"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai en réalité attendu plus de deux ans 1/2 avant de vraiment me plonger dans ce roman acheté à sa parution en France.
Pourquoi ? Je ne saurais trop dire...J'avais été tellement emportée par Les affligés que je devais redouter de lire le premier roman de l'auteur, ou peut-être parce que les premières pages ne m'avaient pas convaincue (je suis persuadée qu'un livre se "rencontre" : il doit être lu au bon moment, et il n'aura pas la même saveur, le même impact, selon le moment où on tourne ses pages).
Ce roman, qui est en fait le premier que Chris Womersley ait écrit avant Les affligés, promet déjà dans sa narration toutes les noirceurs de l'humanité. Des paumés, une situation inextricable pour l'un (pourchassé après avoir dérobé du fric à des malfrats et salement amoché par une balle) comme pour l'autre (toubib révoqué suite à une erreur médicale et franchement accro à la morphine), et un type à leurs trousses.
Ça ne pouvait pas bien tourner et la mort est au rendez-vous (des dernières pages précipitent la chute, inéluctable), mais malgré le destin en marche, c'est de deux hommes qu'il s’agit, deux bonhommes finalement ordinaires, avec leurs doutes et leurs regrets et surtout avec un lien qui se tisse entre eux, comme un début d'amitié.
Alors on oublie les quelques pages du début qui trainent en longueur, on oublie la scène finale avec le cheval, pour ne retenir que la prose de Chris Womersely, délicate et précise dans la noirceur du propos, et les fulgurances poétiques dans ces lignes très sombres.
Tom, qui est devenu écrivain, raconte une période de sa vie (l'année 1986) alors qu'il cherchait à s'émanciper de sa famille. L'histoire est intéressante, mais je n'y ai pas trouvé le suspense psychologique annoncé sur la quatrième de couverture (d'ailleurs, comme souvent, cette dernière en raconte trop).
J'ai découvert Chris Womersley avec « Les affligés », puis « La mauvaise pente ». Je trouve que « La compagnie des artistes » est bien en dessous des deux précédents. L'auteur a toujours un style fluide, mais pour moi, ses personnages manquent de profondeur.
Tom est un jeune homme qui ne connaît rien de la vie et veut, en profitant de son arrivée à l'université, découvrir la belle et grande ville. Cela semble être un eldorado pour lui. En fin de compte, la seule chose qui l'intéresse vraiment, c'est d'être accepté par ses voisins (Max, Sally et James). Ces derniers déclarent être des artistes, mais vivent d'expédients plus ou moins honnêtes, font la fête et s'enivrent à longueur de journée.
Max fait preuve de grandiloquence et il est sûr de lui. Sally a un comportement ambivalent. Ils vont prendre Tom sous leur aile et transformer sa vie.
Le personnage principal est innocent, naïf. Plusieurs fois, je me suis dit qu'il agissait de manière idiote, simplement pour ne pas froisser ses nouveaux (et seuls) amis. Il les idolâtre. Cela va le pousser aux pires extrémités. Son récit est assez contemplatif, empreint d'une grande nostalgie.
On évolue un peu dans le monde de l'art à travers la peinture, et en particulier une toile de Picasso, « La Femme qui pleure ». Le roman s'appuie sur le vol de ce tableau en 1986 au musée national du Victoria à Melbourne.
L'évolution de l'histoire est prévisible. Je n'ai eu aucune surprise au cours de ma lecture, ce qui est dommage. Manipulation, vol, escroquerie et plus encore sont au sommaire de ce livre.
http://www.aupresdeslivres.fr/La-compagnie-des-artistes-de-Chris-Womersley
L'histoire se déroule en Australie juste après la 1ère guerre mondiale et pendant l'épidémie de grippe espagnole. Le héros, Quinn Walker, revient de France où il a mené combat. Voila dix ans qu'il a fui l'Australie après le meurtre de sa petite soeur. On l'a retrouvé, couteau à la main, près du cadavre ensanglanté de la gamine.
Dans le village, on a juré de le pendre s'il revenait. Il va se cacher dans les collines, et rencontrer Sadie l'orpheline, un peu sauvage, un peu fantasque. Et il va réclamer justice.
Un magnifique roman !! J'ai gardé les images du bush autralien en tête quelques jours, je repense encore à cette histoire, forte, émouvante, remarquablement narrée où l'horreur de la guerre et la vindicte populaire s'opposent à la rédemption, à la bonté.
Une lecture agréable.
Quinn, un jeune-homme revient de la Grande Guerre dans son village en Australie qu'il avait quitté plusieurs années auparavant car suite à une méprise il avait été accusé de meurtre. Son oncle et son père l'avaient surpris couteau en main devant sa jeune soeur assassinée.
Obligé de se cacher, il reprend contact avec sa mère atteinte de la grippe espagnole. Il fait la connaissance d'une petite fille qui elle aussi se cache en attendant que son frère rentre de la guerre et l'emmène loin de là.
Une douce relation s'établit entre ses 2 êtres.
Alors que la fillette incite Quinn à se venger sur celui qui lui a pris sa soeur et qui n'en était pas à son premier forfait, lui n'a qu'une envie, partir avec elle en Angleterre pour qu'ils refassent leur vie.
Les événements vont alors se précipiter...
J'ai aimé le personnage de Quinn. Un jeune garçon perdu traumatisé par le meurtre de sa soeur qu'il adorait et par ce qu'il a vécu au cours de la guerre dont il en revient d'ailleurs en partie défiguré.
On pourrait penser que tout ces événements mêlés le pousseraient à n'avoir que vengeance en tête et ce n'est pas le cas.
Puisqu'il sait qu'il ne pourra raisonner son père et son oncle décidés à le tuer pour ce qu'ils croient qu'il a fait, la raison de son retour n'est lié qu'au fait qu'il veut juste faire savoir à sa mère qu'il n'est pas l'assassin de sa soeur sans même lui révéler qui est le véritable meurtrier dont il connait l'identité. Sans la rencontre avec la fillette en fuite, on comprend qu'il serait reparti mais cette rencontre va changer la donne.
Une jolie histoire.
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