"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Je quitte mon monde, une fois de plus, pour aller à la rencontre du vôtre. Je m'approche des lumières qui ceinturent vos rivages. Je respire l'odeur de votre terre, de vos plantes et de vos feux. Je longe vos côtes. Je peux nager longtemps. Inlassable, je fends l'eau. Je cherche ce chant à nul autre pareil. Ce chant que les femmes adressent à leurs hommes perdus." L'histoire de la sirène qui aimait l'homme n'a pas d'âge, l'impossibilité de cette pulsion se noue à la manière des grandes tragédies et étouffe inexorablement l'héroïne. Pourtant, quand Galathée aperçoit Yvon, solitaire sur son bateau à voiles, l'amour la foudroie et la pousse à toutes les folies. Eperdue, désespérée, animée par un espoir aveugle, elle parvient à se faire une place dans la vie du jeune marin, mais qu'en est-il de son coeur? Redécouvrez le conte d'Hans Christian Andersen à travers les témoignages des amants empêchés et vivez le drame comme jamais vous ne l'avez exploré : de l'intérieur.
Ici, ni crabe chanteur ou goéland farfelu. Yvon n'est pas non plus prince, il est marin, taciturne, et vit seul dans une bicoque. On est sur l'adaptation du conte d'Andersen et je trouve cette version à la fois plus belle et plus cruelle.
Le récit est écrit à la première personne, les voix de Galathée et Yvon s'entrecroisent, nous racontent leur quotidien, les questionnements, les non-dits, les quiproquos, les réponses auxquelles l'un et l'autre n'ont pas accès. On assiste à ce ballet en ayant toutes les cartes mais en étant impuissants face à la détresse du silence qui les entoure
Ils ne savent comment agir, ne se comprennent pas.
Autour d'eux gravitent deux autres personnages Martin le meilleur ami d'Yvon et Johanna qui va apprendre leur langue à Galathée (car celle-ci ne la comprend que partiellement gros plus de l'auteur d'avoir rajouté cet élément!!), va lui apprendre à lire, écrire et à signer.
Ce roman a une grande force psychologique (bien plus qu'il n'a d'action)
Galathée se heurte de plein fouet à la réalité, la douleur de son sacrifice, la douleur de l'incertitude, on la sent naïve, fragile, totalement perdu face à un Yvon qui ne semble pas reconnaître en elle la forme humaine aperçue en mer, j'ai eu beaucoup d'empathie pour elle.
J'ai moins apprécié Yvon, s'il semble fasciné, émerveillé par la jeune fille il semble aussi être un handicapé des sentiments et se laisse porter, n'agit pas, attend.
Peu à peu Galathée s'efface, devient mélancolique, passe de plus en plus de temps à retourner au bord de l'océan...
La plume de l'autrice est poétique, sublime, fluide, aérienne (même si ça se passe en mer et sur terre!), on est happé par son récit, par ses descriptions des profondeurs de l'océan.
L'histoire, à nouveau, est plus axée sur le plan de la psychologie, tout est dans les silences assourdissants, dans la détresse qui ressort des propos de Galathée.
Voilà une réécriture que j’ai vraiment appréciée ! Laissez de coté le dessin animé Disney et plonger dans une histoire bien revisitée…
Bon, nous avons quand même notre sirène tel que nous la connaissons tous, celle qui à envie de découvrir le monde des humains… mais tout change une fois la rencontre avec Yvon se fait. Avec une fin surprenante l’auteure nous fait défilé les pages avec une facilité déconcertante, une plume fluide et maîtrisée. Bref presque un coup de coeur, sauf que, je regrette juste le trop de similitudes au départ du roman avec le disney ou l’oeuvre originale.
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