"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'interrogation sur la possibilité théorique d'une politique linguistique suppose que l'on introduise l'Etat dans le couple langue-langage établi par la linguistique. Or, si l'on ne présuppose pas que l'accouplement linguistique/politique est légitime, cette introduction montre qu'il y a quelque difficulté à organiser le rapport entre l'une et l'autre.Peut-on modéliser un champ qui comprendrait tout à la fois langage, Etat et langue? Par suite, peut-on concevoir un lieu où l'Etat viendrait ordonner les rapports du langage et de la langue? Et dans les distinctions nécessaires entre langue d'Etat et langue nationale, langue nationale et langue de la société civile, langue dominante et langue(s) dominée(s)..., s'agit-il toujours de la langue de la linguistique?A partir de cas concrets tels que l'établissement du français comme langue nationale d'Etat, des créoles antillais, de l'Irlande où la langue est posée d'emblée et, institutionnellement, comme enjeu politique, ou encore du statut du russe dans les républiques d'Union soviétique, cet ouvrage s'interroge sur la possibilité de penser une politique linguistique, c'est-à-dire d'intervenir d'égal à égal, d'Etat à langue.Sous la direction de Max-Peter GRUENAIS, cet ouvrage rassemble les contributions de: Pierre ACHARD, Louis-Jean CALVET, Anne DECROSSE, Max-Peter GRUENAIS, Patrick SERIOT et Alex-Louise TESSONNEAU.
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