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Schiele « peintre maudit » ? Victime de la société de son temps, jeté en prison, auteur d'une oeuvre à forte dimension érotique, tout est là pour que naisse la légende... Mais Jean-Louis Gaillemin a préféré chercher ailleurs la vérité de l'artiste : pour Schiele, il s'agit de reconquérir la forme, de recomposer le monde contre les forces de la mort. Enfant terrible dans la Vienne des années 1910, très vite affranchi de la stylisation décorative des artistes de la Sécession tels que Klimt ou Moser, Egon Schiele trouve d'abord en lui le modèle le plus docile pour décomposer le corps à sa guise. Puis il entraîne ses autres modèles dans une exploration systématique du corps qui passe par celle du sexe. Masturbations, couples de jeunes femmes ou de très jeunes filles, les représentations se multiplient... D'abord schématique et violent, l'art de Schiele acquiert vers 1916 une qualité plastique et graphique qui permet aux corps et à la nature de se reconstruire. Alors qu'il affirme son « retour à l'ordre » avec de grands tableaux à ambition sociale, la mort l'emporte à 28 ans - touche ultime du destin d'un « éternel enfant », forcé de tout dire en l'espace de dix ans.
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