"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Anna-Elisabeth de Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles (1876-1933), née au sein d'une famille princière roumaine du côté du père et d'humanistes grecs du côté de la mère, fut, c'est un euphémisme que de le dire : bénie des dieux. Riche, belle, adulée dès ses premiers écrits par ses contemporains, elle fut la muse officielle de la IIIe République, comme Valéry en était l'orateur. Mais elle fut aussi l'auteur d'une oeuvre poétique de premier plan et une actrice principale de son temps. Âme d'un salon littéraire qui accueillit le tout Paris de l'aube du XXème siècle, créatrice du Prix « Vie heureuse », ancêtre du Femina, elle fut la première femme à porter le titre de commandeur de la Légion d'honneur et à entrer à l'Académie Royale de Langue et de Littérature de Belgique.
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