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Pour comprendre l'enjeu d'un clásico et l'engouement des Espagnols pour ce sport, il faut parfois remonter loin dans le passé, comme souvent dans les dictatures. De nos jours encore, anecdotes, faits historiques, citations célèbres, les épopées footballistiques d'antan continuent d'articuler le contexte des duels de demain.
À Madrid ou à Barcelone, les aficionados et les chroniqueurs. personne n'a rien oublié. Ni du passé, ni du présent. Car parfois, la politique s'invite aussi à la fête.
Real Madrid ou FC Barcelone. Ces deux clubs sont les plus grands clubs du monde parce qu'ils représentent deux manières opposées d'interpréter la modernité de l'Espagne du XXe siècle.
Plonger dans l'histoire du clásico, c'est prendre le parti que le football est une autre façon de faire la guerre. Le jeu et les équipes se substituent aux stratégies et aux armées.
Madrid et Barcelone ont été des rivales politiques et économiques bien avant d'être des rivales sportives. Quand elles enfilent leur maillot respectif et se donnent rendez-vous dans des stades de 100 000 personnes, la stricte lecture sportive est un non-sens.
Madrid Vs. Barcelone, c'est la plus grande rivalité sportive de tous les temps. Parce qu'elle ne s'est jamais interrompue. Parce qu'elle se répète au moins deux fois par an depuis plus d'un siècle.
Real Madrid et FC Barcelone ont souffert tous les deux des tragédies de l'Espagne contemporaine. Ils ont survécu à tous les régimes, toutes les tempêtes et tous les totalitarismes. Pourtant, malgré l'Histoire, la guerre civile, la dictature, la rivalité et tous les cadavres dans le placard, ces deux clubs continuent à se mesurer pacifiquement après plus de 110 ans d'affrontement symbolique.
Entre Madrid et Barcelone, il n'est plus question de football depuis que Joan Gamper a ouvert les salles du stade aux réunions des nationalistes catalans et que le Roi a un jour décidé que le Madrid deviendrait Real. On entre dans le clásico comme on entre en religion : sans a priori, ni mauvaise foi.
Alors, Madrid ou Barcelone ? Il va falloir choisir son Dieu.
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