"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il existe des territoires où le progrès n'a pas encore éradiqué les vieilles croyances et leurs pratiques. L'Afrique, berceau de l'humanité, en fait partie.
Chamans, Mambos, Sangomas. Autant de sorciers qui oeuvrent dans l'ombre à protéger les fidèles, mais aussi à réveiller les anciens Dieux, démons et loas.
Magie blanche ou magie noire, en dehors des frontières de ce continent, tel un serpent, discret et insinueux, elle se répand.
Ainsi, le jeune punk Mika sera initié malgré lui aux secrets du vaudou, en plein carnaval de la Nouvelle-Orléans, et devra composer avec l'esprit des morts, le terrible Baron Samedi et son armée de gamins buveurs de sang.
À Marseille, des meurtres rituels obligent le capitaine Dilaniti à renouer avec ses racines, le Swaziland, un pays sous dictature militaire où règnent encore les traditions liées au Muti, culte tribal qui vampirise la population.
Au Maghreb, les djinns, esprits nés d'un feu sans fumée, peuvent posséder les vivants. La grossesse avait chassé celui qui résidait en Leila. Entourée de son fils et de son mari, la jeune femme devrait être heureuse. Pourtant, un regard brûlant pèse sur son âme.
Trois auteurs reconnues de la nouvelle génération s'associent pour vous conter ces légendes africaines. À leur manière. Trois romans courts, violents et sans concessions, aux accents sauvages de ce continent insoumis.
Une remarquable plongée dans l’horreur
Aujourd’hui, c’est une excellente publication des éditions du Chat noir avec une magnifique couverture que je vous présente. Cet ouvrage regroupe trois histoires sur les légendes et rites africains écrits par trois sympathiques auteurs.
L’ivresse du djinn de Vanessa Terral
Leila est une jeune marocaine qui est possédée par un djinn qui veut faire d’elle son épouse. Nasser, le djinn, supprimera tous les rivaux et protègera Leila de la mort.
Le récit est très bien écrit et nous emporte dans l’horreur. La fin est totalement inattendue. C’est une redécouverte de la griffe de Vanessa dont j’avais déjà lu l’un des livres : L’aube de la guerrière. Je suis toujours autant sous le charme de son style.
La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat
Une femme et son nourrisson sont victimes d’un meurtre rituel à Marseille. Parallèlement, au Swaziland, ce genre de crime est en train de se multiplier.
C’est une sordide enquête policière sur fond de sorcellerie. J’ai été surpris en découvrant le pourquoi de ces meurtres. C’est une très bonne novella et je retrouverai bientôt la plume de Sophie.
Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu
A La Nouvelle-Orléans, le jour de mardi-gras, Mika profite au maximum du carnaval. Sa grande tante l’a invité à passer quelques jours dans sa plantation au fin fond du bayou.
La fin de ce texte est à vous filer des cauchemars. C’est sans conteste celle des trois histoires que j’ai préféré. Le Baron Samedi est tout simplement irrésistible. Le style de Morgane m’a totalement envoûté. Les scènes de sexe sont décrites sans détour et surtout sans retenue.
Ce livre est presque un coup de cœur. J’ai adoré la diversité des textes qui reflète bien la pluralité du continent africain et la multitude de croyances qu’on y trouve. Assurément un ouvrage à découvrir.
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