la guerre des tranchées.
Un récit passionnant et poignant.
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