"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Petit souvenir de mon congrès à Angers, j'ai acheté ce livre à la boutique du château.
J'aime beaucoup les enquêtes qui se déroulent dans un cadre historique, notamment au Moyen-Âge.
Sans être exceptionnelle, l'intrigue est bien menée et on en apprend sur la cuisine de l'époque.
Une belle lecture, passionnante et intéressante à la fois.
J'avais lu il y a longtemps les deux premiers tomes de la série de ces "romans noirs et gastronomiques" et je me faisais un plaisir de retrouver cette ambiance. "Natures mortes au Vatican" nous emmène cette fois-ci dans l'Italie de la Renaissance. Coté gastronomie, François Savoisy est le secrétaire du cuisinier du Pape qu'il doit aider à rédiger un livre de plus de 1000 recettes. Coté intrigues par contre, il y a quelques faiblesses. En fait il n'y a pas vraiment d'intrigue : François se met dans une situation inextricable et c'est la manière dont il va s'en sortir qui constituera un peu l'intrigue.
Décevant. Heureusement la lecture est aisée, le style fort agréable.
Paris, janvier 1393. Mort et nu, tel est retrouvé Messire Jehan, tout près de la Grande Boucherie. Mais avant d'être déposé là parmi les ordures, le vieil homme avait passé la soirée aux étuves de la rue Tirechappe, chez Isabelle la Maquerelle, un endroit mal famé où il s'était diverti d'alcool, de bonne chair et de jolies filles.
Quand Constance, sa jeune épouse, apprend de la bouche de son amie, Valentine Visconti, belle-soeur du roi, l'assassinat de son époux, elle est effondrée. Cet homme qu'elle respectait l'avait sauvée de la misère pour lui offrir une vie digne et protégée. Mais au chagrin succède immédiatement la soif de vengeance. Constance est décidée : elle va démasquer les meurtriers de Jehan et, sa mission accomplie, entrer dans les ordres. Il se trouve que Jehan n'était pas aux étuves pour prendre du plaisir mais qu'il enquêtait sur un trafic de fausse monnaie pour le compte du Trésor. Qu'à cela ne tienne ! Constance démantèlera le réseau et fera arrêter les assassins ! Mais pour cela, il lui faut s'introduire aux étuves et il est hors de question pour elle de vendre ses charmes. Bien qu'elle n'y connaisse rien en la matière, elle passera par les cuisines. Jehan, qui voulait faire d'elle une parfaite épouse, lui a laissé un recueil de recettes. Après un peu d'exercices, Constance intègre les cuisines des étuves, au grand dam de Guillaume de Savoisy, le chef en titre qui ne tolère pas la concurrence. C'est le début d'une nouvelle vie, plus aventureuse, pour la jeune veuve qui devra affronter mille dangers.
Un petit polar historique et gastronomique qui nous promène dans le Paris moyenâgeux et nous fait même voyager vers la belle ville de Bruges. Alors bien sûr, le propos de Michèle Barrière n'est pas de nous servir un suspens haletant. Le tueur est très vite identifié et l'enquête n'est pas palpitante. Non, l'intérêt n'est pas dans la dimension polar du roman, le but est plutôt gastronomique. La cuisine très épicée du Moyen-Âge est à l'honneur : mouton au miel, tourte d'espinoches, potage jaunet, pintade aux noisettes, etc. L'auteure maîtrise son sujet et sait titiller nos papilles avec des recettes (dévoilées à la fin du livre) qui semblent aussi exotiques que savoureuses. L'aspect historique est bien mené lui aussi. Nous sommes en 1393, sous le règne de Charles VI, surnommé le Bien-aimé malgré ses crises de folie qui inquiètent et déstabilisent le royaume. Et puis, Paris à cette époque vaut le détour. Michèle Barrière raconte les ruelles sombres et crasseuses, les petits voleurs, l'odeur des rôtisseries, le manque d'hygiène, la misère de certains et l'opulence d'autres. L'incursion à Bruges est très plaisante aussi. La ville marchande, véritable plaque tournante du commerce mondial, dévoile le charme de ses petites places, de ses magasins d'étoffes et de ses coutumes.
Par contre, les personnages ne sont pas assez travaillés et plutôt caricaturaux avec les méchants d'un côté, les gentils de l'autre, une héroïne qui passe très vite du statut de potiche décorative à celui d'aventurière intrépide et l'inévitable histoire d'amour qui flirte avec l'eau de rose.
En bref, un roman sans autre prétention que de divertir et d'instruire, une bonne combinaison.
Sept ans après qu'il a démasqué l'Assassin de la Nationale 7, on retrouve Adrien Savoisy à la gare Saint Lazare, dans le train emportant en Normandie les premiers 'congés payés'.
Il sympathisera d'ailleurs avec certains d'entre eux après avoir fui la compagnie puantes de ses voisins de première classe !
S'ensuivront quelques mésaventure, meurtres de jeunes filles qui le conduiront sur le Normandy, destination New York
Après les palaces de la côte, c'est donc la cuisine de ce palace flottant qui sera exposée dans le récit - et dans les recettes de fin de volume.
Un roman gentillet, une famille gastronome qui aura traversé les siècles :)
Un bon moment de lecture :)
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