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L’autisme à demi-mots…
C’est le regard de Jimmy, enfant différent, pour qui le monde est un vaste mode d'emploi dont il s'agit de décortiquer jour après jour chaque mécanisme afin de mieux l'appréhender, qui porte le récit, sa voix sans filtre, dans cette famille d’ouvriers d’une banlieue industrielle d’Australie dans les années 80 ou comment faire face aux diktats de l’autisme et des ravages de l’alcoolisme.
A travers une écriture structurelle, liée au cheminement de la pensée du petit garçon, des rouages de ses circuits neuronaux, de ses connexions au monde, Sofie Laguna plonge dans la violence, la douleur, la peur au sein de cette famille isolée, en sursis, exprimées avec tendresse et douceur par cet enfant autiste attendrissant qui voue un amour immodéré à sa famille et surtout à l’être à qui il tient le plus, sa mère : un refuge, un nid, un cocon qui, au départ de son mari et de son fils aîné, se laisser aller, déprime et meurt d’une crise d’asthme à ses côtés.
L’écriture métaphorique, imagée, rêvée, poétique presque fantastique ou fantasmagorique fait transparaître, avec pudeur mais oh combien tragiques, les horreurs vécues par ces enfants (abus sexuels, rejet, manque d’amour, de reconnaissance…) dans leurs jeux, leurs échanges, leurs paroles voilées.
Parce que Cette lumière que je vois est un roman de la blessure, profonde, intime, infiniment douloureuse. Pourtant, portée par la vision presque irréelle de Jimmy, ses attentes, son espoir, son courage immense à évoluer dans un monde similaire aux autres mais différent, l’histoire passe sans désespérance.
Australie années 1980, Jimmy six ans est le narrateur de cette histoire.
Il souffre de Troubles Envahissants du Développement sans qu'il soit fait directement référence à sa maladie dans le roman, c'est un enfant à la fois surdoué et perturbé..
Sa mère, qui souffre elle-même de problèmes respiratoires, le couve autant que possible refusant qu'il soit placé en institut spécialisé.
Son père supporte moins que sa femme ce fils au comportement hyperactif qui ne répond pas aux questions et répète les phrases.
Son frère Robby de 6 ans son aîné fait ce qu'il peut pour s'occuper de Jimmy, soulager sa mère et même la protéger du père lorsque celui-ci sombre dans l'alcoolisme et devient violent.
Jimmy nous fait partager sur plusieurs époques le quotidien de cette famille, les moments dramatiques, les périodes d'espoir et d'apaisement, avec ses émotions, sa perception des autres et du monde qui l'entoure, dans un langage imagé et poétique.
Faire de Jimmy le narrateur est un tour de force de l'auteur et donne à l'oeuvre toute son originalité.
Un récit très émouvant et très agréable à lire en raison d'une belle écriture.
Superbe roman.
Je l ai lu et il m'a beaucoup plu se petit garçon il faut le decouvrir un peu spécial mais qui a beaucoup de charme et tout on log de l histoire il passionne les lecteurs a lire
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