"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est un roman atypique, une fable à lire, où se laisser bercer par des leçons, qui parle de secrets de famille, d'histoires qu'on cache et de cet amour que l'on cherche parfois désespérément.
Imagine-toi un conte qu'une personne te raconte, autour d'un feu, assis près d'un arbre, une histoire où les sentiments s'incarnent comme la Rage, ou d'autres concepts spécifiques.
Les histoires se font et se défont. On a dit que... C'est aussi l'histoire de commérage où les réputations sont construites et tissées par la langue de différentes personnes.
On peut parler de tissu de mensonges, fabriqués par différentes parties. Nous pouvons séparer le grain de l'Ivraie, un des personnages récurrents de l'histoire.
Tu peux y retrouver des thématiques fortes, comme la mère mal aimante, maltraitante, omnipotente. La thématique de la famille est aussi importante, celle que l'on voudrait avoir, et celle qui fait des choix discutables, pour protéger les autres.
Un roman à conseiller à ceux qui aiment plonger dans les histoires différentes, qui dérangent et font réfléchir, mais nous laissent de jolis souvenirs sur sa poésie et ses mots qu'on aime lire et retrouver.
Coup de coeur.
Ici, on raconte.
On raconte pour refaire l'histoire ou la défaire. Pour cacher les plaies et singer les plaisirs.
Ici, on raconte.
On raconte que Malou était Reine.
Et qu'elle n'est que sorcière.
Qu'Ivraie, sa servante, est née sur un tas d'immondices. Un soir d'orage.
Des mots comme du vent.
Des mots comme des guerres.
Ici, Malou n'est plus Reine mais règne. Par la terreur qu'elle inspire, par son pouvoir et sa richesse, des contes à ne plus pouvoir compter, des histoires dont plus personne ne se souvient. A part Malou dit vrai. C'est peut-être mieux comme ça. Allez savoir si Malou dit si vrai que ça...
De plus en plus, Ivraie se rebelle. Celle que Malou a voulu soumise, vide de mots et de souvenirs, la voici multiple, la voici voleuse d'histoires, un peu, rien qu'un peu, pour exister. La voici Rage. La voici Seule. La voici Dessillée.
Je pourrais en raconter encore et encore sur ce roman. Vous dire qu'il n'est nul besoin d'aimer la fantasy pour aimer Malou dit vrai, tant chaque mot, chaque histoire, nous rappelle nos servitudes, nos révoltes, nos combats...
M'étendre sur la poésie de cette écriture, envoûtante. Impossible de ne pas saluer cette justesse, cette mélodie des mots, comme un hommage supplémentaire à la littérature, aux contes, aux histoires...
Je voulais le lire lentement, le déguster. Je n'ai pas réussi à le lâcher.
Merci, merci, merci @les_editions_du_panseur
pour ce moment de grâce.
Ne lâchez pas le fil, vous pourriez vous perdre dans le labyrinthe formé par ces histoires qui s'entremêlent. En tâtonnant entre les lignes, on se demande parfois où l'on va. Mais une fois le fil trouvé, j'ai eu un certain plaisir à le dérouler et à essayer de trouver mon chemin dans ce récit. C'est une lecture totalement atypique et souvent déroutante. Entre le conte et le roman d'apprentissage, on se délecte d'une mise en abyme du travail des auteurs qui façonnent leurs histoires, s'inspirent, redécoupent et comblent les failles de leurs récits.
Un livre destiné à ceux qui sont prêts à tenter une nouvelle expérience littéraire.
Quel récit atypique! Ici, le lecteur suit "On" qui répare, modifie, amplifie, enjolive les histoires sur la place du marché. Il y a aussi la Grosse Hilde, qui vend ses charmes et a pour enfant un garçon nommé Chaude Pisse, le philosophe, le vieux Roi... Mais il y a surtout Ivraie, la domestique de Malou la sorcière qui était reine il y a fort longtemps. Ivraie a été trouvée il y a des années sur un tas de détritus. Malou l'a alors prise sous son aile mais elle l'a asservie, la privant de liberté et d'identité et Ivraie se pose des questions sur son histoire, sur qui elle est réellement. Elle se trouve tiraillée entre l'amour qu'elle porte à Malou et son besoin de connaître la vérité. C'est alors que Rage entre en scène...
Cette lecture sort vraiment de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent! Pour la comprendre, il faut se laisser aller, ne pas chercher à forcément tout comprendre, laisser filer les mots, couler les phrases, déguster les jeux de mots, les sons... C'est une sorte de conte fantastique, dans lequel on découvre toute une galerie de personnages tous plus originaux les uns que les autres, le vieux Roi, la femme-rien, le philosophe, l'homme à la fenêtre... On déambule dans des couloirs sans fin à la recherche de vérités cachées, accompagné par les "on-dit"... Ce fut une lecture rude pour moi, elle m'a sortie de mon confort de lectrice, mais ce fut une belle expérience, un voyage dans l'imaginaire, entre jeux de mots, dédale de points de vue, symbolisme omniprésent... Un très bon moment!
J'ai découvert la maison d'édition du Panseur il y a quelques mois, avec L'homme qui n'aimait plus les chats d'Isabelle Aupy, qui fut un véritable coup de cœur, puis avec la Ville humide de Claire Dumas, très très belle découverte également! C'est une maison d'édition à suivre : leurs textes sont poétiques et engagés et l'objet livre est très élégant! Bravo!!
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