Les extraits ont été lus en public par les comédiens François Marthouret et Marie-Christine Barrault
Comme vous allez pouvoir le constater ci-dessous, le jury du Prix Orange du Livre 2019 rassemble des passionnés, qu’ils soient auteurs, libraires ou lecteurs issus de la communauté de ce site. Le 10 mai, tous les membres se sont réunis sous la présidence de...
Les extraits ont été lus en public par les comédiens François Marthouret et Marie-Christine Barrault
Les 5 finalistes ont été sélectionnés, mais qui sera le lauréat de cette 11e édition ?
C’est maintenant à vous de voter pour soutenir votre livre préféré…
Pièces de théâtre, scénarios, récits pour enfants et romans : Jean-Claude Grumberg a beaucoup écrit sur son vécu d’enfant juif caché pendant la seconde guerre mondiale, sur son père déporté sans retour et sur son premier métier de tailleur. Au soir de sa vie, il entreprend de raconter sa mère, Suzanne, qui, passée au travers des mailles de la déportation, s’est toujours refusée à évoquer le passé après avoir retrouvé ces deux fils à Paris après-guerre.
Quelques anecdotes et de rares photographies sont le seul matériau dont l’auteur dispose quand il s’attelle à son livre. C’est bien trop peu pour former la ligne d’un récit biographique. Alors, au premier abord découragé, il a l’idée, comme il l’a déjà fait par le passé, de recourir au conte. Usant des bribes échappées à l’oubli comme des cailloux d’un Petit Poucet, il enjambe ombres et lacunes chaussé de bottes de sept lieues, pour coudre à gros traits, entrelacés des fils plus fins de son propre cheminement intérieur dans cette démarche, la trajectoire trouée d’ellipses, comme autant de chambres d’écho de l’Histoire, d’un destin malmené par son siècle.
Ainsi, se superposant à l’ombre fuyante de la disparue née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody, en Galicie – aujourd’hui ukrainienne, cette ville autrefois la plus juive d’Europe ne compte désormais plus aucun Juif ou presque parmi ses habitants –, resurgit un XXe siècle balafré par deux guerres mondiales, par les pogroms et par l’exil forcé des populations juives de toute l’Europe. Et si les récits maternels font défaut à l’auteur en laissant à leur place un silence assourdissant, nul n’est besoin au lecteur de surmener son imagination pour combler lui aussi, guidé par les flashs narratifs de ce conte, les trous d’une histoire individuelle confrontée comme tant d’autres aux inconcevables cauchemars à répétition nés de l’antisémitisme.
Hommage émouvant et tendre à une mère disparue, ce livre est aussi un nouveau round du combat littéraire de l’auteur contre la haine des Juifs, dans l’espoir qu’on puisse enfin la ranger au placard des temps ignares, comme ceux où l’on croyait encore que la terre était plate.
Voici un texte court à l’intensité dramatique éblouissante. Dans ce petit livre, sont contenus deux extrêmes : l’horreur absolue – la déportation, le génocide, la déshumanisation – et la lumière éclatante – l’amour, le courage, l’altruisme. L’auteur alterne le destin de l’enfant et celui de ses parents envoyés à Auschwitz. Les deux faces de l’Histoire vivent côte à côte.
Jean-Claude Grumberg n’use pas des mots liés à son récit et son contexte mais n’en esquive aucun aspect. Le tour de force est d’une puissante subtilité et vient chercher au plus profond de l’humanité du lecteur. Dans ce conte, les « sans cœur » sont pourchassés car la rumeur veut qu’ils soient à l’origine de la guerre et du malheur. La petite marchandise, par sa simple présence, va progressivement convertir les adultes que tout cela est faux. On voit ainsi le pauvre bucheron la protéger et admettre que les « sans cœur » ont un cœur. L’histoire est ponctuée de sursauts d’humanité, de prises de conscience.
« La plus précieuse des marchandises » de Jean-Claude Grumberg est un conte bouleversant.
Il m’est difficile de dire si c’est un récit d’une beauté rare ou d’une rare cruauté.
En tout cas, on ne peut rester insensible à cette histoire, vraie peut-être, qui est écrite avec force et vie.
Il y a du Godot dans cette pièce avec un fils, âgé, qui est revenu chez ses (vieux) parents. Il n’y a pas de communication entre ces deux vieux et leur fils dont la chambre est au bout du couloir. Et pourtant la vieille et le vieux s’incitent à aller lui parler, le faire parler … ; la communication est à la peine.
Mais la vieillesse et la mort sont bien là ; et c’est de cela dont parle JCG, avec ce couloir qui pourrait être celui du condamné, le « couloir de la mort » … et d’ailleurs … mais ne divulgachons pas car contrairement à certaines pièces du théâtre de l’absurde, il y a bien une fin !
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
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