"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La fin du monde est proche.
Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? "Cela doit être très reposant, parfois, d'être une personne lambda, destituée de toute responsabilité, lovée dans l'ignorance de tout ce qui se joue dans des sphères plus élevées. Pour la première fois, je les regarde avec une sorte de jalousie contenue.
La fin du monde, pour eux, se définit par une mauvaise note en latin, déchirer son pantalon au niveau des fesses ou se faire larguer devant tout le monde dans la cour du lycée" - Alice Naulin, Cavalier Blanc.
Comment résister ? L'apocalypse, ça a toujours été un sujet qui m'a attiré car, oui, je fais partie de ceux qui espèrent secrètement qu'au bout du compte les "méchants" seront punis et les "gentils" récompensés. Et je pense sincèrement qu'une petite sélection du genre ne ferait pas de mal en ce moment... mais je m'égare !
Ce premier tome ne traite cependant pas vraiment encore de l'apocalypse. On y suit Alice, l'un des quatre cavaliers, qui découvre ce qu'elle est, parfois à ses dépends...
L'écriture d'Eli est superbe, pleine de métaphores délicieuses, et pourtant elle a aussi un style très froid qui colle très bien avec son personnage, c'est assez étrange. Les dialogues sont lachés comme ça, sans indication de ton, de pause ou de quoi que ce soit pour nous aider à savoir comment est ce que les personnages du dialogue en question parlent, et c'est plutôt déstabilisant. Mais on finit par s'y faire et on est tellement happé par l'histoire et le style magnifique d'Eli qu'on n'y fait plus vraiment attention de toute façon.
Alice, oh Alice ! J'ai lu beaucoup de chroniques qui dénonçaient le caractère je sais tout d'Alice comme insupportable. Okay elle a pas un caractère facile, mais elle n'aurait pas pu être autrement, ça n'aurait pas collé. Et surtout : elle n'aurait pas pu s'en sortir, traverser toutes ces horribles épreuves. J'en ai beaucoup pleuré, à sa place, pour elle, car Alice a fait preuve d'un grand recul, de beaucoup de courage, et c'est pour ça que je l'adore. Elle est restée forte, alors que tout au fond d'elle elle était en mille morceaux. On aimerait pouvoir l'aider, mais elle est toute seule à cause de la tâche qui lui a été donné.
Alors oui, ce livre m'a quelque peu bouleversée. Je m'attendais vraiment à avoir un livre exutoire entre les mains, où, comme dit, les méchants seraient punis et où -je sais c'est mal- ça me ferait plaisir de les voir se faire punir. Mais j'ai eu l'impression que c'était Alice qui en avait le plus subi et en subira surement le plus tout à la fin aussi, et ça m'a choqué.
Je n'aurais certainement pas mis ce livre dans la catégorie "jeunesse", je l'ai trouvé vraiment trop dur. Mais voila, c'est aussi ça qui a fait de cette lecture un coup de coeur : c'était dur, troublant.
Encore un livre que j'ai emprunté à la médiathèque, mais qui va finir, ainsi que ses suites, dans ma bibliothèque. Vraiment, ne passez pas à côté, ça en vaut la peine !
http://bookshowl.blogspot.fr/2013/09/apocalypsis-tome-1-cavalier-blanc-alice.html
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