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Un roman qui nous vient tout droit du Québec. Un premier roman d’une puissance rarement rencontrée. Une histoire bouleversante entre une mère et son fils. Une lettre d’amour où chaque mot exprime avec force une vie pas comme les autres.
Lui c’est Eli, un enfant autiste qui ne communique pas avec son entourage. Elle c’est Isabelle, sa mère. Ce livre est le récit de son parcours, de sa relation avec ce fils tant aimé, mais aussi sa vie de femme perdue dans une relation dont elle doit inventer les codes. Ce livre c’est une définition de l’amour maternel absolu.
J’ai été obligée de poser ce livre à plusieurs reprises, tant il m’imprégnait, fort et dur. Il ne ménage pas la sensibilité du lecteur et le confronte au contraire à cette vie insoutenable, à cette relation si forte, aux sentiments d’Isabelle.
Ce qui est terrible, c’est qu’on assiste, impuissant, à la vie d’Isabelle, sans rien pouvoir faire pour elle, sans pouvoir l’aider, l’épauler, la soutenir.
C’est une très belle histoire de résilience, de force humaine pour surmonter l’impossible. L’amour maternel comme une puissance infinie, comme le moteur de la vie.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce texte, à l’écriture ciselée, aux propos nets et sans filtre, et ne peux que vous le conseiller. Vous ne vivrez plus comme avant après cette lecture.
« Quand je pense que tu ne connaitras jamais le grand amour, que ta bouche parfaite n’embrassera jamais, que jamais une version miniature de toi ne verra le jour, je ne sais plus par quel deuil commencer »
C’est ainsi que commence ce sublime roman, l’un des plus forts, des plus bouleversant, des plus beaux de cette rentrée. Une phrase qui m’a happée, m’a percutée et m’a convaincue par avance que cette lecture ne me laisserait pas indemne.
C’est la lettre d’Isabelle à son fils Eli, un grand garçon de 13 ans aux boucles blondes et aux yeux bleus acier. Son lion, son fils unique, son enfant différent. Autiste. Lourd. Et cette lettre il ne la lira jamais. Tour à tour actrice et spectatrice de sa propre vie, elle lui dit tout de sa souffrance inextinguible, de son découragement, de ses colères. De ce quotidien éprouvant fait de contrôle permanent, de solitude, de culpabilité et de tristesse. Mais ce n’est rien à côté de la douleur qui l’assaille le jour où les accès de violence d’Eli contraignent les médecins à un placement en centre spécialisé, l’amputant de son rôle de mère, la privant de sa raison de vivre, la plongeant dans le deuil de son enfant vivant. Un arrachement, une plaie béante, une souffrance qui déborde et lui écrase le cœur à laquelle il lui semble impossible de survivre.
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Ce livre est un bijou, un de ceux qui marquent, dont on relève des dizaines de phrases et dont on peine à trouver les mots pour en parler de peur de ne pas être à la hauteur. Je peux imaginer vos craintes à l’annonce du sujet, votre réticence à aller vers un sujet difficile. Je vous dirai simplement que vous auriez tort, car ce texte est d’une puissance folle. Oui le quotidien d’Isabelle est terrible, oui son impuissance face à la souffrance de son fils est bouleversante, mais je crois n’avoir jamais lu un cri d’amour d’une mère pour son fils plus beau et plus déchirant.
Parce qu’il dit finalement l’essence même de l’amour maternel. Son inconditionnalité, sa force, sa puissance. Je l’ai terminé profondément émue, percutée en tant que mère, et éblouie par cette écriture à la fois brute, sincère et sensible.
Une merveille de livre à lire et à relire. Déchirant et beau
« L’élu » est le récit d’un amour inconditionnel d’une mère pour son fils autiste. Isabelle, la narratrice, raconte le quotidien devenu difficile avec son enfant, Eli. Un jour, son fils de treize ans fait une crise importante qui l’amène à être hospitalisé en pédiatrie. Les médecins qui suivent Eli depuis sa naissance préconisent à sa mère de le placer dans une structure médico-sociale. Isabelle, fatiguée, n’arrive plus à gérer le quotidien, n’a d’autre choix que de se rendre à l’évidence, il devient difficile de continuer à vivre avec Eli sous son toit. Elle accepte, à contrecœur, que son fils soit placé.
C’est un récit très rythmé, alternant passé et présent, qui fait l’analogie entre la naissance et le deuil de l’enfant idéal. L’auteure utilise deux types de narration. Elle utilise la première personne du singulier pour décrire le présent et la surcharge émotionnelle afférente et la troisième pour évoquer les événements du passé sur lesquels elle a davantage de recul.
L’écriture nous touche et nous bouleverse. Isabelle raconte sa culpabilité d’avoir fait le choix de placer son fils, sa difficulté à vivre sans penser à lui constamment, alors que depuis la naissance ils ont toujours eu une relation fusionnelle. Elle n’arrive pas à s’autoriser à faire des activités et à prendre du bon temps sans lui. Elle décrit sa fatigue d’un quotidien devenu de plus en plus difficile au fur et à mesure qu’Eli grandit ainsi que le manque de soutien. Isabelle va devoir réapprendre à vivre différemment et à penser à elle.
J’ai aimé l’humanité, la puissance et la sincérité qui se dégagent de la plume de l’auteure. La douceur et la détresse ressenties par la protagoniste nous vont droit au cœur.
« L’élu » est un texte poétique, empreint d’émotions et de sensibilité, qui aborde avec justesse la difficulté d’être parent d’un enfant différent. Ce roman ne laissera aucun lecteur indifférent.
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