Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Richard Wagamese

Richard Wagamese
Richard Wagamese, né en 1955 en Ontario, est l'un des principaux écrivains indigènes canadiens. En activité depuis 1979, il a exercé comme journaliste et producteur pour la radio et la télévision, et est l'auteur de treize livres publiés en anglais par les principaux éditeurs du Canada a... Voir plus
Richard Wagamese, né en 1955 en Ontario, est l'un des principaux écrivains indigènes canadiens. En activité depuis 1979, il a exercé comme journaliste et producteur pour la radio et la télévision, et est l'auteur de treize livres publiés en anglais par les principaux éditeurs du Canada anglophone. Wagamese appartient à la nation amérindienne ojibwé, originaire du nord-ouest de l'Ontario, et est devenu en 1991 le premier indigène canadien à gagner un prix de journalisme national. Depuis lors, il est régulièrement récompensé pour ses travaux journalistiques et littéraires. Il est notamment le lauréat du Prix national de réussite indigène pour les médias et les communications 2012, et du prix 2013 du Conseil canadien des arts. Parmi ses derniers romans en date, Indian Horse est sorti en février 2012 et a été récompensé par le prix du public lors de la Compétition nationale de lecture du Canada. En 2013, Wagamese a publié Him Standing, paru chez Orca Press. Medicine Walk (traduit en français sous le titre : Les Etoiles s'éteignent à l'aube) est quant à lui sorti chez McClelland & Stewart en avril 2014. Starlight, son ultime roman, paru à titre posthume en anglais en 2018, paraît en français aux éditions Zoé en août 2019. Richard a reçu le titre de docteur ès lettres honoris causa à la Thompson Rivers University de Kamloops en juin 2010 et à la Lakehead University de Thunder Bay en mai 2014. Il a été invité en 2011 pour donner des cours d'écriture à l'université de Victoria. Richard Wagamese s'est éteint en mars 2017, à l'âge de 61 ans.

Avis sur cet auteur (36)

  • add_box
    Couverture du livre « Les étoiles s'éteignent à l'aube » de Richard Wagamese aux éditions Zoe

    Reve sur Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese

    Un vrai coup de cœur.

    Un vrai coup de cœur.

  • add_box
    Couverture du livre « Les étoiles s'éteignent à l'aube » de Richard Wagamese aux éditions Zoe

    Dominique Jouanne sur Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese

    Un vibrato humaniste sensible et brillant.

    Frank Starlight, un métis Injun, est élevé par un vieil homme blanc, solide et généreux, avec beaucoup de sériosité et d’attention. A la ferme, il lui inculque la satisfaction du travail bien fait et l’attention qu’on doit porter à la nature et aux...
    Voir plus

    Un vibrato humaniste sensible et brillant.

    Frank Starlight, un métis Injun, est élevé par un vieil homme blanc, solide et généreux, avec beaucoup de sériosité et d’attention. A la ferme, il lui inculque la satisfaction du travail bien fait et l’attention qu’on doit porter à la nature et aux autres tout en respectant ses racines Ojibwé.
    Tous deux sont de belles personnes à l’inverse du géniteur de Franck qui est un bon à rien se vautrant dans l’alcool et la fumée des bas-fonds les plus crasses et se complaisant avec des femmes vulgaires dans un milieu de plèbe où la violence règne. L’enfant a eu l’occasion de le rencontrer deux fois et ce ne fut qu’immense déception.
    A 16 ans, le père demande à le revoir. Sachant qu’il est condamné par un foie qui ne fonctionne plus, il demande à son fils de l’emmener dans les montagnes pour l’enterrer comme un guerrier ce qui surprend le jeune homme fort et sain de corps et d’esprit. Il ne voit aucunement un guerrier chez ce père ravagé par l’alcool et une débauche en continu.

    Pourtant… Ne sommes- nous pas tous des guerriers dans la vie, chacun à notre façon ?

    Durant le trajet, accompagnés d’une brave jument, à travers la Colombie-Britannique, dans les forêts du nord-ouest canadien, le père déjà rendu invalide par la maladie, ne tenant en vie qu’avec grand renforts de whisky et rasades d’une potion d’herbe concoctée par une indienne rencontrée sur le chemin, trouva le courage de livrer à son fils son parcours compliqué tout en trouvant la force d’aveux difficiles, parfois tristes et appelant l’empathie, parfois honteux et habités de lâcheté mais ainsi, se sentant enfin déchargé de ce fardeau qu’il se devait de transmettre en héritage à son fils à l’aube de sa mort.

    Malgré le ressentiment émaillé de colère par les révélations somme toute âpres à entendre, Franck put comprendre qui était cet homme alcoolique empreint de si profonds regrets coincés si longtemps au fond de la gorge, qui l’abandonna tout bébé et surtout, il entendit enfin pour la première fois, qui était sa mère, comment elle disparut et pourquoi il fut adopté par le vieil homme.

    Les descriptions de l’environnement sont impressionnantes de réalisme et nous donnent à contempler et à sentir cette nature sauvage sur les 60 kilomètres parcourus ensemble jusqu’à l’arrivée sur cette ligne de crête faisant face à l’est où le père souhaitait être enterré.

    Sur fond de nature-writing, c’est une écriture vibrante de sensibilité avec un flux tendu au fil des pages.
    Un bon moment de lecture dépaysant sur l’identité, la transmission, la rédemption et la tolérance entrecoupé de silences chargés d’amour taiseux.

  • add_box
    Couverture du livre « Les étoiles s'éteignent à l'aube » de Richard Wagamese et Vincent Turhan aux éditions Sarbacane

    Joëlle Buch sur Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese - Vincent Turhan

    Cette BD est une adaptation du roman de Richard Wagamese, un auteur que j’aime beaucoup. Je n’ai donc pas hésité longtemps pour me procurer cette BD. Elle est magnifiquement illustrée et retranscrit bien l’ambiance du roman. Les couleurs de la BD sont douces et apportent une certaine...
    Voir plus

    Cette BD est une adaptation du roman de Richard Wagamese, un auteur que j’aime beaucoup. Je n’ai donc pas hésité longtemps pour me procurer cette BD. Elle est magnifiquement illustrée et retranscrit bien l’ambiance du roman. Les couleurs de la BD sont douces et apportent une certaine mélancolie.
    C’est l’histoire de Franklin, 16 ans, envoyé auprès de son père mourant, Eldon. Son père est alcoolique. Ils n’ont jamais vécu ensemble. C’est un autre homme, Barry, qui l’a élevé et fait de lui un être bon. Barry lui a enseigné toutes les techniques pour vivre avec respect dans la nature.
    Eldon a une dernière volonté à demander à Franklin. Il veut se rendre sur une montagne et y mourir dans la position du guerrier, puis y être enterré. Ce voyage est une occasion pour Franklin d’essayer d’en apprendre plus sur sa mère dont il ne sait rien.
    Les traditions indiennes oubliées sciemment par Eldon refont surface lors de ce dernier périple et font désormais sens pour lui. Il essaye de se racheter avant de mourir. Il faut dire que sa vie a été pas mal mouvementée. Saura-t-il demander pardon ? Est-ce que Franklin lui pardonnera ?
    Les thèmes abordés sont la famille, les origines et plus particulièrement la relation père-fils. Richard Wagamese était un écrivain ojibwé, spécialisé dans le « nature writing ». Si vous aimez les romans sur la nature, lisez ses livres. Certes les histoires sont dures mais l’écriture est magnifique.

  • add_box
    Couverture du livre « Les étoiles s'éteignent à l'aube » de Richard Wagamese et Vincent Turhan aux éditions Sarbacane

    Claire @fillefan2bd sur Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese - Vincent Turhan

    Depuis que Franklin Starlight ( nom prédestiné pour le titre de l'album) est petit, c'est Barry qui l'élève, l'instruit et l'aime comme aurait dû le faire son vrai père. Mais Eldon, puisqu'il s'agit de lui, ne s'est jamais occupé de son fils, en raison de son alcoolisme. Alors quand Eldon sent...
    Voir plus

    Depuis que Franklin Starlight ( nom prédestiné pour le titre de l'album) est petit, c'est Barry qui l'élève, l'instruit et l'aime comme aurait dû le faire son vrai père. Mais Eldon, puisqu'il s'agit de lui, ne s'est jamais occupé de son fils, en raison de son alcoolisme. Alors quand Eldon sent la fin proche, il demande à son fils de l'accompagner vers l'au-delà, en réalité une chaîne de montagne où il veut être enterré, assis, comme le sont les guerriers. En effet, Eldon appartient aux Premières Nations, les peuples autochtones du Canada et plus précisément le peuple Ojibwé.

    C'est donc en Colombie-Britannique, au sud ouest du pays que se déroule cette histoire adaptée par Vincent Turham d'après un roman de Richard Wagamese écrit en 2014. Si cette" magnifique province" (le terme Belle Province était déjà pris) sert de toile de fond à ce récit, elle n'est est pas moins un élément essentiel. En effet, le mode de vie que Barry va enseigner à Franklin, pendant toute sa jeunesse, est la proximité avec la nature. Même si l'Homme a besoin de la nature pour vivre et survivre, il doit tout d'abord la respecter, la préserver et la remercier. La vision de la chasse, qui nous est montrée dans cet album, est toute autre de celle que nous avons l'habitude de voir.
    Les paysages dessinés par l'auteur, à la gouache et aux crayons de couleur, sur des feuilles qui laissent transparaître le grain, sont tout simplement somptueux. Vincent Turham a eu l'excellent idée de laisser sans texte, de nombreuses planches. Non seulement son dessin n'est pas "abimé" par des espaces blancs, mais cela lui donne un côté contemplatif, qui embarque littéralement le lecteur, dans ces grands espaces.

    Alors oui, cette histoire est avant tout une histoire d'hommes, de relations père-fils, de vie, de mort, d'au-delà. Tous les sentiments, les ressentis sont sublimés par Dame nature, cet élément nettement supérieur à l'Homme. Franklin, malgré son très jeune âge, est un modèle de compréhension, d'acceptation. On sent que ce caractère a été forgé par un homme, Barry qui a tenu, à ses côtés, le plus beau des rôles, celui de père.