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Damballah constitue le premier volet de la «trilogie de Homewood» qui a porté John Edgar Wideman au rang d'auteur américain majeur. Homewood, c'est ce quartier de Pittsburgh où s'installa, vers 1840, le couple mixte formé d'une esclave évadée et du fils de son maître. De leur union naquit une dynastie dont Wideman, dans ce cycle de récits, réinvente les destins sur plus d'un siècle, s'appropriant les lieux de son enfance pour en faire une contrée mythique. Ce bouleversant roman familial est tout à la fois un oratorio de voix, une célébration de la mémoire d'un peuple, et l'histoire d'une utopie détruite. Il est aussi, malgré tout, un hymne à l'espoir, incarné par d'inoubliables figures de femmes qui réaffirment obstinément, par-delà la douleur, la grandeur humaine face au silence des dieux.Cette épopée lyrique joue de tous les registres - du gospel au rap, de la Bible aux cadences africaines, du sacré au trivial - pour construire une langue admirablement charnelle et sensuelle qui atteint à la plus grande poésie et acquiert une résonance universelle. Ce chant de vie, ce chef-d'oeuvre s'impose d'ores et déjà comme un classique de la littérature américaine.
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