L'auteur : Paul Métadier, docteur de l'université, conservateur honoraire du musée Balzac à Saché, auteur de nombreux livres sur Balzac : Balzac (Calman-Lévy), Balzac au petit matin (Plon), Balzac en Touraine (Hachette), Lettres de Balzac à Saché (CLD), Balzac, homme politique...
Le livre : La sensibilité de Balzac a été faussée par un double drame intime, drame conjugal d'une part, drame filial de l'autre. Mme Balzac avait été la maîtresse du propriétaire de Saché, M. de Margonne, et elle avait eu de lui un fils, Henry, qu'elle préférait à Honoré. Le malentendu de la mère et du fils n'a pas été sans influer sur sa vision de l'humanité. De son naturel, Balzac était optimiste, il faisait confiance à la vie. Or, son oeuvre est pessimiste, ses peintures sont noires. La clé de cette contradiction est peut-être dans ses souffrances d'enfant. L'écrivain n'avait pas beaucoup de sympathie pour l'ancien amant de sa mère ; en revanche, M. de Margonne subissait comme tout le monde, et peut-être plus que tout le monde, l'ascendant d'Honoré. Attaché ou non à celui-ci, Balzac usa largement de son hospitalité. Sa vie fut jusqu'à la fin jalonnée de séjours plus ou moins prolongés à Saché, lieu balzacien par excellence. Il y conçut, y écrivit en tout ou partie une trentaine d'oeuvres : César Birotteau, Louis Lambert, Le Père Goriot, Les Illusions perdues, Le Lys dans la vallée, Le Médecin de campagne, Une Ténébreuse Affaire, Eugénie Grandet, etc.
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