"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman intéressant, mais qui a laissé chez moi une sorte de doute quant à ma capacité de le conseiller. Je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimé - l'intrigue est bien développé, les personnages principaux sont profonds, chacun a ses propres secrets et ambitions, je n'ai rien à dire là-dessus. Cependant, j'ai failli abandonner la lecture à plusieurs moments qui m'ont paru extrêmement longs pour pas grand-chose, alors que d'autres points mériteraient peut-être plus d'attention (comme par exemple l'ami de Benvenuto qui a été tué dans les bois après l'avoir aidé). Finalement, et ça m'a chiffonée plus que tout autre chose, les personnages féminins sont presque inutiles au cours de l'histoire, l'auteur ne cesse de les remettre au second plan. Et même les plus remarquables entre elles sont réduites au rôle de pions à la fin de ce premier tome, je trouve que cela constitue une grande faiblesse du livre. Bref, un roman qui ne m'a pas déplu, mais qui ne m'a pas pour autant donné envie d'en découvrir la suite.
J'ai découvert ce livre après Gagner la Guerre qui se passe dans le même univers avec l'histoire de Benvenito, certaines sont bien comme celle du chevalier Aedan mais je me suis vraiment ennuyé. je ressors en demi-teinte.
Dès le premier chapitre je me suis demandé ce que j'étais venue faire dans cette galère !
C'est quasi-exclusivement narratif, du moins au début, et pour moi ce type de récit c'est l'enfer car j'aime quand il y a des dialogues. En gros je m'y suis ennuyée à mourir, surtout quand il n'est question que de combats sur mer (au début toujours). Et comme de surcroît il s'agissait là d'une Lecture Commune, et que je n'abandonne jamais une LC, et que le livre comporte 979 pages, je me suis dit que j'étais certainement complètement maso et née pour souffrir.
Ah oui, parce que le narratif a sur moi un effet soporifique qui m'empêche de retenir ce que je lis.
En fait, ma lecture a suivi une courbe sinusoïdale : des moments de grand intérêt alternés par des passages d'un ennui profond car très politiques, jusque la moitié du livre.
Don Benvenuto Gesufal est le narrateur et il s'adresse directement à moi, lectrice. C'est un sale type, un odieux salopard, espion et tueur à gage du Podestat Leonide Ducatore, et bien sur totalement sans coeur. Mais... il est parfois tellement drôle.
À sa décharge il faut reconnaître qu'il gravite dans un furieux panier de crabe, et lui au moins assume ce qu'il est, contrairement à d'autres qui avancent à visage couvert et n'en sont pas moins ignobles.
C'est une lecture instructive et d'un point de vue politique on se rend compte de toutes les magouilles dans ce domaine et ça nous fait comprendre, si besoin était, à quel point il faut être retors pour être une bête politique. Hélas de ce point de vue là j'y ai trouvé des longueurs infernales car la politique me rebute au plus haut point. Pourtant c'est un roman prenant qu'on n'a pas envie de lâcher.
L'histoire est incroyablement fouillée, hyper construite avec une multitude de personnages, d'événements, de lieux, et de descriptions de tous ordres.
L'écriture est magnifique, érudite, poétique parfois, même l'argot est savamment utilisé, et le tout est d'une fluidité absolue.
Ce livre, une fois refermé sur le mot fin, a continué de m'habiter.
Ma conclusion, mais je le sais depuis longtemps, c'est qu'il ne faut jamais lâcher une lecture à priori rébarbative car bien souvent on finit par découvrir un absolu bonheur littéraire.
Et la fin est d'une beauté absolue dans sa concision tellement évidente ! À elle seule elle est un condensé de l'esprit de ce livre.
Jean-Philippe Jaworski nous parle de Bellovèse, fils de roi, dont la mort programmée n'aura pas lieu. Mais pourquoi sa mort était elle programmée? Comment? Par qui?
Tout cela nous sera dévoilé après que l'on ait pris connaissance de l'histoire de ce fils de roi et de son frère. Après que l'on ait appris comment il a grandi dans cet univers celte retranscrit avec toute la justesse que l'on peut espérer.
C'est bien un voyage dans la vie de Bellovèse et sa famille que nous offre Jean-Philippe Jaworski, un voyage de sa petite enfance jusqu'à sa non-mort.
On y découvre la rudesse des hommes, le pouvoir des femmes, la violence du climat, la force des sentiments comme la haine et l'amour. On y sent l'odeur de la mort dans les batailles, sans fioriture, sans autre parfum que celui de la chair blessée. On y entend le souffle du vent glacial, le pas des chevaux, les bruit de la guerre, les chants des guerriers. On y apprend que la forêt est aussi belle que dangereuse. On y rencontre des hommes et des femmes, guerriers, rois, reines, héros, druides, mais qui tous, feront de Bellovèse cet homme qui ne sera "même pas mort".
Un enchantement celte qui annonce un destin aussi riche que prometteur.
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