"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une comédie d’intrigue très plaisante dans laquelle l’auteur plonge ses personnages dans des situations toutes plus bizarres et embarrassantes, et où il prend plaisir à maintenir un suspense jusqu’à la fin !
La cellule familiale est le lieu de rencontre et de cohabitation de personnes différentes, parfois improbables et souvent problématiques.
La petite famille imaginée par jean-Philippe Chabrillangeas semble, en apparence, bien classique et sans histoire, un couple de la classe moyenne avec trois enfants. La norme, quoi ! Pourtant ils vont se retrouver embrigadés dans une affaire d’espionnage incroyable ! Et tout ça à cause d’une belle-maman venue contrarier leur plan de vacances au camping de Sanary : Paulette doit se rendre en cure pour cet asthme nouvellement apparu et souhaite (exige ?) le soutien de sa famille, un soutien effectif par leur présence sur le lieu de cure de la Bourboule. Mais le secret de famille que cache cette belle-mère possessive risque de déclencher des tribulations sans fin…
L’auteur utilise un langage imagé et excelle dans les jeux de mots et d’esprits pour tourner ses personnages en ridicule, avec bienveillance cependant. Après avoir analysé les failles de chacun, il va tenter de les y confronter de plusieurs manières : en rompant le secret de famille et en leur faisant vivre une sorte d’épopée du côté du Puy en Velay.
« Des cailloux, des chèvres et de l’eau, une carte postale et on a fait le tour de l’Auvergne ».
Ainsi chacun aura une chance de sortir de la case dans laquelle il est enfermé et d’ouvrir son horizon (ou de rester tranquille dans sa vie stéréotypée !)
Un véritable défi pour MARGOT, conseillère financière à la caisse d’épargne (rentrée par piston !), moyennement satisfaite de sa petite vie et jalouse de la relation qu’entretient sa belle-mère avec Jacques, son mari.
Un défi aussi pour JACQUES, stressé, qui se laisse aller physiquement et n’a guère de plaisirs, si ce n’est d’écouter son ancien pote d’école, Christophe Maé, chercher le bonheur ! Mais « le silence d’après Maé, c’était peut-être ça le bonheur. », pense son fils, Baptiste.
Parlons du défi de BAPTISTE, qui excelle plus dans l’intérêt qu’il porte à la vie intime qu’à l’école où il redouble régulièrement. Dyslexique, obsédé, décérébré, ce jeune est en recherche. Mais de quoi ?
Léa, l’ainée, semble n’avoir pour seul ami que son odorant furet et Zoé, la dernière, fatigue par ses interminables questions.
Quant à mamie PAULETTE, protectrice, envahissante et pour qui la vérité n’a pas forcément guidé son existence !
Alors quand il apparaît au milieu de ses chèvres, blindé de diplômes et portant un perroquet sur l’épaule, le lecteur comprend illico que JACQUOTt cache autre chose que ses allures de simple bobo .
« Jacquot avait un regard à faire tomber les tchadors à la boum des veuves de Daesch ».
Un roman ultra frais, actuel et énergique.
Un peu comme chez Nadine Monfils dans « les vacances d’un serial killer », l’histoire délirante quitte parfois les sentiers du probable, mais là n’est pas la question. Nous sommes tous installés dans le van et faisons la route à leurs côtés avec grand frisson.
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