Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
C'est un constat, c'est une réalité. L'existence de la femme. L'égal de l'homme. Cela évolue mais pas assez vite. Il faudrait une volonté politique beaucoup plus marquante. Je m'insurge quand j'entends qu'un Président prend la défense d'un violeur ou présumé violeur. On ne détruit pas la notoriété. La majorité des hommes sont solidaires à votre combat.
Ce livre est un plaidoyer pour ceux qui restent devant leur écran d'ordinateur à longueur de journée, ceux qui posent des congés dans le seul but de traîner à la maison, ceux qui inventent sans cesse de nouvelles excuses pour échapper aux invitations du samedi soir. Pour moi donc !
Mais l'essai de Mona Chollet n'est pas seulement un éloge du foyer. Il fait aussi écho à de nombreuses préoccupations et pose de saines questions sur notre rapport au temps, au travail, à la culture aussi bien qu'à la vie conjugale. Au fil de sept chapitres aux titres savoureux (« L'hypnose du bonheur familial : habiter mais avec qui ? », « Métamorphoses de la boniche : la patate chaude du ménage »…), l'auteure analyse les enjeux politiques et sociaux qui s'invitent dans nos salons. Elle montre comment se projettent dans la maison certains problèmes, comme la difficulté à se loger dignement jusqu'au rapport de force féroce qui se nouent autour des questions ménagères. Elle pointe ce qui manque pour profiter pleinement de son chez soi, à savoir du temps pour soi.
Pleine d'autodérision et de profondeur, Mona Chollet m'a plongé dans des réflexions sur l'habitat et m'a fait me souvenir de toutes les maisons où j'ai vécu et qui ont peut-être façonné la personne que je suis aujourd'hui.
Un essai dôle et stimulant.
Lire le dernier essai de Mona Chollet, c’est plus que jamais retrouver une copine dont on se sent proche, une fille qui nous ressemble, nous comprend et nous éclaire sur ce que l’on est, ce que l’on cherche et ce que l’on cache... Bref, elle nous révèle à nous-même ! Vaste programme, me direz-vous, mais c’est vraiment ça !
Dans « D’images et d’eau fraîche », Mona Chollet avoue sa passion obsessionnelle pour les images de tous ordres (tableaux, photos, dessins) qu’elle va littéralement piquer un peu partout sur Internet pour nourrir sa collection personnelle stockée entre autres sur Pinterest. Pourquoi un tel désir de rassembler des images ? Eh bien simplement pour le plaisir de les contempler, de s’émerveiller, d’en admirer la beauté, source d’un bonheur sûr et toujours renouvelé qui lui fait « battre le coeur » à la façon des « Notes de chevet » de Sei Shônagon (textes incroyables d’une dame de compagnie de l’Impératrice dans le Japon du XIe siècle que je vous recommande chaudement!) D’où cette nécessité quasi vitale de « posséder » l’oeuvre d’une manière ou d’une autre, de l’avoir à soi, pour soi, sous le coude à tout moment. De la faire sienne parce qu’elle est « nous ». Dans ces moments de contemplation, l’essayiste dit ne plus chercher à s’instruire, à réfléchir en tant que sociologue. Elle s’adonne corps et âme à l’émotion, déserte le quotidien trop lugubre, fait un pas de côté, oublie momentanément l’actualité, souffle, s’aère, respire et jouit. La collection d’images est comme un abri, un refuge, un lieu douillet que l’on aimerait habiter, d’où notre intérêt (le mien en tout cas) pour les photos d’intérieur. Comme Barthes, devant certaines images, elle se sent (avec un peu de culpabilité) « sauvage, sans culture » : elle s’adonne au Beau et oublie momentanément son esprit critique, son regard de sociologue. S’opère comme une fusion entre l’image et elle qui annule donc toute distance critique.
Collectionner des images, c’est aussi une façon de dire qui l’on est à travers ce que l’on aime. Une collection d’images qui révèlent l’être intérieur : regardez et vous verrez qui je suis. Point n’est besoin de mots. Je suis l’« Ange oublieux » de Paul Klee, une enluminure germanique du XIXe siècle représentant l’Arche de Noé, une photo de Susan Sontag dans son bureau en 1968. Je suis Mona Chollet. Et vous qui êtes-vous ?
Un essai sensible, intelligent et très facile à lire. En plus, c’est aussi un livre d’art car l’autrice nous donne à voir une partie de sa précieuse collection à travers de magnifiques reproductions. J’ai vraiment adoré !
http://lireaulit.blogspot.fr/
Mona Chollet revient sur le poids du patriarcat dans nos vies de couple, un poids qui pèse lourd dans nos relations souvent à notre insu.
En mêlant réflexions, études et son propre vécu; Mona Chollet fait de cet essai un livre agréable à lire, fluide et instructif. Largement documenté, j'ai malgré tout trouvé que certaines références étaient un peu dépassées (étude sur les jeunes filles en 1976 au US !!) et je referme ce livre en restant sur ma fin, pas vraiment de réponses sur la manière de "réinventer d'amour" seulement un état des lieux, éclairés et argumentés, certes mais qui n'apportent à mon sens pas grand chose.
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