"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’ai découvert ce livre grâce au prix des lectrices de Elle.
Construit sur fond de spéculation immobilière, le roman nous fait découvrir une réalité de la capitale britannique, et les mouvements de protestation en découlant.
Les deux héroïnes sont finement décrites et le suspense reste entier jusqu’au dénouement final..
En mars 2019, j’avais découvert Eva Dolan par son premier roman, ‘Les chemins de la haine’, qui présentait une Angleterre bien éloignée de celle édulcorée dans les gentils polars de France 3 !
Peterborough, ville des Midlands, tout comme Midsommer, en est pourtant très très éloignée,
L’industrie automobile y a attiré des migrants d’Europe centrale et du sud dans les années 60, mais la crise les a rattrapés et les générations suivantes oscillent entre chômage et racisme envers les émigrés plus récents,
Dans cet opus, les violences urbaines se déchînent entre les communautés polonaise et indo-pakistabaises, entre travailleurs émigrés fauchés à un arrêt de bus, meurtres à coups de pieds salués de bras tendus et jets de cocktails molotov sur association d’anciens combattants !
Le tout sur fond de campagne électorale où un des ténors du parti d’extrême droite rêve d’une victoire éclatante pour enfin quitter se trou perdu et arriver à Westminster !
Une enquête menée de main de maître par le duo d’enquêteurs repéré dans le premier opus : l'inspecteur Dushac Zigic et le sergent Ferreira de la section des Crimes de haine. Un roman lent, mais d’une lenteur nécessaire, qui met bien en évidence les difficultés rencontrées par les deux enquêteurs, entre témoins récalcitrants, victimes apeurées, et secrets qui ralentissent la collecte des preuves.
D’autres romans d’Eva Dolan m’attendent dans ma liseuse …
A suivre, donc !
Un duo d’enquêteurs intéressant, un scénario bien ficelé et un final réussi. Voilà déjà des ingrédients qui promettent un bon plat. Mais il y a plus encore dans cette série d’Eva Dolan : une chronique sociale, un état de l’Angleterre profonde, du racisme ambiant, une vision juste et simple de la dissolution de la société. Pas de rebondissements à outrance, pas d’exagération des capacités des personnages, pas de chronique du Mal avec un grand M, éléments à la mode dans le polar français (ou pas) actuel.
Voilà du bon polar, celui que j’aime en tous cas !
Eva Dolan, dans ce second opus consacré aux enquêtes de Zigic et Ferreira, illustre d'une manière expressive et vivante le climat social et les interactions politiques sur lesquels repose l'intrigue, le contexte dans lequel ils mènent leur enquête sans rien occulter de ses aspects les plus sordides: mécontentement populaire, intérêts politiques, pression municipale. Un roman rondement mené, passionnant à souhait...
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