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Ecrivain, voyageur, opposant de marque, ambassadeur, ministre, polémiste, oracle, amant ou idole des femmes en vue, pilier de la foi, toute sa vie Chateaubriand a occupé la scène. Romancier inégal, historien novateur, pamphlétaire étincelant, il déploiera tout son génie dans l'art de conter son existence pour la rendre conforme à l'idée qu'il s'en était faite. Sur le plan politique, traditionnaliste et moderniste, conservateur et libéral, il incarne et annonce tous les courants qui auront agité et façonné la société du XIXe siècle.
Chateaubriand apparaît dans la présente biographie pleinement comme celui qu'il a été : farouchement indépendant, admettant mal d'obéir à un souverain à moins d'être son mentor, assoiffé de reconnaissance et d'applaudissements, bardé d'orgueil et de susceptibilité, toujours à court d'argent, croyant une grande carrière politique indispensable à la consécration de son talent, « se créant des obstacles, disait Mme de Boigne, pour avoir l'amusement de les franchir », aimé des femmes plus qu'il ne les aimait, inventeur d'un « mal du siècle » qu'il ne ressentait pas, obligé par le succès du Génie du christianisme d'assumer une foi qui n'était guère ardente. Bien qu'il soit célébré dès le début du siècle comme le premier écrivain de son temps, bien qu'il ait obtenu ministère, ambassade et pairie, son appétit de gloire ne sera jamais assouvi. Il augmentera avec l'âge, au point de fournir à Talleyrand l'un de ses plus jolis traits : « Chateaubriand se croit sourd depuis qu'il n'entend plus parler de sa gloire. » Pour son biographe, Chateaubriand eût été plus admirable encore s'il avait écouté Louis XVIII : « Qu'il est grand quand il ne se met pas devant lui. »
Dans l'oeuvre de Chateaubriand, bien des parties ont vieilli, car il n'a pas toujours échappé aux artifices d'un art classique épuisé. Stendhal lui reprochait à juste titre, son emphase, et Sainte-Beuve son caractère répétitif. Si, aujourd'hui l'oeuvre de Chateaubriand est encore lisible et parfois admirable, malgré ses outrances dépassées , il est le premier à avoir accordé une place à la description. Aussi je m'en vais quérir ce nouvel ouvrage par simple curiosité, et ne manquerai pas de vous apporter mon avis global.
Le temps m'étant imparti, enfin j'ai pu prendre connaissance de ce livre. Malgré les préjugés de Chateaubriand, Ghislain de Diesbach a su respecter la vérité politique et montrer que le monde, à travers ses crises multiples a évolué vers un monde meilleur, passant à travers les intuitions historiques où le christianisme a su triompher malgré les préjugés, en soulignant le rôle important de l'économie et du travail, en corrigeant sans cesse le point de vue du mémorialiste par une pensée historique.
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