"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un vrai coup de cœur pour cette histoire d'amour entre deux personnes âgées. Leurs doutes, l incompréhension de leurs entourages. Tout cela avec de jolies illustrations. Je suis pressée de lire la suite
Les temps retrouvés est une duologie manga mais c’est un grand format, en couleur et avec un sens de lecture franco-belge. Il n’y a pas que la forme qui change, l’histoire aussi est étonnante. Une fois n’est pas coutume, ce sont les personnes âgées qui vont être le coeur de l’histoire et pour eux même pas une relation intergénérationnelle.
Un vieil homme et une vieille femme vivent chacun chez leur famille. En tant que personne âgée et veuve, ils sont tolérés mais ne doivent pas faire de vague. C’est comme si leur vie était déjà derrière eux et qu’ils ne doivent pas gâcher celle de leurs enfants. Heureusement il y a le centre où ils peuvent se retrouver entre personnes de la même génération.
Tout le manga va tourner autour de leur quotidien et des questionnements spécifiques de cet âge. Quelles sont les relations possibles ? Quelles sont les activités acceptables ? Qu'est-ce qu'on a encore le droit de faire quand on est vieux ? Est-ce qu'on est vraiment périmé ? Doit-on tout oublier et redevenir vaguement un paquet qu'on pose dans un coin ? Ou pas ? Le poids de la société japonaise est écrasant et en même temps assez universel. L’histoire est magnifique, c’est touchant et on a un magnifique équilibre entre amour, amitié et solidarité. Suivre ce groupe hyper attachant de personnes âgées qui interagissent ça fait un bien fou. Il y a juste la bonne dose de mélancolie pour émouvoir les lecteurs.
Les temps retrouvés est une duologie manga mais c’est un grand format, en couleur et avec un sens de lecture franco-belge. Il n’y a pas que la forme qui change, l’histoire aussi est étonnante. Une fois n’est pas coutume, ce sont les personnes âgées qui vont être le coeur de l’histoire et pour eux même pas une relation intergénérationnelle.
Un vieil homme et une vieille femme vivent chacun chez leur famille. En tant que personne âgée et veuve, ils sont tolérés mais ne doivent pas faire de vague. C’est comme si leur vie était déjà derrière eux et qu’ils ne doivent pas gâcher celle de leurs enfants. Heureusement il y a le centre où ils peuvent se retrouver entre personnes de la même génération.
Tout le manga va tourner autour de leur quotidien et des questionnements spécifiques de cet âge. Quelles sont les relations possibles ? Quelles sont les activités acceptables ? Qu'est-ce qu'on a encore le droit de faire quand on est vieux ? Est-ce qu'on est vraiment périmé ? Doit-on tout oublier et redevenir vaguement un paquet qu'on pose dans un coin ? Ou pas ? Le poids de la société japonaise est écrasant et en même temps assez universel. L’histoire est magnifique, c’est touchant et on a un magnifique équilibre entre amour, amitié et solidarité. Suivre ce groupe hyper attachant de personnes âgées qui interagissent ça fait un bien fou. Il y a juste la bonne dose de mélancolie pour émouvoir les lecteurs.
Quelle belle couverture que celle de « Les temps retrouvés » où se trouvent un homme et une femme, les cheveux gris, allongés tête bêche et dont les corps sont recouverts de feuilles d’automne. L’automne, troisième saison de l’année signifiant également trois quarts, une métaphore pour nous montrer que Ippei et Kotoko sont dans l’automne de leur vie. Et si on prend en compte les chiffres de l’OMS concernant l’espérance de vie au Japon, tous sexes confondus, celle-ci était de presque 84 ans.
Alors quand on a 70 ans, comme c’est le cas pour nos deux personnages, en pleine possession de leurs moyens physiques et intellectuels, mais seuls parce que leurs conjoints ont disparu, ces a priori quatorze années qui sont encore devant eux, pourquoi ne pas les vivre côte à côte et faire un bout de chemin ensemble ?
Refaire sa vie ou plus exactement continuer sa vie, parce qu’il est difficile d’oublier celui ou celle qui a accompagné pendant une première partie de vie, n’est pas chose évidente quand à la fois familles et société ne voient pas toujours d’un bon œil l’amour après un certain âge et ici un âge certain.
Ippei partage ses journées entre sa famille, il habite chez son fils, s’occupe de ses petits-enfants, et ses copains Sankichi et Jiro avec qui il fréquente le centre pour seniors où les trois comparses vont jouer aux échecs. Lorsque l’écho des voix de la chorale des femmes se fait entendre, les curieux décident d’aller voir et tombent immédiatement sous le charme de Kotoko, la nouvelle professeure de piano. Et quand, quelques jours plus tard, Ippei rencontre par hasard Kotoko au parc, discussions puis verres d’alcool s’enchaînent pour redonner place à un sourire sur leurs deux beaux visages, qui étaient ternis par une solitude affective et amoureuse…
Kei Fujii (scénario) et Cocoro Hirai (dessins) nous présentent dans le premier tome de ce très beau manga, sorti en 2019 aux éditions Latitudes, le chemin que vont devoir parcourir cet homme et cette femme afin que leur automne de vie puisse se transformer en printemps, sans que l’hiver n’ait le temps de s’installer.
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