Un Goncourt et un Renaudot d’excellent niveau, mais de bien sombres préoccupations
Un Goncourt et un Renaudot d’excellent niveau, mais de bien sombres préoccupations
Merci à Joëlle G, lectrice, pour son passionnant reportage
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
1848 Abolition de l'esclavage
Et pourtant au début du XIXème siècle, plusieurs entreprises françaises dont Michelin, implantées en Indochine ont recours à l'exploitation de la main d'oeuvre locale très bon marché. Main d'oeuvre qui n'est pas à l'abri de sévices, voire tortures pour les plus récalcitrants.
Les entreprises implantées profitent donc de cette aubaine, malgré des inspections du travail qui n'aboutissent pas au moindre changement, pour la plus grande satisfaction des banquiers du XIIIème arrondissement.
Et cela va durer jusqu'au 2 septembre 1945, date à laquelle Hô Chi Minh proclame l'indépendance du Vietnam. Le général de Gaulle s'y oppose et soucieux d'éviter un conflit, il propose la participation du Vietnam à l'Union Française, nouveau nom de l'Empire colonial français. C'est ainsi qu'un accord est signé le 6 mars 1946 entre la France et Hô Chi Minh, reconnaissant la République Démocratique du Vietnam (RDV).
Durant son séjour en France de mai à octobre 1946, Hô Chi Minh va essayer de rallier les vietnamiens exiler à son projet de transition pacifique vers l'indépendance. Mais les exilés ne l'écoutent pas et l'existence de la RDV n'est pas reconnue par les instances internationales.
A son retour à Hanoï il met en place une mobilisation générale pour combattre le colonialisme.
C'est alors le point de départ du récit d'Eric Vuillard qui explique que les entreprises, soucieuses de poursuivre leur enrichissement par le pillage des ressources, par l'entremise des banques vont faire pression sur le gouvernement.
C'est donc le début du guerre d'enlisement qui se soldera par un échec cuisant pour la France avec la défaite de Dien Bien Phu qui mettra fin à la présence française en Indochine et conduire à la véritable indépendance du Vietnam. Cette guerre, pour le confort d'un petit nombre, aura provoqué la mort de 400 milles soldats côté pour 900 milles côté Vietnam.
Ce récit vient bousculer ce que j'ai appris en classe d'histoire où les méchants étaient les communistes Vietcong. Mais à la lecture de ce document, je n'en suis plus si sûre ...
Comment un gouvernement a t'il pu se laisser manipuler et ne pas réagir au cynisme des notables qui ne pensaient qu'à épaissir chaque jour un peu plus leur portefeuille et tant pis pour ces milliers de soldats morts. Et pourquoi cette volonté de vouloir sortir la tête haute d'un conflit sachant que c'est perdu d'avance ? Ce baroud d'honneur n'avait il pas seulement pour objectif d'empêcher d'autres colonies d'avoir des velléités d'indépendance ?
Ce récit nous montre que cette bourgeoisie méprisante n'oeuvre jamais pour la nation mais pour elle même et ce qui est le plus triste c'est que cela perdure encore.
Je souhaite un jour lire un récit de cet auteur, aussi bien documenté , sur des décisions gouvernementales plus contemporaines mais pourra t'il l'écrire avec le risque de censure ?
J'ai pris autant de plaisir à sa lecture que j'en avais eu pour "l'ordre du jour".
Merci M. Vuillard
https://quandsylit.over-blog.com/2025/01/sortie-honorable-eric-vuillard.html
Des noms évocateurs de pays lointains : Tonkin, Cochinchine, Annam et Siam, bref l’Indochine. Mais un épisode peu reluisant pour la France, qui des dizaines d’années va pouvoir s’enrichir des ressources de ces pays ; notamment en faveur de la Banque d’Indochine, de ces aristocrates de la finance qui en laissent de pauvres bougres militaires mourir pour les enrichir. Car tous ces pays d’alors, regorgent de charbon, de mines d’étain, de gisements aurifères, de latex qui feront le bonheur de ces porteurs d’actions via les dividendes versés. Une guerre interviendra de 1946 à 1954, et se terminera pour la France avec la défaite de Diên Biên Phu consacrant la victoire du Viêt-Minh. Bref répit cependant puisque les Américains, après avoir aidés les Français pendant la première guerre d’Indochine devront eux-aussi quitter le Vietnam en avril 1975.
Le pillage des ressources et le traitement inhumains subis par les Indochinois vont générer la guerre ; que les banques françaises ont déceler très tôt la fin du colonialisme français dans l’Indochine, et retirer rapidement et secrètement leurs avoirs. Ainsi pendant de nombreuses années, la France a pillé ce pays, et a décidé de sortir de cet enfer vert, en essayant d’obtenir une sortie honorable ! Cependant de mauvais choix stratégiques, ont amené la défaite et la perte de milliers de soldats venant de France et d’Afrique. Portant des hommes politiques français tenaces ont toujours dénoncé cette guerre, tel que : François Mauriac et surtout Pierre Mendès France.
L’insolence de financiers fomenteurs de cette partition guerrière, qui vénèrent le Dieu Argent et le Dieu Pouvoir, n’ont aucun mérite et se targuent d’envoyer en son nom des hommes se faire tuer, quelles morale et ignominie peuvent-ils avoir ? Éric Vuillard avec une verve incisive, un soupçon d’humour nerveux, de vérités intangibles, décortique les fondamentaux de cette guerre, dont les principes régissent de nos jours encore tous les pays, tous les hommes dans leur folie de contrôler le monde et les individus ; avec pour sempiternelle dualité : celle du pouvoir et de l’argent. Un devoir de mémoire sur des faits, que simple citoyen, nous tentons d’effacer, en recommençant ailleurs des colonisations larvées sans en avoir retenu les leçons du passé, et que des sociétés financières importantes font perdurer. Un grand merci pour l’auteur de ce rappel historique (dérangeant) de l’histoire.
Dans ce petit livre de 150 pages écrit à la manière d'un roman, l'auteur nous raconte l'arrivée de Hitler au pouvoir avec la bienveillance, si ce n'est l'encouragement, des pays européens et notamment l'Angleterre et la France, qui pensaient ainsi empêcher le communisme de franchir leurs frontières.
Dans cet ouvrage, l'auteur s'interroge, avec ironie, sur l'attitude réelle (opportunisme, naïveté, crédulité voire lâcheté) des grands du monde de l'époque, politiques et industriels, et sur leurs véritables desseins.
Il va donc "refaire" l'histoire et nous expliquer que l'arrivée des troupes en Autriche n'est pas aussi glorieuse que les livres d'histoire la racontent...
Le plus triste est qu'aujourd'hui les grands industriels et financiers (BASF, Thyssen, Farben, Skoda Werke Wetzler, Aussiger Verein, Boruta, Wola, Winnica, Kuhlmann, ITT, Ford, General Motors, Standard Oil of New Jersey, Du Pont, Morgan, Rockefeller, Lamont...) de cette arrivée au pouvoir détiennent toujours les rênes du pouvoir et ont pignon sur rue sans jamais avoir été inquiétés. A croire que par confort les Etats ont préféré faire l'autruche.
J'ai lu ce livre pamphlet d'une seule traite, j'ai apprécié le côté incisif mais non revanchard de l'auteur. Il m'a donné un nouvel éclairage sur cet épisode de notre histoire dont nous n'avons pas encore tourné la page.
Je le recommande vivement.
https://quandsylit.over-blog.com/2024/07/l-ordre-du-jour-eric-vuillard.html
Un récit glaçant sur l'Anschluss, les compromissions écoeurantes des grands groupes industriels allemands avec le parti Nazi et les petites lâchetés du chancelier Autrichien face au désastre à venir.
Vuillard raconte formidablement bien alternant faits historiques, secrets d'alcôve et impressions personnelles.
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