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Cabane

Couverture du livre « Cabane » de Abel Quentin aux éditions L'observatoire
Résumé:

Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l'IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu'on... Voir plus

Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l'IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu'on le connaît s'effondrera au cours du xxie siècle. Au sein de l'équipe, chacun réagit selon son tempérament ; le couple d'Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour alerter l'opinion ; le Français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ; et l'énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? Gudsonn, on ne sait pas trop. Certains disent qu'il est devenu fou. De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois des années 2020, Cabane est le récit d'une traque, et la satire féroce d'une humanité qui danse au bord de l'abime. Après Soeur (sélection prix Goncourt 2019) et Le Voyant d'étampes (prix de Flore, finaliste Renaudot et sélection Goncourt 2021), Cabane est le troisième roman d'Abel Quentin.

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Avis (9)

  • « Gros Bébé » a parlé et son verdict est sans appel, si nous n’agissons pas, au milieu du XXIème siècle la croissance va chuter brusquement et ce sera la fin du monde, du moins, la fin de ce monde que nous connaissons.

    1972, Berkeley Université de Californie, le professeur Stoddard a réuni...
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    « Gros Bébé » a parlé et son verdict est sans appel, si nous n’agissons pas, au milieu du XXIème siècle la croissance va chuter brusquement et ce sera la fin du monde, du moins, la fin de ce monde que nous connaissons.

    1972, Berkeley Université de Californie, le professeur Stoddard a réuni une équipe de quatre scientifiques. Nos chercheurs ont nourri ce « Gros Bébé », un IBM360, l’ordinateur le plus puissant de l’époque à coup de données regroupant cinq facteurs principaux : démographie, pollution globale, production industrielle, usages de ressources non renouvelables et production alimentaire. Le résultat est accablant, même pour l’esprit le plus pessimiste.

    Ce n’est malheureusement pas une œuvre de fiction, Abel Quentin nous le rappelle au début de son livre. Dans la vraie vie, notre attention avait été attirée par un rapport tout aussi implacable, également en 1972 : « Les limites de la croissance ». Pour ma part, jeune homme à cette époque, je me rappelle, à mon échelle, de la lecture du livre de René Dumont « L’utopie ou la mort ». Mais qu’ai-je fait depuis ? Qu’avons-nous fait tous ? Les aléas de la vie, le confort matériel que cette maudite croissance, à son apogée, nous procure, nous conforte dans notre oisiveté à chercher des solutions. Nous sommes comme des hamsters dans notre cage à faire tourner la roue du monde jusqu’à l’épuisement. Mais ce problème, n’aurait-il pas dû être pris en main au niveau des nations ? Pourquoi tant d’inaction ?

    Dans ce roman, nous suivons justement, nos quatre chercheurs, deux américains, un français et un norvégien dans leurs vies respectives de la parution des résultats de leur étude dans un document nommé le « rapport 21 » jusqu’à nos jours. Leurs réactions, leurs actions, leurs abattements. Deux d’entre eux, courageusement entreprennent un tour du monde pour alerter les gouvernements et informer du danger, un autre, tel Judas, s’enrichit en rejoignant un groupe pétrolier et devient en quelque sorte leur conseiller, le dernier, mathématicien au tempérament introverti, fuit le monde et sa croissance démographique qui le hante et sombre dans la folie.

    J’ai aimé l’écriture ironique, piquante, parfois humoristique d’Abel Quentin dans la première partie de l’ouvrage. Toutefois « notre mathématicien illuminé » m’a éteint. Je me suis perdu dans les méandres de son cerveau entre théories scientifiques et mysticisme. Néanmoins « Cabane » reste un bon roman qui nous interpelle, nous inquiète pour le devenir des générations futures. Car l’échéance approche, le dérèglement climatique et les catastrophes naturelles, de plus en plus nombreuses, ne sont que les premiers signes. Comment réagirons-nous dans les prochaines décennies, devant les déplacements démographiques de masse des populations quittant des zones trop hostiles, devant le manque de terres cultivables ? et bien d’autres problèmes. Et pendant ce temps nos dirigeants se déchirent à coups de querelles partisanes.


    D'ici quelques années on aura bouffé la feuille
    Et tes petits-enfants ils n'auront plus qu'un œil
    En plein milieu du front ils te demanderont
    Pourquoi toi t'en as deux, tu passeras pour un con
    Ils te diront "comment t'as pu laisser faire ça"
    T'auras beau te défendre leur expliquer tout bas
    C'est pas ma faute à moi, c'est la faute aux anciens
    Mais y aura plus personne pour te laver les mains
    Tu leur raconteras l'époque où tu pouvais
    Manger des fruits dans l'herbe allongé dans les prés
    Y avait des animaux partout dans la forêt
    Au début du printemps, les oiseaux revenaient
    Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
    Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire
    Il faut que tu respires, c'est demain que tout empire
    Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire

    Respire-Mickey3D

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  • Le rapport Meadows, Les limites à la croissance (dans un monde fini) publié en 1972 qui prévoit un effondrement possible au milieu du XXIème siècle est à l’origine de Cabane.
    Abel Quentin a créé une fiction dans laquelle le rapport Meadows devient le rapport 21.
    Dans les années 1970, à...
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    Le rapport Meadows, Les limites à la croissance (dans un monde fini) publié en 1972 qui prévoit un effondrement possible au milieu du XXIème siècle est à l’origine de Cabane.
    Abel Quentin a créé une fiction dans laquelle le rapport Meadows devient le rapport 21.
    Dans les années 1970, à l’université de Berkeley, « la Harvard de l’Ouest », berceau de la contre-culture, quatre jeunes chercheurs que rien ne lie, sous la houlette de leur mentor Daniel W. Stoddard, fondateur de la dynamique des systèmes, vont trimer jour et nuit, pendant un an sur une mission : « analyser les causes et les conséquences à long terme de la croissance sur la démographie et sur l’économie mondiale » et sur la question incidente : « Les activités humaines peuvent-elles poursuivre leur croissance de façon durable, face aux limites des ressources naturelles non renouvelables, de la surface des terres arables et de la capacité d’absorption de la pollution par les écosystèmes ? ».
    La réponse fournie par l’ordinateur l’IBM 360, alias « Gros Bébé » qu’ils ont nourri de données, est sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, ce sera l’effondrement de la civilisation humaine telle que nous la connaissons.
    Ce rapport 21 devient un best-seller mondial. Tout en semant la consternation, il n’est malheureusement suivi d’aucun effet.
    Son succès en librairie va précipiter la rupture entre les quatre de Berkeley.
    L’auteur imagine alors la vie de ces quatre jeunes scientifiques et la répercussion qu’aura sur chacun d’eux, cette effroyable révélation, cette responsabilité écrasante devant l’Histoire.
    Le couple d’Américains, Mildred et Eugène Dundee décide d’alerter l’opinion, s’engage politiquement dans une tournée des capitales mondiales ; le Français Paul Quérillot, lui, plus ébranlé qu’il n’ose l’avouer, songe cependant davantage à sa carrière et débute celle-ci au sein de la direction Recherche scientifique et technique du pétrolier Elf ; quant à l’énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, ce surdoué des maths, il a disparu de la circulation, est-il devenu fou comme certains le prétendent ?
    Un dernier personnage est le journaliste, Rudy. Le magazine Zones pour lequel il est pigiste lui demande un reportage sur le rapport 21, ce rapport écolo avant l’heure, cette étude sur les dangers de la croissance, car ça va être l’anniversaire des cinquante ans du rapport.
    Ce dernier qui ne s’intéresse que vaguement à ces questions est pourtant ébranlé par le contenu du rapport, par sa date de publication et se retrouve vite fasciné par Gudsonn.
    À rebours du roman d’anticipation, le roman s’arrête en 2023 et traite sous un angle rétrospectif plutôt la peur de l’effondrement que l’effondrement lui-même et il reprend un thème universel qui est de porter un discours en décalage avec une époque et donc pas écouté.
    Avec Cabane, récit nourri de l’authentique rapport Meadows, Abel Quentin signe un superbe thriller sur la désillusion écologique, dénonçant la croissance sans limite qui nous mène à notre fin.
    Comme notre journaliste, j’ai été choquée en découvrant le compte-rendu de ce rapport commandé en 1970 qui alertait sur les risques d’une croissance économique illimitée dans un monde aux ressources limitées et qui aurait dû être pris pour le moins comme un message de ralentissement.
    Abel Quentin raconte ce message non entendu, cette réalité historique avec des personnages inventés, des personnages reconnus mais qui ne sont pas écoutés. Il s’attache à décrire la réaction et le destin de ces chercheurs.
    J’ai particulièrement apprécié le cheminement intérieur de Rudy et le suivre dans sa traque de Gudsonn.
    Dans son enquête sur le Norvégien, il apprend que celui-ci a vécu dans une cabane, cette cabane, lieu ambivalent, miroir inversé de la grande ville, qui a un côté solaire mais, de par son isolement peut être le lieu de la folie, la folie pour fuir la réalité, peut-être...
    Cabane, troisième roman d’Abel Quentin ne se lit pas, il se dévore. Il est une fresque brillante, ample, richement documentée qui se déploie sur cinquante ans, de la tiède insouciance des seventies et des hippies jusqu’à la désillusion des années 2020 en passant par le choc pétrolier. Il est aussi une satire féroce, non dénuée d’humour, d’une humanité qui joue avec le feu et va droit dans le mur.
    Plus que jamais d’actualité !
    Nous sommes sur le Titanic, avec l’orchestre qui continue à jouer…

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/10/abel-quentin-cabane.html

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  • "Cabane" se présente comme une œuvre ambitieuse qui allie réflexion scientifique et critique sociale. Abel Quentin réussit à jongler avec des concepts complexes tout en rendant le tout accessible et captivant. L'humour grinçant et la prose mordante de l'auteur apportent une légèreté bienvenue à...
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    "Cabane" se présente comme une œuvre ambitieuse qui allie réflexion scientifique et critique sociale. Abel Quentin réussit à jongler avec des concepts complexes tout en rendant le tout accessible et captivant. L'humour grinçant et la prose mordante de l'auteur apportent une légèreté bienvenue à un sujet pourtant lourd : l’effondrement environnemental imminent.
    L'intrigue, bien que dense et parfois labyrinthique, révèle les nuances des personnages, chacun représentant une facette de la réaction humaine face à l'adversité. On y voit les Dundee, engagés et idéalistes, face à un Quérillot opportuniste, incarnant l'égoïsme de notre société consumériste. Gudsonn, quant à lui, est le symbole du génie incompris, dont le destin tragique souligne la solitude des visionnaires. La satire mordante de Quentin rappelle que, malgré la clarté des avertissements scientifiques, l'humanité semble condamnée à se voiler la face, préférant le confort d'une existence illusoire.
    Cependant, l’ouvrage ne manque pas de faiblesses. La multitude de digressions sur des théories mathématiques et des personnalités historiques dilue l’impact de l’histoire principale. De plus, la tonalité désabusée de certaines sections peut devenir accablante, laissant une impression de fatalisme pesant.
    Néanmoins, "Cabane" parvient à susciter une réflexion profonde sur notre rapport à l'environnement et aux conséquences de nos choix. Il nous interroge sur notre propre inertie et nous force à envisager notre place dans ce monde en mutation. À l’issue de la lecture, on ne peut que s’interroger : serons-nous, comme les personnages de Quentin, capables de faire face aux vérités qui nous dérangent, ou choisirons-nous, à l’instar de Quérillot, la voie de la facilité ?

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  • Petit bémol pour la fin!Mais passionnant,addictif,un petit côté polar:l'aspect scientifique est loin d'être déroutant.Réveillons-nous!

    Petit bémol pour la fin!Mais passionnant,addictif,un petit côté polar:l'aspect scientifique est loin d'être déroutant.Réveillons-nous!

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  • Découvert avec « Le Voyant d'Étampes » (Prix de Flore 2021) dans lequel il réglait son compte avec une ironie mordante au wokisme, Abel Quentin est de retour avec un sujet brûlant : l'aveuglement face à la fin de notre monde tel que nous le connaissons.
    Mais à rebours de l'engouement pour les...
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    Découvert avec « Le Voyant d'Étampes » (Prix de Flore 2021) dans lequel il réglait son compte avec une ironie mordante au wokisme, Abel Quentin est de retour avec un sujet brûlant : l'aveuglement face à la fin de notre monde tel que nous le connaissons.
    Mais à rebours de l'engouement pour les dystopies apocalyptiques, l'écrivain nous propose un voyage dans le passé.
    En 1972 paraissait une somme intitulée « Les Limites de la croissance » connue aussi sous le nom de « Rapport Meadows » (l'auteur le rebaptise le « Rapport 21 »). Commandé par le club de Rome, un think tank basé en Suisse, il était le fruit des travaux de scientifiques du MIT qui proposaient plusieurs scénarios dont le plus alarmant prévoyait, compte tenu de la démographie galopante et de la croissance économique, « un effondrement des conditions matérielles d'existence » dès 2050.
    À partir de leurs conclusions, qui sont bien réelles, « Cabane » imagine les destins des quatre chercheurs de fiction.
    Eugene et Mildred Dundee sont mariés. Ce sont les « stars » du groupe. Après la publication du rapport dont le succès fut immense, ils sillonnent la planète pour faire connaître les résultats alarmants de leur étude et provoquer la prise de conscience des populations et des décideurs.
    Déçus de prêcher dans le désert, ils se reconvertissent dans l'élevage de porcs, en bio bien évidemment.
    Paul Quérillot, alias le pessimiste et le traître. Conscient que l'histoire de l'humanité n'est qu'une « série de suicides collectifs » et persuadé que l'alarme que lui et ses acolytes ont sonnée aura peu d'écho, il moque « l'optimisme à la con » des Dundee.
    Pourquoi, en effet, cesser de jouir de la grande fête de la consommation et de l'enrichissement général pour contrer une extinction annoncée que nous ne vivrons pas parce que nous serons déjà morts ?
    Sans complexe, Quérillot fait sienne la formule de Groucho Marx : « Ces générations futures, qu'est-ce qu'elles ont fait pour moi ? ».
    De retour des States, le polytechnicien est enrôlé par un groupe pétrolier français avant de voler de ses propres ailes et se faire un maximum d'argent.
    Le dernier larron de ce quatuor de mauvais augure est un Norvégien du nom de Gudsonn sur lequel on ne dispose que de peu d'informations.
    Cinquante ans après la publication du fameux rapport, un obscur journaliste français, qui apparaît au mitan du récit, va se saisir de son cas dans une quête obsessionnelle sur les traces de ce génie des mathématiques reconverti en activiste, un brin illuminé et fanatique, de la décroissance et, surtout, de la dénatalité.
    Que nous raconte « Cabane » ? Nous sommes au bord du précipice alors que nous savions et que nous n'avons rien fait. Ou si peu. Les lanceurs d'alerte sont souvent taxés de farfelus et de peine-à-jouir ou pis, on a voulu, par intérêt et par cynisme, les faire passer comme tel.
    Avec une grande maîtrise et un humour désabusé, Abel Quentin nous invite à une plongée existentielle et vertigineuse dans les errements et la cécité d'une humanité qui pille la nature en toute impunité parce qu'elle pense qu'elle lui est supérieure.

    EXTRAITS
    Le bon sens ne craint pas ce qu'il ne peut pas se représenter.
    Les prophètes de malheur sont rarement écoutés.
    Il était effarant de lire un livre vieux de cinquante ans qui disait tout.

    http://papivore.net/litterature-francophone/critique-cabane-abel-quentin-lobservatoire/

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  • Inspiré d’un rapport réel qui, en 1972, alertait le monde scientifique du risque majeur d’effondrement pour le milieu du vingt et unième siècle, à partir d’une modélisation qui prenait en compte de nombreux facteurs, le roman met en pages le destin des autre personnages, les auteurs du rapport,...
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    Inspiré d’un rapport réel qui, en 1972, alertait le monde scientifique du risque majeur d’effondrement pour le milieu du vingt et unième siècle, à partir d’une modélisation qui prenait en compte de nombreux facteurs, le roman met en pages le destin des autre personnages, les auteurs du rapport, le parcours qui les a amené à rédiger ce rapport, mais aussi les conséquences à long terme de ce travail universitaire.

    C’est l’occasion d’analyser avec beaucoup de sérieux quant à la documentation, l’évolution, ou la non évolution des mentalités, mais aussi avec l’humour qui caractérise les écrits d’Abel Quentin. Et il faut en avoir de l’humour quand on aborde un tel sujet.

    Bien entendu, on sait le scepticisme qui accompagne encore les projections de notre monde dans le futur et le credo irraisonné envers la croissance, malgré la logique démontrée.


    Un roman foisonnant, très intéressant sur le plan didactique mais aussi par l’attrait pour les personnages, aussi crédibles qu’incarnés.


    Un très bel opus , plus que jamais d’actualité

    476 pages L’Observatoire 29 aout 2024

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  • Berkeley 1973 : 4 chercheurs sont chargés de rédiger un rapport pour « modéliser les interactions entre l’activité humaine et les ressources naturelles » et les conclusions sont simples : si le monde ne modifie pas son mode de vie ( en terme de croissance et en terme de démographie , il court à...
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    Berkeley 1973 : 4 chercheurs sont chargés de rédiger un rapport pour « modéliser les interactions entre l’activité humaine et les ressources naturelles » et les conclusions sont simples : si le monde ne modifie pas son mode de vie ( en terme de croissance et en terme de démographie , il court à sa perte dans un délai court ( XXI° siècle)
    Devant un tel constat , chaque chercheur réagira différemment Nous les suivrons sur 50 ans jusqu’à aujourd’hui. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce rapport les marquera leur vie à jamais
    Dans ce roman, très documenté, il est question entre autres , d’environnement , de réchauffement climatique , de croissances démographiques Des sujets graves sur lesquels Abel Quentin nous alerte , avec talent et humour. Il jongle avec des concepts compliqués mais jamais ne nous perd .Ce roman est tout simplement passionnant. Il nous sensibilise , nous informe, nous bouscule , nous fait réfléchir.
    Le constat est inquiétant , malgré l’urgence.
    Un roman riche qui donne envie d’aller plus loin , de creuser certaines notions .
    Un très beau roman.

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  • Je découvre l’auteur avec son nouveau roman qui commence comme une histoire vraie : 4 scientifiques de Berkley écrivent le Rapport 21 en 1973 sur les perspectives de l’humanité. Bien sûr, les différents scenarios sont catastrophiques. L vrai rapport de 1972 a pour titre Les limites à la...
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    Je découvre l’auteur avec son nouveau roman qui commence comme une histoire vraie : 4 scientifiques de Berkley écrivent le Rapport 21 en 1973 sur les perspectives de l’humanité. Bien sûr, les différents scenarios sont catastrophiques. L vrai rapport de 1972 a pour titre Les limites à la croissance.

    J’ai aimé suivre Mildred et Eugene DUNDEE qui se verront confier la lourde tâche de parcourir le monde pour donner des conférences de presse en vue de faire connaître le rapport. Le couple décide, après la campagne de dénigrent dont ils ont fait l’objet, de se retirer à la campagne et d’élever des porcs.

    Il y a le français Querillot qui ira ensuite travailler pour ELF et vivre une vie de nantis.

    Et puis il y a le mystérieux norvégien Johannes GUDSONN, mathématicien prometteur, qui a littéralement disparu des radars.

    Le journaliste Rudy Merlin est chargé de retrouver sa trace.

    J’ai retrouvé avec plaisir le nom du mathématicien français Grothendieck, réformateur de la géométrie algébrique, plus grand mathématicien du 20e siècle, et qui a choisi la voie écologiste dès 1971.

    J’ai découvert le groupe Bourbaki (toujours à propos des mathématiques), mais aussi mes enseignements de dynamique des systèmes et de typologie générale à Berkley.

    J’ai eu de la peine pour le norvégien, jeune prodige des mathématiques, abandonné par sa famille, et obsédé par la suite de Fibonacci, la malédiction des villes et la bombe démographique.

    Je me suis demandé pourquoi Unabomber se trouvait dans le texte : parce que Théodore Kaczynski a été lui aussi professeur à Berkley avant de devenir un ermite tueur.

    Bien sûr, j’ai aimé ce roman qui remet la pensée de Bernanos au centre du combat du norvégien : un penseur contre la technique à tout prix (p.385).

    J’ai aimé les pointes d’humour qui se glisse parfois : « La veuve Dundee était gaulée comme une momie » (p.420)

    Un roman qui met en scène, dans sa seconde partie, la dérive d’un homme qui cherche la Perfection du Nombre en s’éloignant de l’humanité.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la cabane en Norvège dans laquelle vit Gudsonn quelques années avant de l’abandonner : en pleine nature, loin de la ville.

    https://www.alexmotamots.fr/cabane-abel-quentin/

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