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Après trois ans d'absence, un jeune homme révolté revient dans le Moscou patriarcal et corrompu de 1820.
II y retrouve Sofia Pavlovna, son premier amour, qui a beaucoup changé. II a sans doute eu tort de revenir... L'oeuvre unique d'Alexandre Griboïédov (1790-1829) est une pièce exceptionnelle : une peinture sans pitié non seulement de la société de son époque, mais aussi de l'aveuglement des jeunes gens généreux, épris de liberté, qui rêvaient de la changer. Cette comédie qui finit mal est une des oeuvres les plus fortes et les plus noires du romantisme russe.
Interdite du vivant de l'auteur, Du malheur d'avoir de l'esprit a été copiée des centaines de fois sitôt achevée, et a circulé en Russie bien avant sa première mise en scène, en 1861. Depuis, cette pièce n'a cessé d'être jouée, et on ne compte plus ses répliques passées en proverbe dans la langue courante.
Du malheur d’avoir de l’esprit
Le jeune Tchatski revient dans son Moscou natal après trois années passées à l’étranger. Il se précipite chez Famoussov pour y retrouver son amour d’enfance, Sofia.
Mais celle-ci a trouvé l’amour, ailleurs, en la personne de Moltchaline qui travaille comme secrétaire pour son père.
Mais ledit secrétaire semble, lui, plus intéressé véritablement par la bonne Liza que par Sofia.
Autant dire que les retrouvailles vont être mouvementées.
Voilà fort longtemps que je n’avais pas lu une pièce de théâtre. Ce n’est clairement pas un de mes genres de prédilection, mais j’avais envie découvrir l’œuvre unique de Griboïedov, poète contemporain de Pouchkine.
J’ai trouvé ici une lecture plaisante. C’est une comédie au rythme vif, où les rebondissements s’enchaînent. Les personnages sont caricaturaux même si celui de Sofia apparaît comme moins intéressant avec des motivations plus floues.
Cette pièce écrite en 1825 ne sera pas jouée avant 1861 car elle est aussi une critique de cette noblesse, pleine de gens ridicules, prompts à juger les autres sans véritablement d’esprit ou de cœur.
Je serais passée à côté de nombreuses références qui, à l’époque de l’écriture de la pièce semblaient évidentes, sans les notes ajoutées dans cette édition, sans oublier la postface, qui permettent de mieux comprendre les enjeux de la pièce.
Bref, une lecture divertissante d’une pièce qui connut un succès immédiat et retentissant à son époque.
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