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Patrick Pecherot

Patrick Pecherot
Né en 1953, à Courbevoie, Patrick Pécherot a exercé plusieurs métiers, en particulier dans le secteur social où il est aujourd'hui journaliste. Il publie son premier roman, Tiuraï, en 1996, à la Série Noire Gallimard. En 2002 il obtient le Grand Prix de la Littérature Policière pour Les Brouillar... Voir plus
Né en 1953, à Courbevoie, Patrick Pécherot a exercé plusieurs métiers, en particulier dans le secteur social où il est aujourd'hui journaliste. Il publie son premier roman, Tiuraï, en 1996, à la Série Noire Gallimard. En 2002 il obtient le Grand Prix de la Littérature Policière pour Les Brouillards de la Butte. Parallèlement au roman noir, il alterne récits jeunesse, nouvelles, et bandes dessinées. Trois genres dans lesquels il décline son thème de prédilection : la mémoire sociale, et son attirance particulière pour les atmosphères. Son dernier roman, Tranchecaille(paru en novembre 2008, aux éditions Gallimard Série Noire) revient sur la « Grande Guerre », un sujet qu'il avait abordé pour les jeunes lecteurs avec L'Affaire Jules Bathias(Syros), ouvrage nominé en 2008 pour le prix Chronos et le prix des Incorruptibles.

Avis sur cet auteur (9)

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    Couverture du livre « À cheval sur le vent » de Patrick Pecherot aux éditions Bruno Doucey

    Geneviève Munier sur À cheval sur le vent de Patrick Pecherot

    Il est toujours bon d’avoir des vigies. L’une des miennes vit à Brest. C’est un Breton, un vrai. Pas étonnant, naturellement, qu’il m’ait alertée sur la parution du dernier ouvrage de Patrick Pécherot. Ce roman, dont le titre – "A cheval sur le vent" – fleure déjà toute sa poésie et sa beauté,...
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    Il est toujours bon d’avoir des vigies. L’une des miennes vit à Brest. C’est un Breton, un vrai. Pas étonnant, naturellement, qu’il m’ait alertée sur la parution du dernier ouvrage de Patrick Pécherot. Ce roman, dont le titre – "A cheval sur le vent" – fleure déjà toute sa poésie et sa beauté, fut une lecture absolument délicieuse et même plus.

    J’avais rencontré l’auteur il y a cinq ans aux Escales de Binic. J’avais été attirée par la couverture d’un de ses livres qui représentait le célèbre tableau de Frédéric Bazille "Réunion de famille" et, par la suite, impressionnée par la qualité de l’écriture. J’ai retrouvé dans celui-ci la même écriture magnifique. Parfois, elle se fait phrases ciselées, ajourées, aériennes : "Les montagnes bretonnes ont la modestie des collines. Rabotées par les vents, érodées par les siècles, on les dirait agenouillées… la lande et les rochers, des versants millénaires giflés par les grains, battus par les bourrasques." Ou bien encore elle prend la forme de brassées de mots jetés ici ou là, véritables bouquets de rimes : "Tregunc, Melgven. Fin du jour et ciel de traîne. Des odeurs de pluie. Les senteurs du pays. Terre et pavés, chaume et cheminées."

    J’en oublierais presque de dire combien le sujet abordé est lui aussi d’un grand intérêt. Il nous parle de Xavier Grall, ce grand poète breton, journaliste à La vie catholique, amoureux de Rimbaud. Il nous parle de "sa" guerre d’Algérie, de son regret de n’avoir pas suivi l’exemple d’Yvon, insoumis, sorte de contraire, de bonne conscience. Il nous parle aussi de Maupassant qui la redoutait déjà cette guerre, de Camus, d’Alan Stivell qui ne portait pas encore ce nom, de Glenmor et d’autres. Patrick Pécherot, derrière les traits de Xavier Grall, nous raconte la guerre de sa jeunesse et la Bretagne comme personne, à coup de "gwin ru", de bolées de cidre et de musique "…jazze, jazze, cherche les voyelles de Rimbaud, le tempo de Kerouac, la note blueu d’Ellington, les étoiles de Coltrane…"

    Un roman érudit, un récit tendre qui rend la parole à ces jeunes traumatisés par les horreurs qu’ils ont vues et vécues. Un ouvrage passionnant, poétique et musical.

    https://memo-emoi.fr

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    Couverture du livre « Belleville-Barcelone » de Patrick Pecherot aux éditions Folio

    Alex Lerital sur Belleville-Barcelone de Patrick Pecherot

    Dans ce livre, Patrick Pécherot nous entraîne dans le Paris post Front populaire, juste avant la guerre et pendant la guerre d'Espagne.
    Nes, détective privé, enquête sur une mystérieuse disparition.
    Le récit et la plume sont un délice, du pur argot de titi parisien. On se croirait face à un...
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    Dans ce livre, Patrick Pécherot nous entraîne dans le Paris post Front populaire, juste avant la guerre et pendant la guerre d'Espagne.
    Nes, détective privé, enquête sur une mystérieuse disparition.
    Le récit et la plume sont un délice, du pur argot de titi parisien. On se croirait face à un film avec Jean Gabin.
    Quant à l'histoire, elle est remarquablement documentée. Je recommande absolument.

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    Couverture du livre « Pour tout bagage » de Patrick Pecherot aux éditions Gallimard

    Marie Kirzy sur Pour tout bagage de Patrick Pecherot

    « Léo Ferré, on s'en farcissait la caboche. (…) La Mutualité explosive, les galas de soutien. Ferré et Zoo, Ferré et Glenmor au vent fou d'une Bretagne rebelle. Et ses mots, définitifs, comme des coups de feu. Les armes et les mots c'est pareil … Des phrases bien sombres et belles comme une nuit...
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    « Léo Ferré, on s'en farcissait la caboche. (…) La Mutualité explosive, les galas de soutien. Ferré et Zoo, Ferré et Glenmor au vent fou d'une Bretagne rebelle. Et ses mots, définitifs, comme des coups de feu. Les armes et les mots c'est pareil … Des phrases bien sombres et belles comme une nuit émeutière. A vous laquer le coeur et vous en mettre plein la vue. On est trop sérieux quand on a dix-sept ans. On s'enflamme à la moindre étincelle. On est amadou, buisson propice. Léo avait craqué l'allumette. »

    Ils étaient cinq lycéens, dix-sept ans en 1974. Un soir, grisés par des idéaux d'extrême-gauche, enivrés aux exploits mortifères des GARI ( Groupes d'action révolution révolutionnaires internationales, d'obédience anarchiste ), saoulés à se lancer des mots en l'air, ils ont tué un homme qui passait au mauvais endroit au mauvais moment, une balle perdue. Ils n'ont jamais été pris mais quarante-cinq ans après, l'un d'eux reçoit un texte anonyme qui raconte ce qui s'est passé ce jour-là, remontant du passé des événements que chacun voudrait tu à jamais.

    Dans ce roman noir très réussi, le suspense à proprement parler est bien présent mais presque relégué au deuxième plan : qui a pressé la détente pour tuer ? qui a écrit le texte menaçant de tout révéler ? Une double réponse totalement satisfaisante est donnée à la fin, le récit oscillant entre passé et présent avec la quête du narrateur, un des cinq anciens lycéens, à retrouver ces anciens camarades. Mais ce n'est pas cela qui intéresse le plus Patrick Pécherot.

    Le roman prend le pouls de toute l'effervescence politique au mitan des années 1970, le temps des dictatures voisines ( Franco en Espagne, les colonels en Grèce ), des tensions politiques extrêmes ( les années de plomb en Italie ). En 1974, est enlevé à Paris le directeur espagnol de la Banque de Bilbao dans un contexte de très dure répression contre la MIL ( Mouvement ibérique de libération ) et la CNT anarchiste qui a repris la lutte armée. En France, les attentats à l'explosif contre les intérêts économiques espagnols, commis par les GARI, se multiplient. Autant de feuilletons qui passionnent les cinq lycéens jusqu'à les obséder, ils veulent eux aussi changer le monde, « pétards prêts à servir » dans ce temps aux plaies à vif.

    Pour tout bagage ( citation de la chanson de Léo Ferré « Vingt ans » ) est un roman qui questionne la mémoire. le narrateur, rongé par la culpabilité, s'adresse à celui qu'ils ont tué. Dans cette adresse, il pioche dans la boîte à souvenances, animant des kodakchromes, avec la nostalgie sépia d'un sexagénaire qui se souvient de sa jeunesse passée. Avec une finesse psychologique poignante, c'est toute la bande des cinq lycéens qui revit à travers de magnifiques descriptions : Paul, le leader au bagou anticapitaliste ; Antoine qui remonte sa mèche d'un geste piqué à Jean-Pierre Léaud ; Yvon, taciturne et fragile ; Arthur, le narrateur, suiveur ; et Sylvie qui filme tout ce qu'elle voit et ne craint personne dans ses tenues hippies sur son ciao orange, sa petite-soeur Chloé n'en perd pas une miette.

    Lorsque le passé ressurgit, se pose l'impérieuse question du devenir des idéaux de la jeunesse, quarante-cinq après. Patrick Péchérot y répond dans une réflexion impressionniste qui enveloppe le lecteur d'une ouate mélancolique avec ses fantômes du passé et les secrets des vivants, révélant une très belle plume, très élaborée derrière ses mots gouailleurs qui laissent deviner les grains des personnages comme leurs ambiguïtés d'individus brisés dans un mécanisme collectif qui les dépasse.

    « Reprendre le chemin de l'école, c'est la grande illusion. Jamais ne reviennent le goût des Malabar, l'odeur de la cour et celle des marronniers. On renifle des parfums de synthèse en faisant semblant de rien mais ils sont bien pourris. »

    Un roman à la fois tranchant et tendre, mélancolique et âpre, doux-amer au final, d'un auteur qui sait faire revivre l'Histoire à hauteur d'hommes et de femmes en restituant la justesse des voix d'adultes qui ont rêvé trop grand pour eux lorsqu'ils étaient adolescents.

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    Couverture du livre « Une plaie ouverte » de Patrick Pecherot aux éditions Gallimard

    Bagus35 sur Une plaie ouverte de Patrick Pecherot

    Marceau s'entête à retrouver Dana disparu depuis 27 ans.Survivants de la Commune ,Marceau s'en est bien tiré tandis que Dana est condamné à mort par contumace.Il va suivre toutes les traces ,tirer tous les fils ,persuadé qu'il a émigré aux Amériques ,il va même faire engager un détective privé...
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    Marceau s'entête à retrouver Dana disparu depuis 27 ans.Survivants de la Commune ,Marceau s'en est bien tiré tandis que Dana est condamné à mort par contumace.Il va suivre toutes les traces ,tirer tous les fils ,persuadé qu'il a émigré aux Amériques ,il va même faire engager un détective privé de la célèbre agence Pinkerton .En effet , il ferait peut-être partie de la troupe du Wild West Show orchestré par Bill Cody alias Buffalo Bill.Un roman noir qui s 'éclaire à la fin.