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Délicieuses pourritures « Des larmes me piquaient les yeux. Pas les larmes provoquées par le coup de téléphone de ma mère, la veille, mais les larmes de bonheur de mon rêve. Car la voix de mon professeur Andre Harrow était la voix même de mon rêve, sans aucun doute possible. Tu seras aimée, Gillian. Je prendrai soin de toi. » Un campus féminin, dans la Nouvelle-Angleterre des années 1970. Gillian Bauer, vingt ans, brillante étudiante de troisième année, tombe amoureuse de son charismatique professeur de littérature, Andre Harrow.
Celui-ci a décidé de faire écrire et partager en classe à ses élèves leur journal intime. Et gloire à celle qui offrira son intimité en pâture ! Anorexie, pyromanie, comportements suicidaires... un drame se noue. En son centre, l'épouse du professeur, énigmatique sculptrice qui collectionne la laideur.
Un récit haletant, un roman dense et pervers par l'un des plus grands auteurs américains de ce siècle.
Texte court et bien écrit, parfait pour un voyage en métro car il ne pèse pas lourd et permet d'oublier les gens et la grisaille alentours.
Une histoire et des personnages dérangeants comme souvent chez Joyce Carol Oates. Soit j'adore, soit je déteste. Là j'ai bien aimé mais quelle causticité chez cette autrice! J'aurais dû me méfier rien qu'en lisant le titre qui est glaçant... un goût amer reste... Heureusement, il se lit vite mais brrrr...
On est chez Oates et déjà, le titre (de l'édition française) de cet ouvrage donne le ton.
Nous sommes en 1975, Gillian Brauer, entichée de son professeur de littérature, se prend de passion pour les cours qu'il anime au détriment de tout le reste.
On est chez Oates donc c'est vénéneux, parfois gênant, souvent non dit mais terriblement là. le lecteur est mal à l'aise. Autant par ce qu'elle raconte que par tout ce qu'elle nous laisse deviner.
Les étudiantes ici semblent manipulées pour dévoiler leur intimité, exciter un professeur et son épouse aux moeurs particulières. de leur fantasme à la réalité, on ne sait parfois où situer le récit.
On est chez Oates donc c'est terriblement bien écrit. Ce qui d'ailleurs me fascine chez elle, cette manière unique de raconter une histoire, un sentiment, un égarement.
Ici, il s'agit bien de « pourritures » mais elles n'ont rien de délicieuses. Pourtant, on se surprend à tourner les pages et à voir arriver cette fin attendue. Cet embrasement.
Un texte court, mais d'une incroyable intensité. Efficace, l'auteur excelle dans l'art des phrases courtes, incroyablement bien écrites. Un vrai style! Quant à l'histoire, elle est captivante et dérangeante, j'ai terminé le livre avec une étrange sensation de malaise. Je tenterai d'autres titres, car c'est un auteur qui remue.
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