La fondation Aralis exerce un triple métier consistant à produire et gérer des logements temporaires dans les métropoles lyonnaise et stéphanoise, et à accompagner socialement les personnes en situations précaires qu'elle loge. Cet organisme est né en 1951-52, en plein contexte colonial, sous le nom de Maison de l'Afrique du Nord (MAN), initialement pour accueillir et loger des travailleurs algériens. À l'occasion des soixante-dix années d'existence d'Aralis, cet ouvrage propose un récit de l'histoire longue et des transformations d'un organisme local de logements. Il montre d'abord comment la gestion coloniale algérienne, rapatriée dans la métropole, a constitué une matrice à disposition pour la MAN. Il décrypte ensuite la façon dont le modèle colonial initial s'est transformé, sous les effets conjoints tant de l'accueil de nouveaux publics que de nouveaux modèles urbains de logements. Il insiste enfin sur la professionnalisation progressive des personnels comme levier permanent de transformations pour inscrire Aralis dans le champ du logement accompagné.
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