Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
Sur les pentes abruptes du mont Kujira-yama, au milieu d'un immense jardin, on aperçoit une cabine téléphonique : le Téléphone du vent. Chaque année, des milliers de personnes décrochent le combiné pour confier au vent des messages à destination de leurs proches disparus. En perdant sa mère et sa fille, emportées par le tsunami de 2011, Yui a perdu le sens de sa vie. C'est pour leur exprimer sa peine qu'elle se rend au mont Kujira-yama, où elle rencontre Takeshi et sa petite fille, également en deuil. Mais une fois sur place, Yui ne trouve plus ses mots...
C'est un endroit réel qui a inspiré à Laura Imai Messina ce magnifique roman. Ode à la délicatesse des sentiments, Ce que nous confions au vent est une puissante histoire de résilience autour de la perte et la force rédemptrice de l'amour.
Dans un Japon à la fois moderne et traditionnel, il existe un lieu magique où les vivants communiquent avec les morts, un lieu extraordinaire capable de suturer les âmes les plus meurtries.
À Otsushi, sur les pentes du Mont Kujira-yama au Nord du pays, une cabine téléphonique avec un vieux combiné noir est plantée dans un immense jardin. Les japonais l’ont nommée La cabine du vent, elle permet de téléphoner aux morts, et en particulier aux disparus de la catastrophe de 2011. Le vieux téléphone installé par Itaru Sasaki n’est reliée à rien sinon à la mémoire de ceux qui ne sont plus, et au chagrin lié au souvenir des jours heureux.
Yui a perdu sa mère et sa fille dans la catastrophe du tsunami. Elle n’arrive pas à atténuer la douleur que lui provoque cette double perte. Animatrice d’une émission de radio, lorsqu’un de ses auditeurs évoque le téléphone du vent, elle comprend qu’il faut absolument qu’elle s’y rende.
En chemin, elle rencontre Takeshi qui est aussi perdu qu’elle. C’est son épouse qui a disparu, et depuis sa petite fille de six ans ne parle plus,. Il ne sait plus comment agir avec elle.
Ce que nous confions au vent est l’histoire d’une rencontre. Entre un homme et une femme anéantis par le malheur, mais qui espèrent trouver un moyen de communiquer avec leurs défunts. Deux rescapés parmi les nombreux destins brisés lors de la catastrophe de Fukushima.
Dans ce lieu magique créé pour favoriser la résilience et l’oubli, au fil des mois il semble pourtant évident que toute l’énergie passée à se connecter au passé empêche d’envisager un avenir. Mais pour ces cerveaux torturés et ces cœurs brisés, le temps fait son œuvre réparatrice malgré un chemin difficile et aléatoire.
J’ai apprécié la façon dont la société Japonaise est décrite de l’intérieur, même si j’aurais aimé avoir quelques explications complémentaires sur les subtilités des relations entre homme et femme, pour mieux comprendre leurs hésitations et leur place dans cette autre culture si éloignée de notre monde occidental rationnel.
S’il n’y a rien de moins universel que le malheur, la façon dont les principaux protagonistes interagissent avec prudence, lenteur et pudeur peut parfois dérouter. Le déroulé de l’intrigue et son issue sont rapidement évidents, mais tout l’intérêt du roman réside dans l’analyse de l’évolution psychologique de Yui et sur la difficulté à recréer une relation après le traumatisme d’un deuil. Mais aussi sur la difficulté à être, mère, épouse, ami, les interrogations que cela implique et les bouleversements au présent et au futur dans la vie de chacun. Une leçon de vie aussi, vivre intensément le temps présent car tout peut s’arrêter si vite, vivre sans attendre, sans penser à tout ce que l’on pourra faire plus tard, faire, agir, vivre.
La lectrice Clara Brajman a une voix douce, délicate et posée, en symbiose avec les sentiments des protagonistes. Elle n’est jamais désespérée, comme si elle voulait leur insuffler son énergie pour les faire évoluer devant nous, prendre en main leurs vies, et avancer.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/03/22/ce-que-nous-confions-au-vent-laura-imai-messina/
J’aime beaucoup la délicatesse de la couverture qui reflète, pour moi, toute la poésie de ce roman qui évoque avec pudeur la perte, tout en nous offrant un joli message d’espoir quant à la capacité de chacun à surmonter le pire pour retrouver le goût de la vie et du bonheur…
Yiu, animatrice radio, a perdu sa mère et sa fille lors du tsunami de 2011, alors quand un auditeur évoque le Téléphone du vent, quelque chose se débloque en elle. Ce téléphone, installé dans une cabine téléphonique dans un jardin au Nord-est du Japon, permet aux personnes de confier à leurs disparus tout ce qu’ils n’ont pas pu leur dire de leur vivant, de leur raconter leur vie, leurs peines et leurs espoirs. Un téléphone devenu le symbole du lien entre les vivants et les disparus, entre le vie et la mort, et offrant un premier pas vers la guérison et la gestion du deuil, de la colère parfois, tous les défunts n’étant pas toujours regrettés.
J’ai été très touchée par toute la symbolique autour de ce Téléphone du vent qui existe vraiment, et qui est devenu au fil du temps un lieu de recueillement où des milliers de personnes viennent chaque année parler à leur(s) défunt(s). Mais ce téléphone, qui permettra à Yui de canaliser sa peine, sera aussi un moyen de faire des rencontres, de découvrir des histoires tragiques et des peines individuelles qui, mises bout à bout, forment le fourreau d’une peine collective. Certaines histoires m’ont terriblement émue d’autant que l’autrice les évoque sous un voile de pudeur rendant chaque détail fort et poignant à la fois.
Il y a définitivement beaucoup de poésie, de délicatesse et de beauté dans ce roman étrangement doux. Car si on y parle de la mort et d’un drame national aux conséquences humaines et matérielles immenses, ce qui ressort de la lecture, c’est cette impression d’hommage à la vie et aux nouveaux départs. J’ai aimé voir Yui se rouvrir petit à petit au bonheur grâce, entre autres, à un homme rencontré grâce au Téléphone du Vent et à son adorable petite fille, Hana. Les choses seront parfois difficiles pour cette animatrice radio qui doute de son droit de profiter des petits bonheurs de la vie quand son enfant en est privé à jamais… Mais Yui semble prête à aller de l’avant sans pour autant oublier celles qu’elle a perdues. À cet égard, toutes ses interrogations vis-à-vis d’Hana et de sa future place dans sa vie la rendent terriblement humaine et attachante.
La relation entre Yiu, Takeshi et Hana, d’abord fragile, se renforce page après page pour nous offrir de beaux instants emplis de douceur, d’amour et d’une tacite compréhension. J’ai d’ailleurs trouvé le prologue parfait et incroyablement émouvant ! Si Ce que nous confions au vent se révèle touchant, j’ai aussi apprécié son côté intimiste et introspectif, le lecteur devenant le confident des doutes de Yiu, mais aussi de tous ces petits instants sans importance qui nous donnent le sentiment d’être vivants. Plus on avance dans le récit, plus on réalise à quel point l’extraordinaire peut se trouver dans l’ordinaire, dans ces petites tranches de vie et ces détails du quotidien qui révèlent toute leur importance une fois qu’il est trop tard…
Quant à la narration, je l’ai trouvée très en accord avec le ton du roman, peut-être dans la manière dont Clara Brajtman pose sa voix et raconte l’histoire en s’effaçant totalement afin de laisser place aux personnages. Pendant toute la durée de l’écoute, j’ai eu l’impression d’être enfermée dans une bulle me permettant de tout voir, tout entendre et tout ressentir, sans jamais perturber le déroulé d’une histoire de bonheur retrouvé et de peine apaisée.
En conclusion, Laura Imai Messina nous raconte ici la vie qui renaît après la mort, le deuil et la résilience qui permet à des hommes et des femmes d’avancer sans pour autant oublier. Ce que nous confions au vent est un concentré d’émotions dont la force réside dans leur restitution pudique emplie de sensibilité et de délicatesse. Une histoire qui prend racine dans un téléphone particulier qui existe vraiment et qui est devenu à lui seul un symbole d’espoir et de la capacité de chacun à retrouver goût à la vie. Sensible, doux et délicat, un papillon littéraire qui rappelle l’éphémère tout en soulignant la beauté de l’instant présent.
La perte d'un être cher est l'une des plus grandes tragédies auxquelles nous devons tous faire face dans notre vie. Beaucoup semblent ne jamais se remettre de l'événement, il n'est jamais facile de surmonter un chagrin. Très souvent, certains des plus proches parents du défunt n'ont pas eu l'occasion de lui dire au revoir avant son décès, quand celui-ci s'est produit soudainement.
Pour remédier à cela, l'idée japonaise originale et poétique de "Kaze No Denwa", littéralement "la cabine téléphonique du vent", s'en charge. De cette réalité Laura Imai Messina a fait un remarquable roman de résilience remarquablement interprété par Clara Brajtman. A lire ou à écouter absolument.
Stop ! Arrêtez tout et allez écouter cette beauté.
Les larmes me sont montées brusquement aux yeux à plusieurs reprises tant l'autrice a su toucher juste le drame des personnages de son livre.
Et la voix de Clara Brajtman est parfaite et n'est pas pour rien dans ce flot d'émotions qui m'emportait.
Cette histoire s'inspire d'un lieu qui existe, en vrai, au Japon, suite au tsunami de 2011, une cabine téléphonique a été posée au fond d'un jardin et les personnes endeuillées viennent adresser leurs messages à leurs proches. Le vent se charge de les porter.
Bon bah là déjà, je ne sais pas vous, mais moi je suis embarquée.
Ajoutez à ça deux protagonistes superbement attachants, des histoires secondaires bouleversantes et vous obtenez un roman magnifique.
En livre audio, c'était comme une berceuse hyper apaisante. Une pépite, j'ai adoré.
Audiolib : 5h01 – Lu par Clara Brajtman
C’est par un reportage d’Arte que j’ai eu connaissance de ce Téléphone du vent, installé après le tsunami de 2011 et j’avais été fascinée par cette idée qui pouvait rendre moins abrupte la perte d’êtres ou du moins approcher en douceur l’acceptation ! La cabine est installée dans le jardin de Bel Gardia.
Yui est animatrice d’une émission radiophonique sur le deuil où elle apprend l’existence de ce Téléphone. Elle s’y rend pour parler à sa mère et sa fille, disparues en 2011. Mais une fois sur place, les mots ne viennent pas, pas même le courage d’ouvrir la porte de la cabine. Elle observe donc les personnes qui viennent se confier à leur proches et fait la connaissance de Takeshi, veuf et père d’une petite fille qui ne parle plus depuis ces événements.
Eloge de la lenteur et du temps qui se prend comme un cadeau, d’une façon propre à la culture japonaise, emprunte de respect ! Tous les détails comptent dans cette lecture où de courts chapitres listent et décrivent ce qui accompagne les événements.
J’ai été envoutée par la voix de Clara Brajtman qui a fait naître les brumes et les fleurs du jardin, les doutes et les peurs de Yui, l’espoir de Takeshi et l’amitié des personnes rencontrées ! Tout était très présent, rendant flous et ouatés les contours du présent ! Ses intonations et modulations ont fait que chaque petite chose a pris la place qui lui revenait !
J’ai adoré l’écoute de ce roman délicat, tendre et apaisant !
#Cequenousconfionsauvent #NetGalleyFrance
A Otsuchi, au Japon, il existe une cabine téléphonique isolée dans un jardin. Ce téléphone n'est relié à aucune ligne et est surnommé le téléphone du vent.
Ceux qui le veulent peuvent y venir et parler à leurs morts.
De cette cabine téléphonique, Laura Imai Messina tire un roman touchant.
Yui a perdu sa mère et sa fille dans le tsunami de 2011. Elle continue à vivre mais par automatisme, comme anesthésiée.
Le jour où elle apprend l'existence du téléphone du vent, sur une impulsion, elle décide d'aller voir cette cabine de ses propres yeux.
Ce voyage sera pour elle le début d'une renaissance, un premier pas vers l'acceptation.
C'est un beau roman sur le deuil, mais aussi sur l'amitié, le soutien, les familles que l'on se construit soi-même.
J'ai beaucoup aimé les références à la culture japonaise, même si je ne les ai pas toutes comprises. Laura Imai Messina vit au Japon depuis 15 ans avec son mari japonais et ses enfants, et cela se sent dans sa manière d'aborder cette histoire.
L'histoire de Yui est émaillé de listes poétiques et/ou émouvantes, la description d'un dessin, une tenue, un menu...
Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé la lectrice dont la voix douce nous accompagne à merveille dans ce voyage.
Une bien belle écoute très touchante mais aussi apaisante.
Ce que nous confions au vent, c’est l’histoire de la rencontre de survivants qui ont du faire le deuil de leur fille et de leur mère comme Yui et de Takeshi qui a perdu sa femme et élève seul sa fille.
La rencontre de ces deux personnages se fait sur le Mont Kujira-yama où grâce à un téléphone, ils s’adressent à ceux qu’ils ont perdus.
Si ces deux personnes blessées nous emmènent beaucoup dans leur passé avec leurs souvenirs et leurs regrets, leur rencontre leur permettra d’envisager l’avenir.
Il y a un peu de philosophie dans ce texte pour nous pointer les petits détails de la vie qui n' ont pas d'importance quand les êtres sont à nous côté mais qui prennent tant de place quand ils ne sont plus
La voix de la lectrice est très douce et nous emporte très agréablement dans ce texte plein de tendresse, de douleur parfois mais surtout d’espoir.
Une jolie écoute que ce roman japonais. Une jolie histoire poétique qui aborde un thème universel : la disparition de ses proches. Ici l'auteure part d'un événement réel : la mort de victimes du tsunami de mars 2011. Yui a perdu dans cet accident naturel sa fille et sa mère. Comment supporter la vie après cela ?
La réponse lui vient par le biais d'une émission de radio, pendant laquelle on présente une cabine téléphonique particulière, au milieu d'un immense jardin, relié non au monde des vivants, mais au vent, à la nature, à l'autre côté de la vie. Elle permet de parler aux défunts, d'exprimer ses émotions, de combler l'absence, de dire ... ce qu Yui a beaucoup de mal à faire.
Elle entreprend donc ce voyage et c'est un chemin de la résilience. Elle va rencontrer d'autres personnes endeuillées et notamment Takeshi lui aussi en deuil, avec sa petite fille. Rencontre de personnes sensibles, au milieu d'un décor incroyable : ce jardin et cette cabine téléphonique. Ce récit est émouvant et rappelle à tous ces moments de deuil où la vie n'a plus de sens et se cherche. Un récit plein de tendresse et de poésie, narrée par la jolie et sobre voix de la lectrice Laura Brajman.
Un roman qui fait du bien, un roman humain qui rappelle puisque ce lieu existe au Japon que la spiritualité fait parti de ce monde et est une aide indispensable. Merci Audiolib et NetGalley
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs