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Zoran Feric

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « La mort de la petite fille aux allumettes » de Zoran Feric aux éditions Noir Sur Blanc

    Géraldine C sur La mort de la petite fille aux allumettes de Zoran Feric

    La rentrée des Éditions Noir sur Blanc nous propose de découvrir un auteur croate, Zoran Ferić, ou de le redécouvrir, si vous l'avez lu aux éditions de l'Éclisse, par son recueil de nouvelles, le Piège Walt Disney et traduit par Chloé Billon. Avec un tel titre, en référence à l'art du conte...
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    La rentrée des Éditions Noir sur Blanc nous propose de découvrir un auteur croate, Zoran Ferić, ou de le redécouvrir, si vous l'avez lu aux éditions de l'Éclisse, par son recueil de nouvelles, le Piège Walt Disney et traduit par Chloé Billon. Avec un tel titre, en référence à l'art du conte danois, je m'attendais à un texte d'une certaine gravité : l'auteur a justement pris le contrepied du texte de Hans Christian Andersen, à charge pour moi de lire plus attentivement les quatrièmes de couverture. Il y a chez Zoran Ferić, et au-delà de leur nationalité et de leur métier communs, comme un air d' Ante Tomić, d'autant que leur dernier roman respectif à l'un et à l'autre évoque l'insularité croate. En revanche, les deux romans finissent par prendre chacun une tout autre direction. En ce qui concerne La Mort de la Petite Fille aux allumettes, il est caractérisé par une légèreté de façade habilement cachée derrière une écriture très caustique et un humour corrosif omniprésent.

    Pourtant, tout démarre par le pire qui puisse être, la mort d'une fillette de six ans, Mirna, et l'enterrement qui réunit famille, amis et autres proches ou moins proches. le narrateur, Fero, est médecin légiste et revient justement sur l'île de son enfance, il est également ami avec Globus, le père de la jeune décédée. Pas vraiment de quoi se réjouir donc. Mais il ne sera jamais question de vraiment pleurer, notre narrateur préfère faire appel à une certaine distance et pratiquer l'inconvenance d'un bout à l'autre du livre. À la mort de la petite, s'ajoute le décès d'une prostituée roumaine, La petite fille aux allumettes, transsexuelle. Et sur la résolution de ces meurtres que le narrateur va enquêter aux côtés de ses amis, Mangouste, le policier et le prêtre, Frère Marijan, aussi peu adaptés à leur rôle social, l'un et l'autre, que leur ami médecin légiste.

    L'auteur est toujours à contre-courant, de la bienséance avant tout. Qui d'autre pour comparer le cercueil d'un enfant à un vulgaire et grossier chauffe-eau de cuisine ? D'effectuer des rapprochements incongrus entre de banales disputes footballistiques sur le derby du coin et la dernière célébration de Mirna, sans parler de l'exhumation sauvage du corps de l'enfant par la suite. Il mélange les genres et les tons, la légèreté d'un match de football (encore que cela dépend du type de supporter, modéré ou ultra, que l'on est) et la solennité du monde ecclésiastique se mélangent et détonnent ensemble et évite au lecteur, il faut le dire, de sombrer dans une tristesse et une empathie oppressantes. Ce n'est à l'évidence pas ce que l'on attend de lui ici, mais peut être davantage une réflexion plus généraliste sur le monde ubuesque et déréglé de notre narrateur. Ou la guerre, qui fait de ponctuelles apparitions successives en arrière-plan, ne revêt d'ailleurs pas plus d'importance que la féroce rivalité sportive des différents club de football.

    Un récit qui emprunte la forme d'une enquête à résoudre, sur la mort de la Petite aux allumettes, et va prendre le chemin des déambulations sur cette île avec arrêt au club de Strip-tease, de tripots clandestins, il ne manque rien à cette île, qui rassemble et concentre en son creux toutes les passions humaines. Et les méandres de son histoire et de sa psyché, le camp de concentration, l'hôpital psychiatrique, le club de strip-tease, les portraits au vitriol de la multiplicité de ces personnages rocambolesques, qui tous ensemble sur cette île croate forment un ensemble déroutant et insolite. Rien ne va avec rien, les gens ne tournent pas vraiment rond et c'est exactement cela qui est merveilleux.


    Le texte n'a plus vraiment grand-chose à voir avec le texte de Hans Christian Andersen question tonalité, s'il fallait trouver un point commun, c'est la parodie de cette femme Marillena, qui ne vend plus des allumettes, mais ses charmes et sa maladie vénérienne aux hommes. Une nuit noire sans étoiles filantes, des gens épuisés dans un décor en ruine, et la vie qui reprend son cours et ses hommes avec, ni meilleure, ni pire. Et la corruption en épitaphe de ce truculent roman où chacun semble « un animal de plus ou de moins dans ce putain de zoo » dans cette île aux quatre midis.

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    Couverture du livre « La mort de la petite fille aux allumettes » de Zoran Feric aux éditions Noir Sur Blanc

    Chantal YVENOU sur La mort de la petite fille aux allumettes de Zoran Feric

    Sur une petite île croate, alors que la guerre fait rage, une série d’événements ubuesques se succèdent : la découverte du meurtre d’une prostituée trans, responsable au demeurant d’une épidémie de gonorrhée qui explique le titre , la disparition du cadavre d’une fillette décédée récemment...
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    Sur une petite île croate, alors que la guerre fait rage, une série d’événements ubuesques se succèdent : la découverte du meurtre d’une prostituée trans, responsable au demeurant d’une épidémie de gonorrhée qui explique le titre , la disparition du cadavre d’une fillette décédée récemment d’une leucémie, l’énigme des fins de polars déchirées à la bibliothèque, sans oublier ces curieuses silhouettes métalliques disséminées le long des rues …
    Le policier local a fort à faire avec tout cela, même aidé par le narrateur médecin légiste de son état.

    Le tout constitue une comédie douce-amère, très déjantée, dont la truculence frise souvent la scatologie. Âmes sensibles s’abstenir. Un tout petit peu moins de vulgarité aurait été préférable. Et c’est dommage pour l’image de cette fable dont les situations loufoques trouveront finalement une explication, qui ne plaira sans doute pas aux protagonistes de l’histoire.

    Attribuer à cette écriture sans tabou le statut d’un exercice de style le rendra -t-il pardonnable ?


    224 pages Noir sur =blanc 16 janvier 2025
    #LaMortdelapetitefilleauxallumettes #NetGalleyFrance
    Traduction Chloé Billon

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