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Faut-il théoriser pour s'occuper des toxicomanes ? L'auteur s'y est efforcé à partir de sa clinique dans les premiers centres d'accueil et en référence à la psychanalyse.
À partir de ses lectures, de discussions avec ses collègues, avec Charles Melman et Claude Olievenstein, auprès de qui a exercé ses fonctions de psychanalyste à Marmottan, Patrick Petit dégage une théorie psychanalytique serrée et sérieuse fortement liée à son expérience clinique. La lecture, parfois complexe de ce livre, donne des bases fondamentales, toujours clairement amenées, d'une pratique raisonnée et vivante auprès des toxicomanes. Elle engage à poursuivre aujourd'hui l'élaboration de cette clinique difficile, quitte à la transformer au gré des actualités, selon la contemporanéité.
Patrick Petit compare l'état de manque du toxicomane, cet état dans lequel « les organes du corps paraissent jouir chacun pour leur compte », au trou de l'autoérotisme, au manque d'image de soi. C'est autour de ce trou de l'autoérotisme causé par la drogue que le toxicomane réorganise un narcissisme. Mais tout ce réaménagement, qui mime « en artifice » le fonctionnement psychique, est alors pris dans cette nécessité de prise de drogue, de produit avec ses effets réels. Et Patrick Petit insiste sur cet effet réel des drogues, allant jusqu'à parler de castration réelle, de coupure réelle. « La drogue tient lieu de castration » chez les toxicomanes pour lesquels la drogue est suppléance et non pas seulement supplément.
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