"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sous le double scintillement de 1Q84, le temps s'accélère et les vérités se confondent. La voix du détective Ushikawa s'invite, oscillant entre révélation et menace, sur la trace d'Aomamé et Tengo. D'un reflet à l'autre, dans la clairvoyance hypnotique de ce troisième volet, le passé s'apprête à livrer son chaos au seuil d'un nouveau rêve...
" Pour traverser les miroirs et aller gamberger dans le Grand Ailleurs, le mot de passe tient en quatre syllabes : Murakami. Ce Japonais volant n'a pas son pareil, en effet, pour distiller les nectars d'une oeuvre délicieusement somnambulique, de bout en bout hypnotique. "
André Clavel - L'Express
Traduit du japonais
par Hélène Morita
J’ai enfin fini la trilogie 1Q84 et ce 3ème tome fut laborieux… Le rythme de l’histoire était déjà lent dans les deux premiers tomes mais cela ne m’avait pas gênée mais alors dans ce 3ème tome ! Au secours ! J’ai dû lire le livre en plusieurs fois, faisant des pauses tellement c’était long et qu’il ne se passait pas grand-chose. Des pages et des pages sur Tengo au chevet de son père mourant, les surveillances sans fin du détective Ushikawa enfermé dans un appartement avec un appareil photo qui mange des conserves et qui surveille les entrées et sorties d'un immeuble, et enfin Aomamé qui reste enfermée 24h/24 ne faisant quasiment rien enfermée dans un appartement ! Quel ennui !
En 150/200 pages tout aurait pu être dit pour ce dernier volume et à postériori l’histoire complète elle-même aurait pu être racontée en un seul livre. Il faut croire que M. Murakami aime faire durer les choses à l’excès.
Il y a de l’idée, des originalités dans cette histoire en 3 tomes mais il ne faut pas être rebuté par un tempo très très lent.
Contente de l’avoir lu mais déçue par le dernier volet.
Je n’avais jamais rien lu de cet auteur, et j’ai plongé avec délice dans l’univers de 1Q84, cette année parallèle à 1984, un univers en décalage subtil mais non moins vivant où brillent deux lunes, où règnent d’étranges lutins, les Little People. On suit l’histoire parallèle de Aomamé et de Tengo, ils ont été ensemble à l’école primaire durant deux années, ne se sont jamais revus, on pressent qu’il leur faudra se retrouver, mais où? quand ? Je préfère ne rien vous dévoiler de cette œuvre hypnotique et fascinante. J’aime vraiment beaucoup l’écriture de Murakami, les portraits ciselés qu’ils dresse de ses personnages, l’atmosphère étrange qu’il installe au fil des pages où la normalité la plus absolue et presque la plus banale côtoie le merveilleux. Mais ne vous y trompez-pas, le monde qu’il décrit n’est pas un monde tendre, c’est un monde de sectes, de fanatisme religieux, de violence, de sexe dont il parle avec poésie et douceur tout autant qu’avec crudité ... Mais il parle aussi d’amour pur, de solitude, d’écriture...Envoûtant !
Un bon troisième tome que j'ai dévoré comme ses deux prédécesseurs.
La fin est peut-être un peu facile, mais dans l'ensemble, il m'a tenu jusqu'au bout.
C'est un poète, un philosophe, un univers unique. L'histoire est fantastique mais indescriptible de façon simple, un seul conseil, lire ces 3 tomes et vous verrez !
Intimiste, comme les précédents, ce tome dévoile quand même son jeu en laissant toutefois son lecteur dans une sorte d'attente contemplative. Comme j'ai déjà dû le mentionner dans mes précédentes chroniques sur la trilogie, les chapitres alternent entre les points de vue d'Aomamé & de Tengo. Cependant, dans ce tome s'ajoute celui d'un troisième personnage: Ushikawa, un détective plutôt futé, mais un peu visqueux, déjà rencontré par Tengo précédemment.
En commençant ce troisième opus, après la tension dans laquelle Murakami abandonne son lecteur à la fin du second livre, ce dernier aurait pu s'attendre à repartir sur le même pied... Ben non. La marée a repris son rythme de croisière et la lenteur est de nouveau de mise. Et les questions sont toujours là: les amoureux platonique vont-ils enfin se retrouver? Quel est ce monde étrange nommé 1Q84? Patience!
Les personnages sont observés sous un microscope et décortiqués par l'auteur dans leurs moindres gestes et pensées. Le récit avance lentement, mais sûrement (rassurez-vous, il n'est pas sadique non plus... Quoi que?), les évènements et les détails s'accumulent, des réponses se profilent mais toujours dans ce style si particulier de l'auteur, entre mystère et pureté, entre poésie et crudité. A noter quelques légères et délicates touches d'humour.
Pendant tout le roman pointe l'espoir, léger mais présent. Je m'en suis rendue compte lorsque j'ai recopié les citations que j'avais aimé de ce tome que j'ai préféré au précédent mais ça je ne peux l'expliquer sans en dire trop. Et la fin, ben c'est la fin, mais... est-ce vraiment la fin?
Aomamé n'a pas appuyé sur la gâchette. L'espoir de retrouver Tengo a été plus fort que le désir d'en finir définitivement avec le monde de 1Q84. Elle est retournée dans l'appartement où elle se terre depuis qu'elle a tué le Leader des Précurseurs et, tous les soirs, elle s'assoit sur le balcon pour guetter le toboggan où elle avait aperçu l'homme qu'elle aime. L'attente est longue mais la jeune femme n'est plus seule. Dans son ventre croît une Petite Chose, fruit de la rencontre de deux cœurs lors d'une nuit d'orage.
Mais Tengo, qui ne pense lui aussi qu'à retrouver Aomamé, a quitté Tokyo. Il est reparti pour la Ville des chats où son père attend la mort, plongé dans un profond coma. C'est là que la jeune femme lui est apparue, recroquevillée dans une chrysalide de l'air. Depuis, sous prétexte de veiller le mourant, il passe ses journées à l'hôpital en espérant la revoir.
Mais ces retrouvailles tant attendues sont compromises. Les Précurseurs ont lancé l'inquiétant Ushikawa aux trousses d'Aomamé. Petit et difforme, l'homme ne paie de mine mais il est intelligent et malin. A force de fouiner, de fouiller, de réfléchir, il est le seul à avoir fait le lien entre le professeur de mathématiques écrivain et l'instructrice sportive. Sûr de lui, il sait qu'en surveillant Tengo sans relâche, il finira par mettre la main sur Aomamé pour la livrer à ses commanditaires.
Tengo et Aomamé pourront-ils joindre leurs mains et les serrer très fort comme ils l'ont fait, il y a vingt ans de cela, dans une salle de classe de l'école primaire d'Ichikawa ? Telle est la question posée dès le livre 1 de 1Q84 et qui trouvera une réponse à la toute fin de ce livre 3.
Cependant, Murakami n'est pas homme à livrer rapidement tous ses secrets. Avant de réunir, ou pas, ces deux cœurs solitaires, il nous promène encore dans ce monde étrange où deux lunes illuminent le ciel nocturne. A la voix de Tengo et Aomamé, il ajoute celle d'Ushikawa, un individu peu recommandable qui pourtant est le plus à même de comprendre ceux qu'il piste, partageant avec eux les blessures des êtres qui ont vécu sans amour. En cette année 1Q84, ces trois-là se rapprochent, s'éloignent, se frôlent, se cherchent jusqu'à un dénouement forcément ouvert. On ne saura rien de la Petite Chose qui grandit dans le ventre d'Aomamé, de son rôle éventuel dans la secte des Précurseurs. De ceux-ci on ne saura rien non plus. Les Voix se feront-elles entendre à eux à nouveau ?
Et surtout, on ne saura pas s'il existe un chemin qui mène de 1Q84 à 1984 ou s'il y a un troisième monde, différent tout en étant si semblable. Mais c'est là toute la magie de cette fin qui n'en est pas une ! Le retour au monde sans mystère de 1984 est possible, au même titre qu'une troisième voie, un monde sans soucis, sans épreuves, un monde où peut-être Aomamé retrouverait son amie policière toujours vibrante de vie et d'amour...
Le talent d'Haruki Murakami est au-delà des mots. Il sait comme personne nous tenir par la main pour nous montrer son univers étrange, et puis, il nous lâche, avec dans le cœur et dans la tête, des personnages, des images, des sentiments qui y resteront longtemps...
J'ai fusionné avec le personnage "Ushikawa", magique la plume Murakami.
Les deux personnages poursuivent leur objectif, qui est devenu commun : Se retrouver. Chacun de leur côté, ils attendent ce moment : Tengo, au chevet de son père, et Aomamé dans son appartement retranché. L’attente est vraiment longue, et on subit durant plus de la moitié du volume, les faits et gestes répétitifs de nos deux héros. On les suit jour après jour, ressentant avec emphatie leur patience et leur motivation, cependant cela entraîne une vraie lassitude à la lecture.
Si ce dernier volume reste intéressant, il semble être de trop, tant l’histoire de « 1Q84 » aurait pu être réduite en matière à deux tomes. La conclusion décevante atténue mais n’enlève rien de la magie qui opère sur l’ensemble de l’œuvre.
Haruki Murakami a étalé son récit, sans toutefois perdre son inventivité et sa prose qu'il manie toujours avec autant de brio.
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !