"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Evidemment Martha
Patrick a organisé une superbe fête d'anniversaire pour les 40 ans de sa femme Martha et pourtant 2 jours après il la quitte,
Pour comprendre le pourquoi du comment, Martha revient pour nous sur sa vie, de son enfance à ses 40 ans, sur sa famille un peu, beaucoup, spéciale, sur ses amours mais surtout sur elle. Sur le mal-être qu'elle ressent depuis ses dix-sept quand une bombe a comme explosé dans son cerveau.
Ce roman c'est une sorte de "Desperate Housewives". On y retrouve de nombreux ingrédients : les belles maisons, la soeur parfaite qui enchaîne les grossesses, les psy, ...
L'écriture est incisive, directe. On soutient Martha tout en plaignant Patrick. On cherche nous aussi à comprendre cette femme qui finalement a tout pour elle mais ne s'en satisfait pas et passe son temps à déprimer. On s'attriste de la voir dans cet état mais on rit aussi de certaines situations complètement incongrues.
Un livre qui fera un très bon film ( il va être adapté au cinéma), plein d'humour mais aussi triste et tendre
https://animallecteur.wordpress.com/2022/07/13/evidemment-martha-meg-mason/
Evidemment Martha est comparé à Sally Rooney (Normal People / Conversations entre amis) pour la profondeur psychologique des personnages et à Phoebe Waller-Bridge (actrice de Fleabag) pour l’humour acéré, c’est ce qui m’a séduit avant de lire ce livre et ces comparaisons sont totalement justifiées !
Martha vient de fêter ses 40 ans, une fête qu’elle ne voulait pas et qui entraîne la fin de son couple avec son mari Patrick. Elle a une famille dysfonctionnelle, une mère sculptrice et alcoolique, un père poète qui n’a jamais été publié, une sœur avec qui elle est fusionnelle mais qui est au bord de la crise de nerf, une tante absolument parfaite qui en devient insupportable. Elle est attachante, borderline, perdue, agaçante, cynique mais aussi intelligente, drôle, amoureuse et acerbe. Mais Martha souffre et sa famille avec, elle est dans une spirale destructrice causée par un trouble mental, une sorte de dépression ou peut être qu’elle souffre de bipolarité ou de schizophrénie, une malade qui n’est jamais nommée. Bien que ses troubles mentaux entraînent des relations parfois compliquées avec les membres de sa famille, elle ne manque pas d’amour. Il y a l’amour maladroit de sa mère, celui absolu de son père qui s’inquiète beaucoup pour elle, l’inconditionnel de sa sœur, celui pudique de sa tante, celui complice de ses cousins et celui admiratif de son mari.
Le sujet de la maladie mentale est traité avec gravité mais aussi avec humour et auto-dérision. Le roman est écrit à la première personne, Martha revient sur les événements marquants de sa vie, ses doutes, ses angoisses, sa détresse d’être incomprise comme dans un journal intime. L’écriture est fluide et percutante et on n’a pas envie de quitter Martha. Ce roman est à la fois triste et joyeux, grave et léger mais c’est surtout un bonheur de rencontrer ces personnages.
Martha, ne va pas bien depuis qu'elle a 17 ans….Mais rien n'explique ce mal être, d'histoires d'amour ratées, de rancoeurs familiales, en passant par une vie professionnelle terne….sa vie lui semble lourde à porter
Jusqu'au jour, où un diagnostic tombera….lequel, on ne le saura jamais, et c'est un peu dommage….
La dépression est une vraie maladie, et un fardeau pour soi et son entourage, un livre qui décrit bien ces états d'âme.
Il ravira les fans de Sally Rooney et exaspérera les autres…dont je fais partie.
Nous suivons le fil de la pensée de Martha qui enchaîne les épisodes dépressifs, mais de façon joyeuse.
Tout a l'air irréel, les personnages comme le cadre même du roman à cause de son ton ironique parfois satirique. Il y a en effet à chaque description et scènes des comparaisons décalées et des pointes de sarcasme mais de cet humour qui mettent justement à distance le lecteur. du moins cela a été mon sentiment tout au long du livre.
Par conséquent j'ai eu l'impression de suivre un personnage qui passe son temps à tout décrire de façon chirurgicale, avec humour et une certaine distance (hello « Normal people »), et de passer à côté de sa vie, mais bon sur ce dernier point c'est au coeur de l'histoire.
Je me suis vraiment accrochée mais ce n'est pas un style pour moi, et la description avec humour d'une angoisse à laquelle Martha cherche un expédient était trop longue à mon goût.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !