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Réédité dans les guerres de la compagnie volume 1. Sous le titre Station Downbelow
Une station en orbite autour d’une planète en cours de terraformation/colonisation est au centre des déplacements spatiaux. Les habitants ont donc une localisation enviée et cruciale pour les ravitaillements. Cette situation privilégiée leur a permis jusqu’à présent de rester neutre face à tous les conflits et de ravitailler tout le monde quelque soit son camps. Etre une petite société indépendante et neutre quand on vit dans un endroit stratégique, ça ne sent pas bon du tout et la guerre finit par les rattraper. C’est déroutant de ce dire qu’on est face à un récit en huis clos mais où le lieu du huis clos correspond à une planète plus une station spatiale pourtant malgré la taille du lieu, l’histoire suit l’ambiance et le déroulé des récits clos. Sur Downbelow, le bien-être de la population entre en compétition avec la volonté de ne jamais laisser des personnes sur le point d’être abandonnés ou mourantes dans l'espace. Autant les deux aspects ne sont pas incompatibles quand le flot d’arrivants est restreint, autant la situation devient complexe quand il faut les accueillir par milliers. Et c’est justement sur la capacité d’accueil que les camps en guerre vont jouer pour forcer la société à prendre parti. La famille au pouvoir essaie depuis toujours de faire au mieux sans prendre de statut privilégié. Ils laissent aussi de l’espace quand il vient à en manquer par exemple mais tout le monde n’a pas aussi à coeur le bien être général et les ambitions de certains vont probablement participer à la crise. Qu'est-ce qu'on fait des migrants ? Ils n’ont pas choisi d’en accueillir autant mais quitte à les accueillir comment le faire au mieux ? Comment rester neutre ? Le faut-il encore ? Est-ce qu'on a la possibilité de faire la guerre en restant indépendant ? Est-ce qu'il faut fuir ? Quel est l’impact des petites guerres de pouvoir interne ? Il y a énormément de choses en parallèle et ça illustre très bien les dilemmes d’une société. On est principalement avec la famille au sens élargie du chef de la station et la façon dont ils essaient de résoudre une situation qui les dépasse. J’ai apprécié l’idée d’avoir une des protagoniste qui pour des raisons de santé ne peut fuir et ai lié à la station. Un autre point très bien amené et intéressant concerne le peuple natif de la planète à coloniser. Le traitement du colonialisme et des interactions avec une espèce pensante non humaine est très fin. Selon les personnages, la vision de ce second peuple est différent ce qui permet d’avoir un panorama riche et nuancé du rapport à l’autre.
C'est un texte qui est à la fois addictif et dense. Il y a énormément de thématiques abordées, on ne se contente pas d’essayer de sauver sa peau.
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