Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Laurent Cennamo s'est signalé il y a deux ans par un premier recueil de poèmes que les éditeurs de La Dogana avaient remarqué et dont ils avaient encouragé la publication : Les rideaux oranges a été publié en 2011 par les éditions Samizdat. Après ce premier recueil, que la figure de la mère hantait, le jeune écrivain genevois (né en 1980) revient avec un livre tout aussi libre de ton, à la fois intime et désarçonnant en raison des subtiles acrobaties verbales qui retombent cependant toujours sur leurs pieds. À celui qui fut pendu par les pieds évoque les découvertes, les émerveillements ou les déconvenues que le jeune poète a éprouvés et qu'il se sent devoir éprouver pour un peu de temps encore : « À celui qui fut pendu par les pieds / miraculeusement l'âme est rendue » dit le poème éponyme. L'image n'est donc pas tout à fait sombre ou désespérée, elle évoquerait plutôt quelque chose qui flotterait - ou se débattrait - entre ces deux régions mal définies, comme dans le tarot la figure du pendu symbolise tout aussi bien l'abnégation, le désintérêt pour les choses de ce monde, l'altruisme, le renversement de la situation actuelle grâce à une décision personnelle, la libération par le sacrifice.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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