"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Manu et sa petite famille qui s'agrandit mais reste assez discrète, ses voisins et le périple de Philippe, l'éditeur-adjoint qui essaie de rendre visite à Manu non sans passer par de sacrés moments, drôles pour nous plus traumatisants pour lui (quoique !)
Juste un bon moment de lecture qui fait du bien en ce moment.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
On peut dire qu’ils choient les médias chez Dargaud. En effet, le SP (Service de Presse – La BD, en fait…) est accompagné d’un petit fascicule d’une dizaine de pages cartonnées au format à l’italienne, présentant ladite BD ainsi que quelques-unes de ses planches. Il faut dire également que les médias ont su se montrer digne et très bien rendre cette marque d’affection à la maison d’édition de la rue Gaston Tessier. Ce point m’a d’ailleurs un tout petit peu agacé. La production de BDs est historiquement haute et, même si la qualité n’est pas toujours là, les médias ne s’attardent que sur les « têtes de gondoles » du 9ème art et se pâment devant le dernier Enki Bilal, Davodeau, Bastien Vives, Astérix ou, dans le cas présent, Retour à la terre. Je dis que ça m’agace un peu car ce système (typiquement médiatique) ignore de nombreux auteurs tout aussi talentueux qui ne capteront peut-être jamais la lumière médiatique qu’ils méritent alors que d’autres, sous prétexte qu’ils ont sorti quelques best-sellers, seront encensés ad vitam aeternam quoiqu’ils produisent.
Bon, en l’occurrence, ici, c’est mérité. La BD est tout simplement excellente. Bien sûr, on va me dire qu’avec Larcenet-Ferri aux commandes, à priori, on pouvait s’y attendre. Mais là n’est pas le sujet. Si cette BD n’avait pas été bonne, elle aurait reçu, à peu de choses près, le même traitement médiatique. Mais bon, ne nous égarons pas plus en conjectures puisque ce n’est pas le cas. Je me répète, je la trouve excellente.
On y retrouve l’univers, les personnages et, surtout, cet humour empreint d’autodérision permanente, des 5 premiers tomes. Bien sûr, tous les strips ne se valent pas, mais, comme pour les précédents, quelques très bons éclats de rire sont au rendez-vous. Ferri et Larcenet ont le don de non seulement trouver une idée, mais aussi de la développer, la triturer, l’emmener ailleurs et, finalement, en sortir une pépite inattendue. Qu’il s’agisse de personnages comme la Mortemont (évidemment !), dont la plupart des apparitions sont liées à des gags hilarants, ou des running gags comme le déni de paternité ou encore le trip de Philippe (de chez Dargaud) à travers la cambrousse, les auteurs savent ne pas en faire trop pour ne pas que l’on se lasse, mais suffisamment pour que l’on profite tout de même au maximum du potentiel comique. Pour moi c’est du grand art.
Et en parlant d’art, il ne faut surtout pas oublier la qualité du dessin. Sous des aspects un peu naïfs et enfantins, le trait de Larcenet est diablement précis. Malgré la simplicité apparente, il parvient à faire passer beaucoup d’émotions dans ses personnages. Les expressions des visages sont, elles, particulièrement précises et c’est tout sauf un hasard.
Pour toutes ces raisons, je ne peux que vous recommander ce 6ème tome, ainsi que les 5 premiers si ce n’est déjà fait, du Retour à la terre de Ferri et Larcenet.
Un dernier tome plus drôle que le précédent, les aventures d'un père livré à lui même pendant que sa femme reprend les études. A nouveau, les doutes, les petits arrangements avec la vie, les conseils l'ermite et tous les autres personnages qui on t fait de cette aventure une famille.
Je crois que je me lasse un peu ou bien cette histoire m'a moins intéressée ou bien elle est trop peu crédible ... enfin j'ai tourné les pages plus par attachement aux personnages qu'avec réel enthousiasme.
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