Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Inge Schilperoord

Inge Schilperoord
Inge Schilperoord est rédactrice et journaliste pour des journaux prestigieux en Hollande, Psychologie Magazine, NRC Handelsblad, Het Parool, et le magazine du festival Crossing Border. Elle a également longtemps exercé en tant que psychologue judiciaire et c'est dans le cadre de son travail, ... Voir plus
Inge Schilperoord est rédactrice et journaliste pour des journaux prestigieux en Hollande, Psychologie Magazine, NRC Handelsblad, Het Parool, et le magazine du festival Crossing Border. Elle a également longtemps exercé en tant que psychologue judiciaire et c'est dans le cadre de son travail, au contact de plusieurs repris de justice, que lui est venue l'idée de La Tanche. Couronné du prestigieux Bronze Owl Award et finaliste de quatre des plus grands prix littéraires aux Pays-Bas, ce premier roman a également été nommé cinq fois livre de l'année par la presse néerlandaise et vient de paraître en Angleterre où il a d'ores et déjà reçu un accueil critique enflammé. Inge Schilperoord se consacre désormais à l'écriture et partage son temps entre La Haye et Gand.

Avis sur cet auteur (17)

  • add_box
    Couverture du livre « Le ciel était vide » de Inge Schilperoord aux éditions Belfond

    Calimero29 sur Le ciel était vide de Inge Schilperoord

    Sophie, élève de première aux Pays-Bas, vient de perdre son père accidentellement et était déjà orpheline de mère. Son père était un avocat pénaliste connu qui défendait les djihadistes au tribunal de la Haye. Il a transmis à sa fille une vision humaniste de l'Islam lui expliquant le Coran et...
    Voir plus

    Sophie, élève de première aux Pays-Bas, vient de perdre son père accidentellement et était déjà orpheline de mère. Son père était un avocat pénaliste connu qui défendait les djihadistes au tribunal de la Haye. Il a transmis à sa fille une vision humaniste de l'Islam lui expliquant le Coran et lui faisant apprendre l'arabe. Sophie, dévastée, continue sur le chemin tracé par son père en se liant d'amitié avec Zala, musulmane afghane réfugiée puis, à travers les réseaux sociaux, avec Isra, que son père a défendue mais qui est retournée en Syrie, une fois libérée.Elle veut à la fois trouver un Dieu, en l'occurrence Allah pour l'aider à surmonter la douleur mais aussi se venger d'Isra qui a trompé son père sur ses véritables intentions.
    Sophie est perdue, incapable de surmonter la perte de son père. Elle veut remplir le vide et la sensation de ne pas exister qu'elle ressent mais aussi et surtout prolonger l'oeuvre de son père qu'elle admirait sans réserve. Pour comprendre l'essence de son engagement auprès des djihadistes, elle doit se rapprocher d'Allah, voire se convertir. Ce roman est aussi celui d'une relation père-fille très forte, que la mort brutale idéalise.
    L'auteure nous offre une analyse fine et sensible du processus de fascination auprès d'adolescents en quête d'eux-mêmes, fragilisés psychologiquement. Elle nous montre comment le message de paix du Coran et de l'Islam de l'origine a été dévoyé par les islamistes prônant la violence. Elle décrit les deux visages de l'Islam : celui des Talibans qui ont chassé Zala et sa famille d'Afghanistan, probablement tué son père médecin et d'Isra, partie combattre en Syrie mais aussi celui d'un islam tolérant et ouvert aux autres à travers la religion telle que la pratique Zala et telle que la comprend le père de Sophie.
    J'ai aimé la façon dont l'auteure aborde le phénomène de conversion et de radicalisation, non pas sociologiquement mais d'un point de vue intime, à hauteur d'adolescentes qui cherche un sens à leur vie.

  • add_box
    Couverture du livre « Le ciel était vide » de Inge Schilperoord aux éditions Belfond

    Chantal YVENOU sur Le ciel était vide de Inge Schilperoord

    Sophie est une adolescente concernée par les maux de notre monde, en une sorte d’hommage rendu à son père disparu récemment par accident. Ses questions portent sur la place de l’islam dans la société néerlandaise actuelle, au point de choisir ce thème pour un devoir de lycéenne. La fascination...
    Voir plus

    Sophie est une adolescente concernée par les maux de notre monde, en une sorte d’hommage rendu à son père disparu récemment par accident. Ses questions portent sur la place de l’islam dans la société néerlandaise actuelle, au point de choisir ce thème pour un devoir de lycéenne. La fascination de la jeune fille pour la culture islamique la conduit à se lier d’amitié avec une jeune fille afghane, qui suit les cours dans le même lycée qu’elle. Mais ce n’est pas suffisant : elle tente de se mettre en relation avec une autre jeune fille partie pour la Syrie, alors que son père avait plaidé sa cause avant de mourir.

    L’autrice réussit à nous faire comprendre les méandres des réflexions de l’adolescente en quête de justice. Malgré les déceptions de son parcours, elle s’obstine, mettant ses pas dans ceux de son père, une prise de relais et une volonté de prouver que tous les deux soutiennent une cause juste.

    Un regard lucide et émouvant sur ce phénomène de fascination qui conduit des ados, proies rêvées, à s’exiler pour devenir des pions sur l’échiquier d’une guerre qui ne devrait pas les concerner.

    Quelques faiblesses en ce qui concerne l’écriture, ou la traduction, malgré cela le récit est attachant.

    Merci aux éditions Belfond pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.


    192 p Belfond 22 août 2024
    Traduction : Francoise Antoine
    #ingeschilperoord #NetGalleyFrance

  • add_box
    Couverture du livre « Le ciel était vide » de Inge Schilperoord aux éditions Belfond

    voyages au fil des pages sur Le ciel était vide de Inge Schilperoord

    A Amsterdam, Sophie, 16 ans, vit avec sa tante, célibataire sans enfants et musicienne classique souvent absente. Le père de Sophie est mort accidentellement quelques mois plus tôt, et elle n’a pas connu sa mère, décédée peu après sa naissance.

    Le père de Sophie était avocat pénaliste,...
    Voir plus

    A Amsterdam, Sophie, 16 ans, vit avec sa tante, célibataire sans enfants et musicienne classique souvent absente. Le père de Sophie est mort accidentellement quelques mois plus tôt, et elle n’a pas connu sa mère, décédée peu après sa naissance.

    Le père de Sophie était avocat pénaliste, passionné par l’islam, et s’était spécialisé dans la défense des djihadistes, en particulier ceux et celles qui ont tenté d’aller combattre en Syrie. A sa mort, Sophie, qui partage la fascination de son père au point d’apprendre l’arabe, découvre le dossier d’une de ses clientes, Isra. Cette jeune fille de 18 ans était en route pour rejoindre Daech mais a été arrêtée in extremis à la frontière turco-syrienne. Jugée aux Pays-Bas, elle a été acquittée grâce au père de Sophie. Mais cette dernière réalise qu’Isra n’était qu’une fausse repentie, repartie en Syrie dès la fin de son procès. Sophie, submergée de questions et persuadée qu’Isra est la cause indirecte de la mort de son père, est déterminée à retrouver sa trace via les réseaux sociaux.

    En parallèle, Sophie se lie d’amitié avec Zala, une camarade de lycée et réfugiée afghane, qui n’a que mépris pour les fous d’Allah. Elles décident de rédiger ensemble leur travail de fin d’année, qui portera sur la perception de l’islam aux Pays-Bas.

    A travers les relations qu’elle cherche à construire ou établir avec Zala et Isra, Sophie tente de trouver des réponses à ses questions. Pourquoi son père s’est dévoué à ses clients plutôt qu’à elle, pourquoi cet idéaliste est-il tombé si naïvement dans le panneau, quels sont les liens entre islam et violence, pourquoi cette violence et la crédulité de ces gamins convaincus qu’ils vont trouver le paradis en Syrie ? A force d’essayer de retrouver la trace d’Isra, Sophie flirte dangereusement avec un univers qui risque fort de la dépasser.

    L’auteure explore le sujet de la radicalisation islamiste à travers le portrait d’une adolescente européenne et non musulmane, livrée à elle-même, profondément seule, en manque de repères et durement éprouvée par la mort de son père qu’elle ressent comme un abandon. Exaltée, psychologiquement fragile, elle est obsédée par ses questions et s’enfonce dans une spirale où la frontière entre la réalité et son imagination frénétique devient très floue.

    Ce roman se lit facilement et le récit tient en haleine, mais il me semble que globalement cela manque de profondeur et que cette histoire n’est pas très crédible. Elle m’a paru à la fois très didactique et confuse, tant, au final, on peine à distinguer ce qui relève de la réalité de ce qui se passe dans la tête de Sophie.

    En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.

    #ingeschilperoord #NetGalleyFrance

  • add_box
    Couverture du livre « Le ciel était vide » de Inge Schilperoord aux éditions Belfond

    Matatoune sur Le ciel était vide de Inge Schilperoord

    Second roman de Inge Schilperoord, Le ciel était vide, traduit la fascination que peut représenter l’islamiste radical pour de jeunes gens fragilisés par leur adolescence et des souffrances difficilement dépassées.

    Au Vingt-quatrième sourate du coran et plus particulièrement au vers...
    Voir plus

    Second roman de Inge Schilperoord, Le ciel était vide, traduit la fascination que peut représenter l’islamiste radical pour de jeunes gens fragilisés par leur adolescence et des souffrances difficilement dépassées.

    Au Vingt-quatrième sourate du coran et plus particulièrement au vers trente-cinq
    « An-Nur, la lumière sur lumière, Allah propose aux hommes des paraboles et guide vers sa lumière qui il veut« . C’est le leitmotiv de ce roman.

    Son travail portait le titre » Les véritables causes du djihadisme chez les jeunes Néerlandais », leur chahada, leur conversion à un islam 2.0. Mort à 45 ans d’un accident de vélo, cet avocat des causes perdues des djihadistes laisse sa fille, Sophie, surnommée So, Fifi et moineau, seule et orpheline. Elle a l’âge de ces adolescents qui cherchent un futur dans le rejet d’une société où ils n’arrivent pas à trouver leur place. En plus, il leur offre une soif d’absolu correspondant aux envies inassouvies qu’ils ressassent sans relâche.

    Sa tante Lulu, pour Lucienne, de trois ans plus jeune que son père, l’a recueillie. Un dossier récupéré dans des affaires pour la ressourcerie l’obsède :
    « 10894-Isra El Hannouri, et une date de naissance, deux ans pile avant la sienne. Et, en dessous : Article 140a du Code Pénal, participation à une organisation terroriste ».

    Sophie est à la fois attirée par l’histoire d’Isra, qui lui ressemble, son amour de la langue arabe et son attirance pour l’islam. Appréhendant l’absence d’un père aimé, elle célèbre à la fois la beauté de la culture arabe mais flirte dangereusement avec un réseau islamiste, se mettant en danger, comme seul sait le faire l’adolescence.

    Adolescence et radicalisme
    Inge Schilperoord sait séparer la réalité de la culture arabe et le courant islamiste radical qui corrompt le message de cette religion de bonté. De plus, elle approche avec beaucoup de sensibilité l’attirance qu’il représente pour des jeunes qui cherchent leurs propres chemins. Le lecteur passe de l’inquiétude à la sérénité pour cette jeune fille ayant perdu ses repères, montrant ainsi combien l’équilibre de l’adolescence est précaire.

    Son personnage principal est décrit avec beaucoup de précisions, rendant son portrait très juste. Son style, fouillé et travaillé, montre tout le désarroi né de l’absence, de la solitude adolescente renforcée par le deuil et du besoin essentiel de trouver réconfort dans les relations entre pairs. Ici Zana, jeune émigrée d’un pays subissant le joug de l’obscurantisme, permet à Sophie de trouver l’attache qui la ramène dans le monde des vivants.

    De la lumière fondamentale au radicalisme mortuaire, Inge Schilperoord montre toute la fragilité de l’adolescence confrontée à des pressions si fortes et qui répondent souvent parfaitement à un malaise existentiel. Une belle découverte pour moi !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/08/28/i-schilperoord-le-ciel-etait-vide/

Thèmes en lien avec Inge Schilperoord

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !