La question de la laïcité a envahi l'espace public français et les médias, mais tout le monde sait bien que c'est une façon de parler de l'islam. Antérieurement, la laïcité concernait plutôt la « tolérance » d'une religion d'État majoritaire envers des religions ou des sectes minoritaires.
J'ai choisi de critiquer deux exemples d'interventions publiques : 1) La Fondation Jean Jaurès a publié Les Français et la laïcité : état des lieux, le 25 mars 2019, sondage qui montre que les Français n'y connaissent rien, mais les sondeurs sont au moins aussi confus ; 2) Un autre texte de janvier 2018 de la Fondapol (Fondation pour l'innovation politique) s'intitule : Gouverner le religieux dans un État laïc et ne propose rien de moins que la suppression de la laïcité tout en prétendant le contraire !
Un retour au texte de la loi de 1905 sur la laïcité révèle plutôt une loi de circonstance pour parachever techniquement la séparation de l'Église et de l'État qui était déjà bien avancée à cette époque.
La réalité de la question de la laïcité montre plutôt qu'il s'agit, sur le même mode des querelles de la fin du XIXe siècle, de concurrence entre anciennes et nouvelles élites, aussi communautaires les unes que les autres.
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