"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Entre l'an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d'Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères... Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d'amour, composantl'oeuvre la plus ambitieuse de Murakami.
" Magistral. (...) Un drôle de livre d'anticipation qui se déroule dans le passé, un roman d'amour mélancolique, un suspense accrocheur, un conte moderne envoûtant... "
Adrien Gombeaud, Les Échos
Traduit du japonais
par Hélène Morita
Aomamé est une jeune femme libre, qui n'hésite pas à aller séduire des hommes mûrs dans les hôtels. Mais son sac à main cache une redoutable arme de tueuse : un poinçon effilé qui laisse peu de trace.
Professeur de mathématique, Tengo veut devenir romancier. Un jour, son éditeur lui propose de réécrire "La chrysalide de l'air", roman de Fukaéri, une lycéenne de dix-sept ans, en lice pour le "prix des nouveaux auteurs"...
Il faut attendre le dernier tiers de ce roman pour commencer à comprendre les liens qui pourraient unir Aomamé et Tengo. Mais nous n'en sommes qu'au premier tome de la trilogie... Sur le fond de l'intrigue, l'auteur maintient donc le lecteur en attente très longtemps...
J'ai découvert Murakami au travers de son "Autoportrait de l'auteur en coureur de fond". Une écriture alerte et sans fioriture qui m'avait séduit.
J'avais été ensuite un peu déçu par "Le meurtre du commandeur, tome 1 : une idée apparaît". Et je fais le même constat avec "1Q84" : une narration lente ; peu d'action et beaucoup de descriptions ; des personnages qui sont longuement observés mais dont on peine à cerner la vraie personnalité ; une frontière floue entre le réel et le fantastique...
L'écriture n'est pas en cause ; elle est toujours aussi intéressante (et donc merci aux traducteurs). Je ne dirais même pas qu'il y a des longueurs ; plutôt des lenteurs...
J'ai lu, en partie, ce roman au cours d'un voyage au Japon. En rentrant, j'ai commandé le tome 2 chez ma libraire préférée, espérant ne pas être trop déçu...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/11/16/1q84-livre-1-de-haruki-murakami-chez-1018/
23 juin 2022
Entre l'an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d'Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères.
C'est le premier tome d'une trilogie - on va suivre deux personnages : Aomamé, tueuse professionnelle pour des pervers, donc la morale est sauve. Et Tengo, professeur qui se voit embarquer dans la réécriture d'un livre qui va mettre en valeur une jeune fille.
J'ai beaucoup aimé l'alternance de ces deux histoires, j'ai ressenti que pour ces deux destins, une empathie, deux protagonistes assez particuliers, mais a lesquels je me suis attachée.
Il a un soupçon de science-fiction, mais vraiment à peine, le point commun à ces deux histoires est aussi une secte : Little people, je l'ai deviné facilement, mais je pense que dans le tome prochain, on en saura beaucoup plus, je le prévois cet été.
C'est mon deuxième livre de cet auteur emblématique, j'ai beaucoup aimé ce premier livre, et je m'étais toujours promis de lire un autre livre de lui, et franchement, je n'ai pas été déçu.
Cela se lit bien, les deux trames sont intéressantes, et l'alternance des deux personnages donne un peu de suspens, après on n'est pas à de l'addiction comme dans un polar, c'est différent, mais c'est agréable.
Bon l'auteur ne prend pas des pincettes pour décrire les scènes assez crues de sexe, c'est clair qu'on n'est pas dans un livre jeunesse, mais dans deux personnes qui vivent leur vie intime avec beaucoup de sensualité.
J'aime ce que cet auteur nous propose, une lecture atypique qui nous présente des personnages intéressants.
Je continue sur ma lancée pour me mettre à jour des bouquins sortis depuis un moment et qui ont fait parler d’eux.
Du même auteur j’avais lu « La course au mouton sauvage », le livre le plus barré que j’ai pu lire jusqu’à présent et j’avais un peu peur que 1Q84 soit aussi farfelu. D’autant que la 4ème de couverture reste assez vague et ne dit pas vraiment de quoi va parler ce livre.
Je ne m’étais donc jamais attaquée à la fameuse trilogie best seller d’Haruki Murakami.
C’est chose faite et après avoir fini le tome 1, j’ai hâte de lire le 2ème pour en apprendre davantage et avoir des réponses aux questions qui ont émergé au fil du roman.
Chaque chapitre est consacré à 2 personnages principaux.
On a d’abord Aomamé, une jeune fille solitaire, qui, on le découvre rapidement « fait passer de l’autre côté » certaines personnes.
Son activité est liée à la triste disparition de sa meilleure amie, la seule qu’elle n’ait jamais eu et la rencontre avec une vieille femme au passé tout aussi triste et un peu similaire.
Un jour, Aomamé va faire la connaissance d’Ayumi, une policière un peu particulière elle aussi. Ensemble elles vont commencer à lier une certaine amitié qui va au fil des circonstances les amener à enquêter sur une secte dont le gourou exerce des actes ignobles.
En parallèle on a Tengo, un jeune homme qui donne des cours de maths et essaie d’écrire un livre.
Un jour, son éditeur lui fait lire une histoire qui pourrait obtenir le prix du meilleur 1er roman. Tout le potentiel est là mais le hic c’est qu’il est très mal écrit. Son auteure est une étrange jeune fille, Fukaéri. Elle a 17 ans, est dyslexique et a beaucoup de mal a communiquer et avoir des liens sociaux.
L’éditeur de Tengo va lui proposer de réécrire le roman de Fukaéri tout en gardant l’essence même de l’histoire. Une histoire qui contient des éléments troublants que Fukaéri affirme être vrais.
Elle y parle notamment de Little People, des êtres mystérieux. En apprenant à la connaitre, Tengo va découvrir le passé de Fukaéri qui va lui faire penser que peut-être en effet des faits de son roman pourraient être issus de choses qu’elle aurait vécues.
Haruki Murakami étoffe son histoire au fil des pages et j’ai été littéralement happée par le suspens qui augmente et par les touches mystérieuses qu’il y met peu à peu. Dès qu’on fini un chapitre, on languit de retrouver le personnage et le suspens qui y est lié.
Peu à peu les pièces du puzzle commencent à s’assembler et on enchaine les pages pour savoir…
Qui ou que sont les Little People ? Aomamé réussira t-elle à mener à bien sa nouvelle mission et comment ? Et qu’en est-il du mystère des 2 lunes et de la sensation d’Aomamé de ne plus vraiment être dans le monde d’avant ? Quelle imagination !
Je me suis régalée et attend la suite avec impatience. J’ai l’impression qu’après un peu de temps de digestion je vais encore plus apprécier ce livre si riche et qu'il pourrait devenir un coup de coeur...
J’espère que le 2ème tome sera à la hauteur du 1er.
Un roman choral envoûtant, tout comme Kafka sur le Rivage, qui, grâce au "réalisme magique", permet au lecteur de s'interroger sur le sens de la vie, la notion de temps (en nous rappelant À la Recherche du Temps Perdu), l'importance de la communication et l'impossibilité justement de s'exprimer, de partager ses émotions pour un certain nombre de personnages abîmés par la vie et la folie d'hommes "abjects" (citation).
Beaucoup de thématiques fortes sont abordées, telles la violence faite aux femmes, l'injustice et la justice sous toutes ses formes...
Un texte labyrinthique qui fait la part belle à la musique et à la littérature, qui nous enchante de par ses liens avec deux chefs d'oeuvre : La Métamorphose de Kafka (nous pensons aux Little People) et 1984 (avec un titre aussi inquiétant, déroutant et mystérieux que le texte lui-même), récurrents chez cet auteur.
Un ouvrage puissant, intelligent, d'un style unique. Les tomes 2 et 3 sont arrivés ! À bientôt pour la suite!
Je n’avais jamais rien lu de cet auteur, et j’ai plongé avec délice dans l’univers de 1Q84, cette année parallèle à 1984, un univers en décalage subtil mais non moins vivant où brillent deux lunes, où règnent d’étranges lutins, les Little People. On suit l’histoire parallèle de Aomamé et de Tengo, ils ont été ensemble à l’école primaire durant deux années, ne se sont jamais revus, on pressent qu’il leur faudra se retrouver, mais où? quand ? Je préfère ne rien vous dévoiler de cette œuvre hypnotique et fascinante. J’aime vraiment beaucoup l’écriture de Murakami, les portraits ciselés qu’ils dresse de ses personnages, l’atmosphère étrange qu’il installe au fil des pages où la normalité la plus absolue et presque la plus banale côtoie le merveilleux. Mais ne vous y trompez-pas, le monde qu’il décrit n’est pas un monde tendre, c’est un monde de sectes, de fanatisme religieux, de violence, de sexe dont il parle avec poésie et douceur tout autant qu’avec crudité ... Mais il parle aussi d’amour pur, de solitude, d’écriture...Envoûtant !
Univers parallèle, monde miroir, Murakami nous entraîne dans son univers parfois difficile à suivre mais quand on se laisse porter et que l'on entre dans cet univers, une nouvelle vision du monde peut apparaitre...
Je découvre l'auteur à travers ce premier tome. L'histoire commence doucement, mais on est tenu par un je ne sais quoi qui nous pousse à toujours continuer. Et puis, vers les 100 dernières pages, on sent que l'histoire s'accélère et puis, c'est déjà la fin du tome... J'enchaine donc avec le tome 2!
Il est toujours délicat de parler de cet auteur, et d'essayer de mettre le doigt sur les sensations ressenties à la lecture de ses romans. Comme toujours une atmosphère propre à Murakami se dégage de cette lecture, proche de celle de "Kafka sur le rivage" mais pas aussi passionnante pour le moment. Peut-être est-ce dû au concept de trilogie, dont le premier tome est souvent une mise en bouche? Il prend son temps pour mettre en place cet univers et ses particularités.
Le récit alterne entre le point de vue de chacun des deux héros, Aomamé & Tengo. Le cours de leur vie se rapprochent irrémédiablement l'un de l'autre. Progressivement des liens apparaissent entre eux, d'abord par petites touches à peine visibles, puis de plus en plus précises. Le lecteur s'imerge progressivement dans le rythme de leurs histoires, et attend avec patience (?!) les circonstances de leur rencontre. Le monde dans lequel ils évoluent se modifie imperceptiblement, mais personne ne semble en prendre conscience à part ces deux personnages. (C'EST PEUT-ETRE UN SPOILER: A un moment je me suis même demandé si Aomamé ne se trouvait pas dans "la chrysalide de l'air". Ça fait réfléchir.) Les thèmes abordés sont parfois délicats comme la violence faite aux femmes et aux enfants, les sectes, mais aussi l'écriture et l'édition, la réécriture de l'histoire (ou de l'Histoire), etc.
En plus des deux personnages principaux, qui sont deux êtres profondément solitaires sans véritables attaches et d'anciennes blessures d'enfance; Murakami cisèle les personnages secondaires comme Fukaéri (le personnage le plus attachant pour le moment), la vieille dame, Tamaru, Tamaki, Ayumi... Chacun a des motivations fortes et un caractère bien détaillé. Il met en place des personnages très humains et tisse progressivement sa toile tel une araignée, préparant les ressorts et les chausse-trappes pour la suite des aventures de Tengo et Aomamé. L'étrange et le fantastique vont prendre le pas sur la réalité, et le lecteur entrera alors véritablement dans le monde onirique de Murakami.
Le style de l'auteur est fluide, poétique, très onirique, tout en finesse. Comme une partition de musique. Plusieurs genres littéraires se succèdent dans ce roman : le roman de société au travers des thèmes traités, l'étude de l'enfance et des caractères des personnages principaux donne un aspect psychologique à "1Q84", un aspect thriller quand le lecteur se retrouve aux côtés d'Aomamé en train de remplir l'un de ses contrats, le fantastique avec les Little People, et d'anticipation avec les allusions à "1984" de George Orwell.
Le point pénalisant sont les allusions sexuelles parfois crues, que je ne trouve pas particulièrement justifiées. Par exemple, en lisant la scène dans laquelle Aomamé a une discussion avec un inconnu sur son zizi, le lecteur aura soit une furieuse envie de rire, soit le regard vide et bovin d'une incompréhension totale face à cette digression plutôt crue, comparée à la délicatesse de l'ensemble du récit. Que veut-il faire passer? Manque de culture nippone? De même pour le rêve récurrent de Tengo sur sa mère. Plutôt œdipien ou malsain?
L'histoire est très (trop?) lente à se mettre en place, même pour un auteur aussi méticuleux que Murakami. Je comprends que des lecteurs novices se soient perdus en route. C'est vrai que la quatrième de couverture est erronée dans le sens ou elle semble parlée de la trilogie dans son entier et non de ce livre en particulier. (...)
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