« La colocataire est la femme idéale ! »Ainsi parle Don Elemirio, grand d'Espagne et ermite en son immense appartement du VIIe arrondissement de Paris. Comme dans le fameux conte de Perrault, les règles de la colocation sont simples : seule une pièce est interdite, la chambre noire. Or Saturnine Puissant, doit justement trouver à se loger. Autonome, cultivée, brillante, l'héroïne, ne sait que penser du richissime original. Mais surtout que sont devenues ses huit colocataires précédentes ? Auraient-elles transgressé l'interdit ?Saturnine devra éviter les pièges et manipuler le manipulateur.
J'avais été attirée par le titre et par la couverture, alors j'avais participé au concours organisé en décembre par les Editions Albin Michel sans vraiment y croire mais, par chance, j'ai remporté ce beau roman graphique.
Aussitôt reçu, aussitôt lu!
Il s'agit d'une version moderne du célèbre conte de Charles Perrault. Saturnine n'en revient pas de sa chance, elle vient de trouver une chambre à louer avec salle-de-bain privée dans un magnifique hôtel particulier. Le propriétaire, Don Elemirio, n'a pas mis les pieds en dehors de l'appartement depuis des années et il se dit que toutes les anciennes locataires ont mystérieusement disparu mais cela n'effraie pas la jeune femme. Une seule règle : une pièce lui est interdite et elle ne doit pas tenter d'y pénétrer...
Je ne suis pas une grande fan d'Amélie Nothomb, j'ai lu 3 de ses romans et si j'ai aimé son écriture, à chaque fois il m'a manqué un petit quelque chose... Mais j'ai bien apprécié cette adaptation graphique du roman de la célèbre auteure. J'ai aimé les graphismes, les couleurs... cela m'a permis de rentrer plus facilement dans l'histoire.
Au final, ce roman graphique m'aura un peu réconcilié avec Amélie Nothomb. Une belle réussite donc.
Saturnine Puissant se voit choisie pour louer une chambre fort prisée dans l'hôtel particulier Parisien de Don Elemirio, richissime et mystérieux quadragénaire, retiré du monde et esthète raffiné aux multiples passions, tantôt photographe, cuisinier ou aviateur de salon.
Nullement impressionnée par les huit précédentes locatrices mystérieusement disparues, la jeune Belge compte bien ne pas se laisser berner par l'autoproclamé Grand d'Espagne et continuer son enseignement à l'école du Louvre.
Un seul interdit régit la location de sa sublime chambre : ne JAMAIS pénétrer dans la chambre noire, pièce réservée à son hôte car il lui en cuirait.
Une pièce, un interdit, de nombreux mystères. Une étrange relation se profile.
Une adaptation d'adaptation ! Ambitieux.
Le conte de Charles Perrault vu par Amélie Nothomb a fait succomber Camille Benyamina, et c'est tant mieux !
La jeune bédéïste/dessinatrice, cette fois seule aux commandes, nous propose sa vision de l'œuvre de l'autrice prolixe dont elle est friande, qui sans être d'une fidélité absolue est absolument splendide !
L'essence du roman est bien là, et les joutes verbales, le ton du huis-clos et l'ambiance générale sont parfaits, évoluant autour de Saturnine, tantôt proie tantôt chasseur de ce Barbe Bleue moderne aux accents féministes.
Vengeresse de ces prédécesseures malchanceuses, elle va mener l'artiste amoureux de son œuvre à se livrer.
Jouant autant sur la couleur des mots que sur celle de ses pages, Camille Benyamina nous entraîne entre amour et mort, confiance aveugle et méfiance acide, art et dégoût au rythme de la danse cruelle qui se dessine entre ces deux là, rehaussée de fils d'or et d'amour dévorant... sulfureux et déviant.
Une très très belle adaptation donc, applaudie par Nothomb elle-même, à mettre au pied des sapins des fans de l'autrice, de la dessinatrice, ou simplement de bons récits.
Adaptation en bulle d’un roman d’Amélie Nothomb que je connais de nom sans avoir exploré sa plume…
C’est surtout le plaisir de retrouver l’univers graphique de Camille Benyamina qui m’a donné l’envie d’explorer cette revisite.
Dès les premières pages j’ai été happée par l’histoire en tombant sous le charme de la dualité qui s’opère entre les 2 protagonistes.
C’est en spectatrice curieuse que je tourne les pages admirant le coup de crayon de l’auteure tout en essayant de percer le mystère au détour d’une vignette.
Finalement je me suis même demandé si j’avais lu ce fameux conte de Barbe bleue et pour le coup cette immersion dans l’inconnue fut d’autant plus exquise.
Derrière ce sublime dessin au couleur envoûtante où l’or se propage peu à peu et que l’amour vache plane, se cache une réflexion cruelle sur les relations humaines explorant l’amour, la mort, la confiance et même la folie, mais chut ! Comme moi, laissez vous surprendre !
Délectation intense et sublime de ce nectar dorée troublant mais envoûtant, je referme l’album quelque peu déroutée et pourtant séduite totalement par ce que je viens de vivre ! Merci.
Il y a du monde sur le coup. Une chambre de 40 m2 avec salle de bains privée dans un hôtel particulier à Paris, ça attire, même les curieuses, car le propriétaire est le mystérieux Don Elemirio et que les huit précédentes locataires ont disparu.
Saturnine Puissant est l'heureuse élue. La jeune prof-assistante à l'école du Louvre emménage dans ce luxueux appartement. Elle fait connaissance avec les lieux et avec son hôte. Une seule consigne: ne pas entrer dans la chambre noire où Elemirio développe ses photos.
Camille Benyamina s'attaque à l'adaptation du roman d'Amélie Nothomb et livre la version BD de la vision moderne et féministe du conte de Charles Perrault. Si vous n'avez pas lu le roman, et c'est mon cas, je vous laisse découvrir ce récit enlevé, vif, intelligent aux dialogues savoureux.
Mais surtout ne passez pas à côté de cette magnifique adaptation de Camille Benyamina car sous cette couv pétillante se cache un bijou. Un personnage féminin puissant, des couleurs superbes, une narration dynamique et de vrais moments de grâce...
Gros coup de cœur pour ce très beau livre qui, au-delà d'être une adaptation à découvrir, est un délice pour les yeux !
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