"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Comme disait mon père... Le comble de l'élégance c'est de prévoir les moments où l'on n'en aura plus. Comme disait mon père... Dans ton désert il n'y aura que le vent pour gémir et que du sable pour l'entendre.
Quelqu'un prend la parole et lance : « Comme disait mon père. » Or ce quelqu'un ne va plus rien ajouter de lui-même, les phrases qu'il cite sont celles de son père, qui ne cessent de rouler les unes derrière les autres, comme dévalant la rampe des générations. Le quelqu'un n'a plus, pour se raccrocher à lui-même, que le « comme disait mon père », avec lequel il tente de remettre en perspective les paroles envahissantes dudit père, ce « comme disait mon père » au travers duquel persiste héroïquement le personnage de départ. Jusqu'au moment où le « comme disait mon père » explose de tous ses phonèmes et s'atomise jusqu'à la lettre.
La Calenture suivante, elle aussi, est à deux voix. La voix du fils qui dit la mère ne disant rien, et la voix du fils tout court qui tente de s'inscrire pour elle-même. « Je le savais » scande-t-il sans cesse. Arrogance ou impuissance ? Cette affirmation lancinante sous-entend bien qu'il « le savait » mais n'en disait rien, lui non plus, que le silence est aussi propre à envoûter que le torrent des mots. (extrait de la préface de Frédéric Révérend)
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