"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Suga (Mizuho de son prénom) est une lycéenne appréciée mais distante et maitresse d'elle-même, bridant ses sentiments par nature. Alors que sa scolarité se déroule sans incident ni coups de coeur amoureux, Haruka, une ancienne lycéenne de sa classe décède brusquement. Elle a 19 ans. Ses camarades de lycées se retrouvent pour son enterrement. Personne ne connaissait vraiment cette jeune fille trop discrète.
Mais qui était-elle ? Trois anciens étudiants vont se rassembler et chercher à percer le mystère qui entoure la vie de Haruka et sa fin tragique. Leurs propres doutes vont faire surface. Arriveront-ils à donner un sens à leur vie en comprenant celle d'Haruka ?
Un peu moins crédible que "Le Sablier" mais bien construit car ponctués de photos-flashbacks sur ce que se rappelle Suga, l'histoire est complexe et entremêle avec les doutes de Yanai (un garçon) et Remi (une fille) avec des personnages plus énigmatiques comme Haruka ou Hikaru (un garçon).
Des thématiques fortes comme qu'est-ce qu'être une "bonne" mère/petite amie/amie... associés à la maladie en filigrane (Haruka est morte d'un cancer), à la boulimie et l'image renvoyée à soi-même et à autrui (Remi - le volume 5 et 6 sont assez dur sur ce sujet et vont crescendo), l'amour (la seule qui semblerait avoir eu un amour adulte est Haruki alors que les autres sont en errance), les problèmes de comportement, la manipulation affective, l'avortement (terrible arc avec Remi), la solitude, etc.
Le personnage de Remi est finalement central et combine tous les thèmes autour d'elle bien qu'elle ne soit pas officiellement le personnage principal. Le final est assez théâtral car on avait presque oublié un personnage qui lui, n'erre pas et sait où il/elle va (c'est assez glaçant d'ailleurs).
Un manga, en 10 tomes, qui fait réfléchir sans donner de leçons ou être moralisateur.
"Le Sablier" se déroule sur de très nombreuses années, et on démarre avec An quand elle a 12-13 ans jusqu'à ses 26 ans où elle stabilise enfin sa vie après une errance intérieure qui n'est pas sans rappeler nos problématiques modernes françaises.
Chaque passage de l'histoire se passe à une saison différente et c'est un morceau de vie qui se déroule, non pas sous nos yeux, mais avec nous, car nous sommes pris par cette histoire et sa résonnance dès le 1er volume. La construction de l'histoire basée sur l'impact de l'enfance dans le cheminement adulte est assis sur une connaissance de la psychologie certaine. Pourtant rien de moralisateur où éducatif. Simplement une histoire qui aborde les sujets difficiles comme le suicide (ici le suicide de la mère d'An), la peur de l'échec, l'anorexie et le mal-être, la perte de repères, la dépression, les souvenirs, l'espoir, l'amitié restreinte (An a peu d'amis)... sans toutefois verser dans le sombre ou le drama.
L'histoire se déroule sur les huit premiers volumes, les deux derniers étant constitués de chapitres supplémentaires centrés plus particulièrement sur certains personnages. Ils éclairent le passé ou donne une vision possible du futur.
C'est une très belle histoire, sensible sans aucune mièvrerie, qui aborde des sujets profonds avec délicatesse et justesse.
Manga en 10 tomes.
Elle n'avait que 19 ans et elle est morte. Haruka Origuchi n'a pas survécu à un cancer du sein. Réunis le jour de ses funérailles, ses camarades de lycée se rendent compte qu'ils savaient très peu de choses au sujet de cette fille solitaire et discrète. Aussi, quand sa mère, en larmes, demande à Mizuho de chercher le petit ami de sa fille, la jeune fille décide de mener son enquête. Avec Yanai et Narumi, deux garçons qui ont un peu côtoyé la défunte, elle se lance sur les traces de la très secrète Haruka, espérant en apprendre un peu plus sur cette trop courte vie, et pourquoi pas sur elle-même.
Un shôjô qui sort des sentiers battus. L'héroïne n'est pas une jeune fille romantique qui se morfond en attendant le prince charmant. Au contraire, Mizuho est plutôt froide, elle ne pleure jamais et ne s'embarrasse pas de sentiments. Pourtant, le décès de sa camarade va la toucher et lui faire se poser des questions sur les autres et sur elle-même. Connait-on vraiment ceux qui nous entourent? Peut-on changer? S'ouvrir aux autres?
Chaque existence est un puzzle dont il faut réunir chaque pièce pour comprendre et connaitre celui qui la vit, telle est la conclusion de Mizuho qui va tenter de reconstituer le puzzle de la mystérieuse Haruka.
Un manga profond et prenant qui mérite d'être suivi de près.
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